http://le-vieux-templier.hautetfort.com/

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le vieux templier - Page 68

  • 2) Initiation et religions

     

     

     

     

    2939_2.jpgPeut-on refuser la modernité ? Telle était la question posée  dans notre note 1) Tradition et initiation.

    La présente note répond que la modernité n'est que l'instant qui passe, une mode passagère et que l'on trouve toujours plus moderne ou plus ringard que soi selon le point de vue que l'on adopte. Il faut au contraire se situer dans l'Eternel , le Traditionnel, pour mieux accueillir le présent et ne pas être victime de l'illusion moderne. C'est en cela que consiste la démarcher initiatique, la boussole qui permet de ne pas se perdre dans les confusions de l'instant présent.

    L'initiation a bien des définitions selon sa nature, maçonnique ou chamanique par exemple, aussi vaut-il mieux en donner une définition générale , à savoir qu'elle est  la libre démarche de la conscience et de l'intellect confrontés à la complexité du monde.

    Elle commence avec l'homo religiosus et la démarche du premier chamane, fondateur de la première religion dont il est en même temps le Grand Prêtre. La religion est donc la forme collective, extérieure et  figée de la démarche initiatique individuelle.  Initiation et religions sont liées mais trop souvent les détenteurs du pouvoir religieux l'absolutisent et s'opposent  à la libre démarche initiatique traditionnelle.

    Les doctrines religieuses sont ainsi présentées comme des Mystères absolus  qu'il est interdit d'interpréter par le symbolisme et la libre démarche de la conscience. C'est cet interdit qui explique l'hostilité du catholicisme envers la Franc-Maçonnerie, celle des Ulémas islamiques à la démarche libre des soufis, ou encore la non reconnaissance du judaïsme libéral par les juifs religieux. 

    Si l'on met à part le cas des religions orientales, le problème des  religions monothéistes est de reconnaitre la démarche initiatique, cela vaut tout  particulièrement du christianisme qui  fut à l'origine une religion initiatique, en particulier à travers le symbolisme vivant  eucharistique. Aujourd'hui  le christianisme oublie ses origines et tend à devenir  une religion  humaniste désacralisée et c'est dommage car parmi toutes les religions il est  la voie initiatique qui concilie le mieux le Sacré et l'humain, et qui donne aussi un sens à l'Histoire. 

    Il y a  en effet un avant et un après Jésus-Christ. Le christianisme est le sens de l'Histoire, comme l'exprime si bien Teilhard de Chardin .Il ne se réduit pas à l'église de Rome et s'exprime à travers diverses confessions parmi lesquelles on choisira en fonction de  sa culture et  de ses racines.

    Et là, compte tenu de l'importance de l'élément  traditionnel dans la démarche religieuse faut-il donner la préférence au catholicisme traditionnel ? Pas nécessairement car nos Tradis  cathos confondent Tradition et  Contre Réforme. On peut néanmoins regretter le rejet dont ils sont  l'objet de la part du pape François et des tenants de l'église post conciliaire. Ce rejet ne fait qu'aggraver les problèmes de l'église catholique.

    Celle-ci va mal, non par excès de traditionalisme mais par oubli du christianisme initiatique de ses origines.

    Ceci nous ramène à l'époque des catacombes lorsque Rome s'effondrait sous les coups des Barbares, un peu comme aujourd'hui. Cela vaut réflexion. Ce sera celle de la prochaine note intitulée : 3) Religions et catholicisme. 

     

     

     

  • 1 ) Tradition et initiation.

     

     

    2939_2.jpgLes catholiques  traditionalistes se revendiquent de la Tradition. Ils ne sont pas les seuls et le plus célèbre d'entre eux fut  René Guénon mort au Caire après s'être converti à l'islam. 

    Il y aurait donc "Tradis" catho et islamo "Tradis"?

    Il n'en est rien, il se trouve seulement que toute religion comporte un aspect extérieur, exotérique qui la différencie des autres, et une dimension ésotérique qui leur est commune parce qu'elle est ancrée dans la Tradition initiatique. Celle-ci est de nature  métaphysique et ahistorique mais elle est confirmée par la paléoarchéologie. La Tradition commence lorsque que  le primate darwinien est devenu être humain en manifestant une préoccupation métaphysique qu'il exprime dans l'enterrement de ses morts. L'homo était né mais il n'était homo que parce que religiosus.

    Renoncer à être un homo religiosus est donc une régression de l'Evolution, celle dont  nous menace le développement de l'Intelligence Artificielle. C'est ce refus vital de la régression évolutive qui unit au-delà de leurs différences confessionnelles les Tradis de toutes origines. Tous ont  en commun le refus de la modernité  qui aboutit à la décadence civilisationnelle que nous constatons en Occident : refus de tout  autorité spirituelle, abandon de la métaphysique  et inversion des valeurs. 

    Tel est le constat que nous imposent les évènements que nous vivons chaque jour, constat que  René Guénon avait déjà établi dans son livre " La crise du monde moderne" paru  en  1927.

    Mais ce constat fait, peut-on refuser la modernité ?

    Cela mérite une réflexion que je vous propose de commencer dès la prochaine note intitulée 2) " Initiation et religions"

     

  • Une chance pour la paix ?

     

     

     

     

     

     

    47138-0.jpg

    Les dernières nouvelles de Russie sont peut-être une chance pour la paix car l'instabilité en Russie pourrait  amener  Poutine à négocier un cessez le feu  pour mieux se retourner contre ses ennemis de l'intérieur. C'est dans tous les cas  le moment de cesser de le  criminaliser mais aussi   de ramener Zélensky à la réalité au cas où il aurait encore des illusions de "victoire"

      Poutine est en effet le seul interlocuteur de paix russe dans une guerre que personne ne peut gagner et dans laquelle la seule victoire possible pour les deux  camps est un accord de paix "gagnant gagnant". 

    Sur le terrain les Russes sont sur la défensive,  ils sont en plus divisés  et  s'organisent  pour une longue guerre de tranchées dans le Donbass. Ils n'ont pas perdu cependant et l'erreur  de Zélensky est de croire qu'il suffit du courage ukrainien et des  armes occidentales  pour que les Russes s'effondrent.  Il n'en est rien sur le terrain mais M. Zélensky ne désespère toujours pas d'entraîner l'Otan plus loin dans le conflit.

    Combien de morts supplémentaires lui  faudra-t-il pour comprendre qu'il est temps  de négocier ? 

    Mais alors comment  ?

    Par un accord de cessez le feu sur le terrain et un retour  à l'esprit des  accords de Minsk. 

    Ceux-ci prenaient en compte la confusion identitaire d'un espace qui fut le berceau de la Russie. Malheureusement ces accords ne furent jamais appliqués du fait d' influences extérieures qui ne se souciaient pas de l'intérêt des populations du Donbass et de la Crimée. 

    Un cessez le feu maintenant  nous ramènerait à la situation ante  en évitant une longue guerre des tranchées et le risque d'une troisième guerre mondiale. La rébellion de Prigogine peut y contribuer  mais il  ne faut pas croire pour autant que sans lui et sa milice les Ukrainiens ont désormais la situation en main. Il est plus sage au contraire de miser sur des négociations  avec un Poutine affaibli et contraint de lutter pour se maintenir au pouvoir.

     

     

     

    .