L'Histoire de la religion se confond avec celle de l'humanité, voilà pourquoi il n'y a d'humanisme que religieux. L'Histoire commence avec l'initiation chamanique qui devient religion lorsqu'elle donne au pouvoir un caractère sacré. Dès lors le chamane, le prêtre est associé au chef de tribu, au roi. Dans la République romaine primitive le prêtre-roi, le Pontifex est le lointain ancêtre du pape.
Longtemps le pouvoir fut associé au Sacré, ce fut le temps de la monarchie absolue de droit divin.
Aujourd'hui le phénomène continue, toute nouvelle secte et son gourou est un pouvoir qui tend à devenir une religion nouvelle. Mais dans tous les cas le phénomène nous renvoie à l'initiation, à la grotte primitive comme à la loge maçonnique. Celle-ci est d'ailleurs souvent le substrat occulte d'un pouvoir politique.
Quel est l'état des lieux en ce début du 21 è siècle ?
Sans négliger le chamanisme résiduel de l'Afrique ou de la forêt amazonienne, on constate que les religions et philosophies religieuses de l'Asie ont encore une dimension initiatique, voire chamanique, perdue ou occultée par les religions monothéistes .
De ce fait parce qu'elles sont plus initiatiques et parfois quasi proches du chamanisme comme au Tibet, les religions de l'Asie séduisent bien des esprits en tant que voies initiatiques et libératrices de la conscience.
Au contraire le monothéisme est en crise.
Certes tant sous ses formes chrétiennes que musulmanes le monothéisme progresse statistiquement en Afrique et en Asie et il change de nature en Europe du fait de l'immigration musulmane. Mais il est en crise parce ce que la création de l'Etat juif au Moyen-Orient et la présence de l'islam en Europe lui posent des questions culturelles et politiques non résolues.
Le monothéisme peut-il résoudre ses contradictions internes et redevenir une voie libératrices des consciences en puisant dans ses racines initiatiques occultes ou occultées ?
Ce sera l'objet d'une prochaine note intitulée :" de la religion à l'initiation".