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Christianisme

  • Gaza : pas sans les religieux !

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    Gaza est dans l'impasse et la reprise des bombardements par Israël ne saurait être condamnée unilatéralement. A Gaza nous sommes tous coupables moralement, et d'abord et surtout, si nous nous réclamons du même Dieu. Là est le vrai scandale car il ne peut y avoir de paix à Gaza sans référence à Dieu.

    Ce point de vue scandalisera sans doute les laïcs et les non musulmans, car à première vue vouloir la paix à Gaza en se fondant sur la religion semble un inacceptable soutien au Hamas. Dans les conditions actuelles cela l'est en effet, mais ce serait  préjuger de l'évolution du Hamas demain. Certaines organisations terroristes ont cessé de l'être, ou sont en train d'évoluer comme le HTM en Syrie. Or pour un croyant on ne saurait préjuger de la volonté divine.

    En appeler au Ciel s'impose pourtant face à l'impasse dans laquelle se trouve non seulement Gaza mais également tout le Moyen Orient. Après le plan mirobolant de Trump pour transformer la bande de Gaza en nouvelle "Côte d'azur" la Ligue Arabe a ressorti des cartons un plan tout aussi mirobolant, avec pour seule nouveauté le retour du vieillard corrompu et discrédité censé représenter l'autorité palestinienne. 

    En fait tout se passe comme s'il ne fallait surtout pas remettre en cause les status quo imposés par la force et les fictions juridiques onusiennes.. Les derniers plans pour Gaza sont une fuite dans l'impasse du tout économique.

    Prima à l'économie disent Trump comme la Ligue Arabe dont les deux plans prévoient la reconstruction de la bande de Gaza. Le problème est que le plan arabe ne dit pas comment soustraire les populations à l'instrumentalisation terroriste du Hamas. 

    Le plan Trump a au moins le mérite de reconnaitre  que la reconstruction implique des déplacements de populations pour raisons techniques. Sauf que le Hamas fait tout pour les maintenir  à Gaza dans la misère pour justifier son irrédentisme politique et religieux. 

    Rien de nouveau donc, et l'irrédentisme des colons juifs extrémistes rejoint celui du Hamas pour empêcher tout progrès vers une paix durable basée sur des propositions neuves et novatrices; des propositions que seuls des religieux peuvent porter dans l'esprit des accords d'Abraham. 

    Ce dont il s'agit est la création d'un fond religieux monothéiste d'investissement de développement commun de la Terre Sainte. Rien n'est possible en effet sans un investissement massif, mais si la base spirituelle et religieuse manque, cet investissement se perdra dans les sables du désert. Pour que le désert refleurisse il y faut la prière, autant que l'argent et le travail de tous les enfants d'Abraham. 

    Et parmi eux les chrétiens ont vocation à aider juifs et musulmans à  sortir de leur confrontation mortifère. Dans tout le Moyen Orient, et d'abord en Terre Sainte, la paix passe par le retour spirituel et matériel des chrétiens, rejoints par  toutes celles et ceux qui leur ressemblent dans l'amour du Dieu Vivant !

  • Pape, politique et péché.

     

     

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    Le sujet est très sérieux, raison de plus pour le traiter en souriant un peu en se moquant raisonnablement.

     Il y a un an s'exprimant devant les Jésuites portugais le pape avait relativisé les problèmes sexuels et il avait déclaré que  le péché de chair n'est pas le pire.  En quoi il n'a sans doute pas tout à fait tort même s'il scandalise les ménagères qui peinent à pardonner les écarts de conduite des gentils maris qui se débinent comme dit la célèbre chanson de Juliette Gréco.

    Pas sérieux et il faut donc pardonner. Par contre reconduire un bateau de migrants serait presque un péché mortel  s'il faut en croire les  déclarations d'un pontife qui plait tellement à Jean-Luc Mélenchon

    Les propos et les attitudes du  pape illustrent bien le caractère très relatif, donc très politique, de la notion de péché. Il faut bien pourtant  fixer des normes collectives pour assurer l'ordre social. Et là on ne rit plus.  Et tant pis pour les pécheurs qui pensent mal, à  Rome comme  ailleurs. 

     

     

  • jésus-Christ pour les nuls.

     

     

     

     

     

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    A l'heure où avec J D Vance les catholiques américains se mettent à rêver  d'une renaissance catholique, vu de ce côté de l'Atlantique cela parait moins évident et peut-être faudrait il s'interroger sur les causes du déclin du christianisme en Europe et du catholicisme en particulier.

    La question veut d'être posée dans la France déchristianisée d'aujourd'hui. Celle-ci st devenue  terre de mission comme les téléspectateurs ont pu le découvrir hier sur Cnews dans l'émission En quête d'Esprit. 

    De ce côté-ci de l'Atlantique  le phénomène religieux n'est plus intégré dans la culture comme il l'est encore  aux Etat-Unis. En France en particulier le rejet de la religion est puissant et dans ce rejet  le dogmatisme romain  joue un rôle important. Ce dogmatisme choque particulièrement dans notre pays parce qu'il est marqué par le cartésianisme et le rationalisme. Imposer les vérités de la foi n'est plus de mise et il est temps de les expliquer rationnellement. Cette note se veut un modeste essai pour y parvenir.

    Les dogmes ne peuvent être que des propositions de foi et des repères et en aucun cas des carcans pour le libre jeu de l'esprit. Encore faut-il oser le dire car sans la levée du tabou sur le sujet, sans une révolution intellectuelle et pédagogique une renaissance catholique n'est pas concevable. 

    Comment par exemple faire admettre le dogme de la Trinité aux esprits qui posent des questions  ? En expliquant  que la foi chrétienne est de nature initiatique et doit le redevenir. Faute de le faire les esprits questionneurs iront vers la Franc maçonnerie plutôt qu'à l'église. 

    Il ne faut pas craindre d'expliquer Jésus-Christ aux nuls que nous sommes.

    Pour cela il faut présenter  la foi chrétienne  comme un chemin intérieur et initiatique qui vaut bien la démarche maçonnique ou la quête spirituelle new age tous azimuts.  La foi chrétienne n'est  pas une clé que l'on trouve ou que l'on perd, mais le chemin d'une vie, et elle ne saurait être imposée. Elle ne peut être vécue qu'en conscience et vérité dans des églises accueillantes et non inquisitoriales.

    Pour ne nommer que le  dogme trinitaire, celui-ci  suscite le rejet de nombreux croyants attachés à l'unité de la nature divine. Pour eux  la Trinité divine n'est qu'une aberration intellectuelle. Et de fait, présenter le dogme trinitaire sans prévenir d'abord qu'il n'est qu'une image de la relation entre Dieu, l'homme et l'univers ne peut que produire une réaction de rejet. 

    Enfin et surtout il faut expliquer  Jésus Christ. Ce dernier est défini comme vrai homme et vrai Dieu, ce qui  à la lettre est inacceptable pour tout esprit rationnel . Et cela même si cela peut être dit au plan de la foi qui est au-delà de la raison. Mais pour ne pas scandaliser l'esprit, il  faut d'abord préciser que Jésus fut un homme dans toute l'acception du terme dont le seul tort fut d'essayer d'expliquer sa relation particulière à Dieu en conscience et vérité.

    En son temps c'était risqué car contrairement à vous et moi qui pouvons nous permettre sans risques de critiquer le pape et tout le Saint Frusquin,  lui ne pouvait  critiquer la caste sacerdotale d'Israël, le Sanhédrin. Il le fit et en mourut d'avoir expliqué par des paraboles et des images la relation que tout homme entretient avec Dieu  sans passer par les prêtres et les sacrifices du Temple. 

    Il sut si bien expliquer cette relation intime de la conscience à Dieu qu'il émerveilla ses contemporains au point de provoquer des questions sur sa nature profonde. Il en résulta  les fameuses querelles christologiques de l'Eglise naissante.

    Pour en finir avec ces querelles inutiles ne pourrait-on pas faire simple à propos de Jésus ? Pourquoi ne pas laisser  chacun libre de décider en  conscience de son rapport à Dieu ?  Et donc aussi à ce Jésus ? Prophète ?  Saint ?  Fils de Dieu ? Que n'a t on pas dit et écrit à son sujet, cet homme épris de justice qui enseignait l'amour divin et  la compassion universelle.

    Jésus ? Un homme, un juif, qui vivait il y a 2000 ans et qui priait le Père en conscience et vérité comme vous et moi. Et qui comme vous et moi était confronté au mystère divin dans sa conscience. Inutile donc d'aller chercher Bouddha  pour l'expliquer, car Jésus l'explique aussi et il le fait dans notre culture, celle qui a donné son nom au temps que nous vivons. Nous sommes en 2025 après Jésus Christ et c'est très bien ainsi. Et il ne tient qu'à nous  de prolonger  le temps chrétien dans la lumière de l'Eternel. C'est cela la renaissance catholique dont le monde  a besoin.

    En ce temps de pertes de repères beaucoup  les trouveraient avec Jésus dans nos églises si nous savions être pédagogues plutôt que dogmatiques. Et cela parce que le christianisme est libérateur, parce qu'un chrétien adore Dieu en conscience et vérité. C'est aussi ce que Jésus nous fait comprendre avec l'histoire du  samaritain  qui n'adorait pas Dieu au Temple de Jérusalem mais dans un Temple situé sur le mont Garizim. Il est temps que nous en fassions autant et que sortions de nos chapelles !  Peu importe que nous prions à l'église, à la synagogue ou à la mosquée, si nous y prions  en conscience et verité. C'est cela être catholique dans le sens d'universel.