Nous chrétiens fêtons ce jour la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa mort et son élévation au ciel.
Peu importe la vérité historique. Celle-ci repose sur des témoignages forcément subjectifs et contestables, laissons donc cette critique aux rationalistes à la vue courte, l'important est le symbole de foi. Jésus est au-delà, et dès ici bas nous participons de notre Eternité commune.
Cette foi en Jésus a donné le christianisme et ses multiples interprétations qui sont autant de richesses pour la foi et le dialogue. Mais au-delà des dogmes et des multiples interprétations de Jésus, y compris celles des juifs et des musulmans, voire des athées, ce qui importe est la fonction du christianisme dans l'Histoire et l'avenir de l'humanité. En cette heure de doute pour la civilisation et pour l'Eglise, la question est particulièrement d'actualité.
La civilisation mondialisée est encore plus menacée par le déséquilibre mental que par la pandémie. Elle s'effondre pour permettre l'émergence d'un monde renouvelé bien sûr. Mais pour cela l'Eglise doit jouer de nouveau son rôle de sage-femme de la culture, sous l'égide de la Femme par excellence, j'ai nommé l'entité mariale.
Encore faudrait-il pour cela une théologie de l'Histoire, fondée sur les travaux du Père Teilhard et de l'historien Arnold Toynbee. Mais au Vatican la rénovation théologique intéresse moins que la sauvegarde matérielle de l'institution, or celle-ci dépend d'une profonde réforme théologique qui se fait attendre.
Le 17 mai 2020 Emmanuel Macron a commémoré le non évènement du 17 mai 1940. Pour user de son langage je dirai qu'il avait en même temps raison et tort de le faire.
Si le pape ne la voit pas bien, et au cas où les services secrets français au Mali l'ignoreraient, je vous donne son nom. Elle s'appelle Sœur Gloria Cecilia Narvaez Argote. C'est une sœur franciscaine colombienne qui a été prise en otage le 7 février 2017 par les islamiste du Mali, la dernière vidéo la montrant vivante date de fin 2018.