Nous chrétiens fêtons ce jour la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa mort et son élévation au ciel.
Peu importe la vérité historique. Celle-ci repose sur des témoignages forcément subjectifs et contestables, laissons donc cette critique aux rationalistes à la vue courte, l'important est le symbole de foi. Jésus est au-delà, et dès ici bas nous participons de notre Eternité commune.
Cette foi en Jésus a donné le christianisme et ses multiples interprétations qui sont autant de richesses pour la foi et le dialogue. Mais au-delà des dogmes et des multiples interprétations de Jésus, y compris celles des juifs et des musulmans, voire des athées, ce qui importe est la fonction du christianisme dans l'Histoire et l'avenir de l'humanité. En cette heure de doute pour la civilisation et pour l'Eglise, la question est particulièrement d'actualité.
La civilisation mondialisée est encore plus menacée par le déséquilibre mental que par la pandémie. Elle s'effondre pour permettre l'émergence d'un monde renouvelé bien sûr. Mais pour cela l'Eglise doit jouer de nouveau son rôle de sage-femme de la culture, sous l'égide de la Femme par excellence, j'ai nommé l'entité mariale.
Encore faudrait-il pour cela une théologie de l'Histoire, fondée sur les travaux du Père Teilhard et de l'historien Arnold Toynbee. Mais au Vatican la rénovation théologique intéresse moins que la sauvegarde matérielle de l'institution, or celle-ci dépend d'une profonde réforme théologique qui se fait attendre.