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Le vieux templier - Page 332

  • Réforme de l'islam : ne pas se bercer de trop d'illusions.

     

     

    120px-Flag_of_Saudi_Arabia_svg.pngIl est beaucoup question un peu partout en Europe de  la compatibilité de l'islam avec nos valeurs démocratiques. En France l'idée est d'organiser l'islam et de le rendre compatible avec la République. Pour cela l'état essaie  de le rendre visible et de le reconnaitre.... pour mieux le contrôler. Cela rappelle  l'époque de la constitution civile du clergé avec ses curés jureurs et assermentés opposés aux curés réfractaires qui se cachaient ou combattaient avec les chouans. De même en 2015 il s'agit de distinguer les bons imams républicains des crypto djihadistes. Mais comparaison n'est pas raison.

    L'église catholique de 1789 était un interlocuteur visible, l'islam est au contraire une entité opaque et insaisissable. Prétendre l'organiser ou le réformer pour le transformer à notre convenance est illusoire. Les références historiques avec le catholicisme ne sont pas valables.

    La lutte opposant le pouvoir civil à la religion pendant la Révolution s'était terminée par le Concordat napoléonien avant que ne soit inventé le concept de laïcité par la IIIè république. Mais celui-ci ne fonctionne qu'avec les religions en déclin, laïcisées et qui n'y croient plus. Ce n'est pas le cas de l'islam.

    En 2015 l'église catholique est sénile (du moins en Europe) et ne pose plus problème aux états européens. En Allemagne il est même de mode de se faire débaptiser. Rien de cela avec l'islam qui est une religion jeune ( 600 ans de retard sur le christianisme ) restée conquérante. Partout dans l'UE les mosquées poussent comme des champignons mais sans que l'on sache qui s'y cache; ce qui rend la gestion de l'islam impossible faute d'interlocuteurs.

    Quelles réponses donner ?

    En Europe orthodoxe la question est réglée une fois pour toute par la liaison organique entre l'Etat et la Religion orthodoxe; ce qui veut dire que le Patriarche de Moscou et Poutine constituent le même pouvoir d'état. L'islam qui est aussi Etat et Religion n'a donc aucune place en Europe orthodoxe, sinon par la lutte armée comme en Tchétchénie. On connait la réponse. En Tchétchénie, comme il l'avait promis, Poutine est allé trouver les islamistes dans les chiottes où il leur a réglé leur compte.

    Sans se renier les démocraties occidentales ne peuvent user de telles méthodes, mais dans ce cas elles deviennent des proies pour l'islam. Celui-ci  n'accepte de compromis temporaires avec les pouvoirs en place que pour mieux les étouffer dès qu'il le peut, et devenir ou redevenir, religion et loi d'état comme cela se passe en Turquie en ce moment.

    Conclusion ? Refuser le combat aujourd'hui c'est préparer les désastres de demain. Certes l'islam vieillira et se sécularisera  à son tour, mais ce sera un long processus.  En attendant qu'il perde ses dents, il faut se préparer à une longue lutte de la démocratie contre  cette théocratie totalitaire qui ne peut être réformée que par les musulmans eux-mêmes.

    En cette période historique ce n'est  pas le cas comme le montre l'attitude des banlieues européennes de l'islam. Après chaque attentat les jeunes musulmans couvrent de fleurs les trottoirs où ont été abattus les terroristes fanatisés par la lecture du Coran. Ouvrons les yeux et battons nous pour nos valeurs, ici et maintenant ,au Moyen Orient et au cœur de nos banlieues ! L'urgence est là, et non dans la nostalgie du retour de la croissance et des trente glorieuses de la fin du 20è siècle.

    Le 21 è siècle est religieux comme l'avait prédit André Malraux. J'ajoute qu'il est déjà, et sera, de plus en plus..... moyenâgeux. En islam les guerriers de Dieu sont de retour mais en Europe règnent encore les marchands de soupe corrompus.  L'Europe qui attend de modernes templiers pour accueillir sa jeunesse en quête d'idéal.

     

     

  • Identités et religions

    images (10).jpgLes religions sont des discours organisés pris par certains comme l'expression de la vérité absolue avec un V. On sait où cela conduit.

     Mais peut-on envisager la vie sans identités religieuses, c'est à dire sans un discours qui  donne du sens ?

    Certainement pas puisque les scientifiques eux-mêmes sont tentés de faire de la science une religion sans Dieu. Et l'on sait où cela mène parfois. L'histoire humaine montre que les  Sans Dieu et autres militants de l'athéisme, sombrent aussi dans le fanatisme sanguinaire.

    Bénissons donc les doux benêts (dont je suis ) qui trouvent dans la religion, ou l'idéologie, un sens à leur vie, mais sans oublier de poser les questions qui évitent de mourir idiot. 

    Si Eve n'avait pas posé à Adam la bonne question pour lui faire croquer la pomme, ils vivraient encore  dans le jardin d'Eden, mais encore plus benêts que nous, faute d'avoir posé les questions qui font penser.

  • Réflexion sur la sainteté.

    51512555-tete-de-pythagore.jpgQu'est-ce qu'un saint ? Une lumière pour bien vivre sa vie ou une raison de mourir en paix ? Je préfère les sages aux saints, car à y bien regarder les saints sont souvent de dangereux fanatiques, mais il est vrai que si bien des crimes sont commis au nom de Dieu d'autres le sont également au nom des idées.  Pythagore lui-même avait son côté bizarre lorsqu'il interdisait de manger...de fèves! Allez donc comprendre ! Mais pour ce qui est des saints, ce dont je suis sûr est que l'estampille du Vatican en la matière n'est pas une garantie d'authenticité. Dans le microcosme romain il faut surtout avoir les bons pistons pour être déclaré saint, y compris en procédure accélérée à juger du cas de Jean-Paul II.

    D'autres mauvais esprits jugeront très suspecte la sainteté du fondateur de l'Opus Dei... mais passons,  les voies de Dieu sont parfaites parait-il.

    La Comedia della arte italienne étant très pratiquée au Vatican, ce n'est pas à Rome que je chercherai à comprendre ce qu'est un saint. Je préfère me référer au Christ qui enseignait que c'est au fruit que l'on reconnait l'arbre. Ce qui en la matière nous réserve quelque surprise en nous faisant comprendre que les saints se trouvent dans toutes les religions ( au côté d'ailleurs des pires démons mitrés ou enturbannés )

    J'en veux pour preuve le cas des corps non putréfiés de certains mystiques de diverses religions. Deux cas récents l'un chrétien, l'autre bouddhiste méritent l'attention, j'ai nommé les prodiges du saint maronite libanais Charbel Makhlouf et celui du lama sibérien chambo lama. Dans les deux cas les corps ont gardé leur plasticité et leurs liquides très longtemps après la "mort" de deux grands esprits ayant voué leur vie à la prière et à la méditation. De même au Tibet a été trouvé le corps momifié d'un moine "mort" il y a 500 ans, momifié mais non embaumé, momifié par la seule force de l'esprit.

    Certes à force d'être manipulés, examinés et sortis de leur environnement ces corps finissent peu à peu à se dégrader, mais ils constituent d'admirables témoignages de la puissance de l'esprit, du software, sur le hardware temporaire qu'ils animent.

    Surtout ils anéantissent notre distinction artificielle entre la vie et la "mort" car nul ne peut dire quand se produit la "mort", la seule réalité étant celle de l'esprit insaisissable au plan spatio temporel. Les témoignages des prodiges accomplis par les mystiques de toutes origines sont les preuves de l'état de sainteté, c'est à dire un état de quasi complet contrôle du corps par l'esprit. Dans ce domaine, bien plus qu'au Vatican et ses saints suspects, c'est en Inde, parmi les Sadhus, nus et couverts de cendre, que l'on peut le mieux comprendre cette domination du corps par l'esprit qui définit la sainteté.

    Mais bien peu sont prêts à tout quitter pour vivre en saddhu ou en saint, il nous reste donc les religions et les saints du calendrier. Le mien a d'ailleurs mis du temps à y trouver sa place. Saint Roland ( fêté le 15 septembre) n'était pas connu dans ma jeunesse . Pour me confirmer l'évêque dut me donner un nom de saint figurant au calendrier de l'époque; ce qui insinua le premier doute sur la crédibilité de son église et me mit sur la route de la mécréance comme en témoigne cette note. Mais  Dieu me  la pardonnera car si je doute de ses saints et de son pape, il  m'est témoin que je ne doute de rien par ailleurs, étant un homme de grande foi.