Le 17 mai 2020 Emmanuel Macron a commémoré le non évènement du 17 mai 1940. Pour user de son langage je dirai qu'il avait en même temps raison et tort de le faire.
Tort, parce que la contre attaque blindée de Montcornet, dirigée par De Gaulle, n'est même pas un détail de l'histoire de la seconde guerre mondiale, c'est un non évènement. Le 17 mai 1940 il ne s'est rien passé de notable sur le terrain.
Tort, parce que la commémoration du 17 mai 1940 est factice et sonne faux, elle apparait comme une manoeuvre de communication d'un président aux abois.
Tort, parce que la situation que nous vivons n'est ni une " bataille" perdue ou gagnée, ni une "guerre".Le reste du monde ne fait ni mieux ni moins bien que nous dans la lutte contre la pandémie. Les comparaisons nationales ne sont pas de mises car elles se fondent sur des statistiques non fiables et fort sujettes à manipulation. Le président aurait mieux fait de laisser reposer en paix les mânes du Général. Le gaullisme appartient au vieux monde, comme Emmanuel Macron.
Et pourtant le président a raison de vouloir " élever le débat".
Le président a raison d'en appeler au patriotisme en situant son action dans la continuité historique de ce pays.
Le président a raison de tenter d'unir les Français en période de crise.
Mais ici Jupiter doit s'incliner devant Dieu et je ne suis pas sûr qu'il en soit capable.
Je ne suis pas sûr qu'il ait compris que la France est d'abord une entité spirituelle historique, une nation ancrée dans la foi chrétienne et non dans les sanglants délires jacobins.
C'est cela qui animait De Gaulle. Puisse-t-il le comprendre!