Le catholicisme est une religion empêtrée dans une institution bureaucratique qui est également un Etat et un pouvoir, j'ai nommé le Vatican. C'est la raison pour laquelle cette religion souffre plus que d'autres religions des effets de la sécularisation des sociétés occidentales.
Comment justifier en effet du maintien d'une bureaucratie de célibataires enseignant des dogmes incompréhensibles à l'heure d'internet et de la libre communication mondialisée ? Comment justifier cet Etat religieux et le pouvoir qu'il prétend exercer ? Comment le faire sans justifier en même temps le rêve moyen-âgeux des islamistes de reconstituer un Etat théocratique absolutiste ?
Ces questions bien sûr ne sont pas celles que se pose le Pape. Peu lui importe de justifier l'institution vaticane, son problème à lui est d'en assurer la survie. A travers la "com" puisque la foi se perd.Jean-Paul II l'avait bien compris, mais il appartenait à son successeur de tenter l'aventure d'internet et des réseaux sociaux. C'est fait depuis le 12 12 12.
On peut sourir de constater que l'église catholique ne cesse de courir après la modernité. D'abord dans les années 30 du 20è siècle en imitant les Etats totalitaires de l'époque par la création de l'Action Catholique et des divers mouvements de jeunesse JAC, JOC et JEC. Plus tard la démocratie chrétienne fut une nouvelle tentative de récupération du pouvoir politique, tout comme d'ailleurs le soutien apporté par Jean-Paul II à l'Opus Dei.Aujourd'hui la "com" est appelée à la rescousse.En vain car le problème du catholicisme est celui de son offre spirituelle plus que de son " emballage" médiatique.
La bonne question, jamais posée par le pape, est de savoir comment adapter l'offre spirituelle du catholicisme à la demande des contemporains. En tant qu'ancien responsable de la JEC ( Jeunesse Etudiante Chrétienne) de mon lycée des années 50 je n'ai cessé de poser la question sans jamais obtenir de réponse dans l'institution.
J'ai pourtant trouvé la réponse mais dans une quête spirituelle et rationnelle hors catholicisme.Sans issue alors ? Peut-être pas car je constate qu'un théologien comme le Père François Brune n'hésite pas à poser les bonnes questions et vend fort bien ses livres. Mais personne ne semble l'entendre dans l'institution. C'est là le fond du problème et le pape aura beau gazouiller sur les réseaux sociaux, il ne fera pas avancer son église s'il n'écoute pas les contemporains et se contente de vouloir leur fourguer la soupe du Vatican.