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  • Symposium "Sciences et Spiritualités"

    3271368841.jpgIl s'est tenu le 2 mars 2019 à Toulouse organisé par l'INREES.

    Les thèmes et les participants.

     Les mystères de l'eau et de l'information vus pas le prisme quantique présentation de Marc Henry chercheur et professeur à l'université  de Strasbourg

    La transe à l'étude des neurosciences  présentation de  Francis Taulelle chercheur à l'Institut et Corinne Sombrun formée au chamanisme en Mongolie.

    Médecine et spiritualité : du duel au duo  par Thierry Janssen  médecin et psychothérapeute

    Quand la vie et la mort ne font qu'un   présentation de Jean-jacques Charbonnier médecin anesthésiste spécialiste  des EMI (expériences de mort imminente)

    Ss souvenir du futur grâce aux synchronicités  par  Romuald Leterrier  chercheur en ethnobotanique.

    Le symposium s'est achevé par une table ronde autour du thème de la conscience

    Pour plus d'infos suivre le lien https://www.inrees.com

    Commentaire du Vieux Templier :

    Le symposium a évité le verbiage trop souvent associé à ce type de recherche   ( sauf peut-être la séance de méditation collective dirigée par Thierry Janssen). Les présentations s'appuyaient sur des faits et des expériences dûment vérifiées. Le temps n'est plus où les chercheurs en ce domaine subissaient les foudres de la psychiatrie même si Jean-Jacques Charbonnier a évoqué avec humour sa convocation devant une commision de psychiatres qui finalement n'ont rien trouvé de répréhensible dans sa démarche.

    En ce qui me concerne j'ai surtout été impressionné par les recherches sur les synchronocités. Ces dernières comme l'a bien vu Carl Jung laissent soupçonner une réalité non causale mais signifiante du point de vue de qui en fait l'expérience.

    J'ai aussi noté combien le langage est important   concernant les phénomènes qualifiés d'EFM ou phénomènes aux frontières de la mort. Le terme EMI, expérience de mort imminente, implique que la mort n'est pas vécue puisqu'elle est imminente, c'est à dire non accomplie. Le terme expérience de mort provisoire utilisé par Jean-jacques Charbonnier implique au contraire que la mort est accomplie mais qu'elle est non définitive par rapport au vécu quotidien. Celui ou celle qui en fait l'expérience part bien dans la réalité de l'Au-delà mais revient dans notre En-deça.

    Un symposium passionnant qui fait avancer la science comme la spiritualité.

     

     

     

  • Le christianisme comme religion de la sortie de la religion ?

    3271368841.jpgLa déliquescence de l'institution romaine et le déclin du christianisme en Europe ont amené  certains intellectuels comme François Mattei ou Marcel Gauchet à spéculer sur la fin du christianisme, voir l'ouvrages intitulé " Le christianisme comme religion de la sortie de la religion ".

    Dans son dernier livre " l'esprit du christianisme", le Père jésuite Joseph Moingt effleure la même idée, sans la développer ouvertement cependant.

    " Le christianisme comme religion de la sortie de la religion ?" 

    Le point d'interrogation s'impose car le christianisme est loin de disparaitre en tant que religion. Le croire  manifeste une pensée étroitement européo centrée qui fait illusion.

    Le christianisme est en effet une religion très vivante et en progrès, mais hors d'Europe.

    Certes  en Europe les églises sont vides et le chritianisme  y devient un simple humanisme. mais hors d'Europe il progresse partout du simple fait de la croissance démographique en Afrique et en Asie. Cette réalité biologique nourrit un christianisme populaire qui rend nécessaire des structures ecclésiales, qu'il s'agisse du catholicisme comme des églises protestantes. Ces dernières sont particulièrement conquérantes dans leur version évangélique.

    On ne saurait en dire de même de l'église catholique mais, n'en déplaise aux prêcheurs de l'Apocalypse, la fin de Rome n'est  pas pour demain. Au contraire la crise qui s'aggrave au Vatican rend   une mutation de l'institution  inévitable. C'est le prix à payer pour qu'elle s'adapte  à un monde global et justifie son nom  de catholique qui signifie universel.

    Il reste que l'avenir du christianisme est une vraie question au plan du contenu de la foi.

    Pour ma part j'incline à penser que l'on peut vivre de la foi de Jésus et de St François d'Assise en dehors de toute formulation dogmatique mais dans une attitude d'amour et de respect de la création fondée sur la certitude que la réalité a un sens.  Avoir la foi c'est reconnaitre un sens au réel qui nous échappe, et œuvrer en esprit et en vérité au service de l'oeuvre créatrice.

    On peut même avoir la foi en une réalité transcendantale en dehors de toute religion, mais on ne peut se passer de la communauté humaine pour donner sens à cette foi. Les ermites eux-mêmes sont en relation avec  la communauté humaine par leur prière et leur contemplation, et  le plus souvent, ils sont soutenus matériellement par une communajuté spirituelle.

    Le christianisme n'est donc pas la religion de la sortie de la religion, car celle-ci est un phénomène naturel consubstantiel à la nature humaine, mais, en tant que fondement de l'humanisme, le christianisme peut être le catalyseur de l'évolution culturelle des religions du monde, tout en s'enrichissant d'elles et du progrès des connaissances scientifiques.

    Il  n'est plus possible en effet aux chrétiens d'ignorer l'apport du boudhisme à la compréhension des phénomènes mystiques, ou celui des recherches en matière d'études des états de conscience modifiée. Etre religieux c'est aussi comprendre ce qui relie l'en-deçà  à  l'Au-delà, en oubliant les dogmes hérités des cultures antiques et devenus incompréhensibles aux contemporains. En ce sens, mais en ce sens seulement, le christianisme peut aider à sortir de la religion;  ce que  firent toujours les mystiques à la pointe de l'âme, comme le font les scientifiques  qui explorent au niveau quantique  les limites d'un réel illusoire, maya comme disent les boudhistes.