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Relié mais non lié.

112705433124.jpgPour échapper à l'irréalité du monde des bulles il faut plonger au cœur de soi-même pour se relier à ce qui EST.

 Mais l'expérience mystique est individuelle, non formulable et non transmissible.  Elle  est la négation de toute religion qui par nature prétend être le seul  vrai chemin vers Dieu.

. Le Bouddha en était conscient puisqu'il enseignait le caractère illusoire, non seulement de toute réalité mais également de ses propres enseignements.

Et surtout le Bouddha s'est bien gardé d'affirmer la réalité de Dieu, il laisse la question en suspens. En cela il situe l'expérience mystique au niveau de la physique quantique et son principe d'incertitude. Sur la nature ultime de la réalité je renvoie aux expériences ahurissantes de la chambre à bulles qui mettent en lumière le trajet des particules…….qui remontent le temps !

Cela n'a pas empêché  les disciples de Bouddha de fonder  une religion contre son enseignement. Même schéma avec Jésus qui voulait réformer  Israël et non pas fonder une religion.

Ce sont ses disciples qui l'on fait en enseignant par exemple le Dieu trinitaire  et  en compliquant le problème en faisant de Marie la Mère de ce Dieu. Heureusement que l'évangile initiatique de St Jean permet de comprendre les symbolismes chrétiens  et de sauver la doctrine du ridicule !

L'évangile de Jean commence en rappelant qu'au début était le Verbe, c'est à dire le Mot, la formulation sans laquelle il n'y a pas de communication collective, donc pas de religion.

Et cela vaut non seulement pour les religions mais pour toutes les philosophies et même les sciences . Sans langage mathématique les sciences ne  sont pas exprimables , elles sont un jeu de la pensée confirmé dans la réalité expérimentale superficielle, mais  elles ne nous disent rien, non seulement des réalités ultimes, mais également de nos simples perceptions.

J'en veux pour exemple le phénomène des couleurs. Nous savons que celles-ci correspondent à des longueurs d'onde bien connues, sauf qu'un daltonien ne verra pas la couleur verte comme un personne non daltonienne.

Tout ceci pour faire comprendre qu'être religieux ce n'est pas nécessairement aller à la messe ou à la mosquée, mais  c'est se relier à l'Etre en soi et dans l'univers, c'est le chemin de la santé du corps et du salut de l'âme. Le problème est que chaque expérience religieuse, chaque façon d'être relié à soi et à l'Etre, est unique et individuelle.

Le formulé exotérique des religions permet seulement de faire comprendre un peu ces réalités ultimes et de relier collectivement nos sociétés au Sacré. Malheureusement l'utilité collective des religions en ce domaine se paie trop souvent au prix de l'asservissement des individus. Les religions lient les individus, tant intellectuellement que moralement, et elles pèsent sur  leurs vies.

Elles  sont cependant nécessaires pour rappeler aux humains le respect des grandes lois divines de la nature, celles-là même qui assurent les grands équilibres collectifs. Nous le constatons aujourd'hui en Occident et en France particulièrement, où la disparition de la religion rend  la société folle et décadente.

Comment donc alors concilier l'utilité collective de la Religion au respect de la démarche religieuse et intime  de la libre conscience ?  En rappelant sans cesse que la Religion n'est que l'expression exotérique et souvent déformée de la démarche intime de la  conscience .C'est en effet la conscience et elle seule,  qui leur donne sens et permet ainsi à la fois la libération de l'être individuel et le salut collectif.

 

 

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