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Le vieux templier - Page 392

  • Morale naturelle contre morales sectaires.

    !cid_RWxlY3Rpb25zRXVyb3BlZW5uZXMuanBn$2597729$973217@alsacedabord.jpgAu coeur de la création et de la conscience se trouve un joyau à découvrir, j'ai nommé la loi morale naturelle. Celle-ci  est aussi fondamentale à la Vie que les lois physiques. Les diverses morales religieuses y trouvent leur source mais un courant d'eau pure est vite souillé dès qu'il coule sur des terrrains parfois insalubres,voilà pourquoi les morales religieuses et les morales dites laïques qui en découlent, sont nécessairement incomplètes, voires faussées ou dévoyées, et  dans tous les cas arbitraires et relatives.Elles ne sont que des segments tronqués, donc sectaires, de la morale naturelle.

    La morale naturelle est incompatible avec l'athéisme car elle se fonde dans l'idée d'un principe, créateur d'ordre physique et moral, qu'elle nomme Dieu. En effet ne pas partir de ce principe d'ordre créateur revient à considérer que l'univers n'a pas de sens, son ordre ne serait donc que chaos: ce qui est absurde. La raison rejette d'instinct un tel univers dépourvu de sens, à quoi bon être moral si rien n'a de sens, donc de but ?

    Fondée en Dieu, la morale naturelle est fonctionnelle, sa raison d'être est de favoriser l'épanouissement de la Vie en respectant ses trois lois fondamentales qui sont:  la loi de création et de reproduction, la loi de conservation et la loi de destruction. Pour comprendre ce caractère vital, physique et concret des lois de la morale naturelle, il suffit d'imaginer ce que serait la terre sans la loi de destruction.Imaginez que la mort n'existe pas, et l'on aurait la torture de l'entassement de corps éternels sur notre espace réduit. Impensable effectivement, voilà pourquoi il faut saluer la mort qui rend la vie possible, et non pas s'en scandaliser.

    Le problème est que la mort est souvent présentée comme inacceptable. Les morales religieuses insistent à juste titre sur le caractère sacré de la vie et de la reproduction, mais elles ne rendent pas compte de la mort d'une manière moralement juste.Pour bien des esprits religieux ou athées, la mort est un scandale; ce qui est une attitude immorale. Au contraire la morale naturelle n'oppose pas la vie à la mort, mais n'y voit sereinement qu'un des aspects de la Vie.

    Fort bien mais quid de la morale naturelle face à l'avortement et à la guerre par exemple ? Elle les condamne comme toute forme de violence à la Vie, mais la loi de la conservation peut justifier parfois le recours à l'avortement et à la violence, et il y a des aussi des destructions  nécessaires à la continuité de la vie.Entre la vie de l'embryon et celle de la mère, le médecin qui suit la morale naturelle sauvera la mère, conformément à la loi de conservation.

    Dans tous les cas la morale naturelle rejette les codes moraux absolus et dogmatiques car la morale naturelle évolue comme la vie elle même, elle vise donc à adapter l'état du Droit à l'évolution humaine. La loi de Moïse, comme la Charia, furent un progrès moral en leur temps, puis la loi mosaïque du oeil pour oeil dent pour dent, fut améliorée par le christianisme et délestée de ses archaïsmes. De même la Charia islamique nécessiterait un ajustement à l'évolution actuelle de l'humanité.

    Opposer une morale laïque aux morales religieuses serait cependant une erreur car une morale qui ignore Dieu est incomplète dès le départ. Reste la morale naturelle fondée en Dieu mais en perpétuelle évolution au coeur de la conscience individuelle comme collective. Puissent les responsables éthiques et religieux de nos sociétés ne jamais l'ignorer  et y revenir sans cesse pour moraliser l'évolution humaine !

  • Qui sont les Druzes ?

    Symboles_religieux.pngA l'heure où l'actualité se porte sur la Syrie où vivent de nombreux Druzes il est intéressant de les connaitre mieux.

    Il n'y a ni liturgie, ni lieux de culte dans la religion druze.La doctrine des Druzes est secrète et n'est révélée aux fidèles qu'après divers degrés d'initiation( d'aucuns affirment que les Druzes répandent cette idée afin de dissuader les gens de les questionner sur leur religion) révélant entre autres la réalité de la réincarnation. Certains versets du Coran sont parfois interprétés dans ce sens.

    Par exemple le verset 8 de la première sourate après la Fatiha" la vache" Al Baqara où il est dit : " Comment pouvez-vous renier Dieu alors qu'il vous a donné la vie,alors que vous en étiez privé, puis il vous fait mourir, puis il vous fait revivre et venfin vous retournez en Lui"

    Les Druzes rejettent la charia et les obligations rituelles qui en découlent. Au Liban, la communauté a été dirigée en partie par les familles Djoumblatt et Hamadé.

  • La sexualité et le Sacré, le mariage et le Droit.

    kh006t.jpgj'ai choisi une image choc pour illustrer la relation des religions à la sexualité. Cette image est une photo d'une fresque exaltant la sexualité sur le fronton d'un temple hindouiste.Choquant ? Non mais exaltation de la relation qui existe entre la sexualité et le Sacré, cela ne signifie pas pourtant que l'hindouisme soit une religion de débauchés, au contraire le mariage hindouiste est soumis à des règles strictes .Cela vaut discussion.

    Il faut donc distinguer en matière de sexualité et de mariage ce qui relève de l'humain et ce qui relève du Sacré. La sexualité est sacrée, elle est même une voie de progrès spirituel lorsque l'énergie terrible qu'elle constitue aide l'esprit à se tourner vers la pointe de l'âme. La sexualité est aussi la condition de la vie et de la procréation dans l'union des polarités sexuelles. Ces rapports de polarité structurent le monde physique et celui de l' Au-delà : le Bien/ le Mal, l'amour/ la haine, le plus /le moins, le yin et le yang, et aussi bien sûr la polarité du masculin/ féminin. Nous sommes là au coeur du réel et du Sacré,  et à la source des religions.

    Les religions s'expriment donc à juste titre sur la sexualité dans son rapport au Sacré, mais elles oublient trop souvent que la sexualité est aussi au coeur de la relation de l'humain à l'humain; ce  qui relève du simple Droit et ne concerne pas les religions.

    Lorsque l'église catholique rappelle ses positions à l'occasion de la fête de l'Assomption elle exalte au plan sacré la sexualité créatrice à travers la figure de Marie. Malheureusement le catholicisme s'est enfermé dans cette conception procréatrice de la sexualité, tout comme d'ailleurs l'islam et le judaïsme orthodoxe. On peut dire même que les religions, surtout monothéistes, ignorent la sexualité ludique et de communication qui s'exprime aussi à travers l'homosexualité. Mais  ici nous ne sommes plus dans la relation au Sacré, mais tout simplement à l'humain.

    Au plan sacré l'opposition des polarités sexuelles est la condition de la vie, les religions ne peuvent donc qu'exalter la procréation, le mariage et la famille,et refuser l'homosexualité stérile. Mais elles n'ont rien à dire sur le mariage civil homosexuel qui ne les concerne pas. Le mariage civil homosexuel peut être l'occasion  de solemniser une relation stable entre deux êtres humains. Il n'a aucun rapport au Sacré et n'a  pas plus d'importance que l'union civile ou PACS.Pourquoi dès lors le refuser aux homosexuels, cela ne changera pas la polarité naturelle des sexes qui fonde la vie biologique ?

    Au plan sacré l'église catholique ne peut que refuser le sacrement de mariage aux homosexuels. L'homosexualité contrevient à l'union des polarités sexuelles naturelles et est stérile, anti-biotique par définition,elle est une erreur de la nature, et cela également chez les animaux où elle existe aussi.En la matière il faut savoir distinguer le Sacré et le profane. Pour cette raison lorsque l'église catholique rappelle la norme naturelle et sacrée de la sexualité elle est dans son rôle, mais elle ne l'est plus lorsqu'elle fait campagne contre le mariage civil des homosexuels. Cela vaut pour toutes les religions, n'oublions pas  la douloureuse situation des homosexuels face à la charia dans les pays musulmans.

     Pour conclure sur la question il nous faut aussi évoquer  l'adoption d'enfants par des homosexuels. Là encore il s'agit d'un pur problème de droit civil sur lequel les religions n'ont rien à dire.  Un enfant adopté par des homosexuels éduqués et équilibrés sera mieux élevé que par un couple d'ivrognes, hétérosexuels certes, mais irresponsables ou violents. Puisse Dieu inspirer un peu de sagesse à nos évêques afin qu'ils rendent à Dieu ce qui lui revient et à César ce qui lui revient, c'est à dire le droit au mariage civil pour tout citoyen !