Info ou intox ? Qui croire en cette étrange période. Quels sont les faits ? En me confinant me prend-t-on pour un c... fini ? J'essaie d'y voir clair en ce troisième jour de confinement.
Question confinement matériel je n'ai pas à me plaindre. De ma terrasse sur la gauche je vois les montagnes couvertes de neige du côté de l'Italie. En face le port de Nice, et au-delà la presqu'ile de St Jean Cap Ferrat, puis, en suivant la baie des Anges mon regard arrive à l'aéroport dont je vois les pistes sur ma droite. Encore plus loin à droite, le cap d'Antibes. Il y a pire comme confinement et je ne me plains pas. Je ne suis pas inquiet, mais plutôt agacé par l'hystérie générale du moment.
Etrange impression que le monde s'arrête. En temps ordinaire la baie de Nice est animée par les voiles blanches des plaisanciers et le va et vient régulier des ferries pour la Corse, et souvent les navires de croisière font escale dans la baie de Villefranche. Mais aujourd'hui la mer est désespérément vide. Tout comme le ciel. Les pistes de l'aéroport sont désertes et le bruit des avions se fait rare. Je me souviens qu' il y a 40 ans, l'une des distractions des Niçois consistait à monter sur une terrasse aménagée sur le toit du grand hall de l'aéroport, et, de là observer les mouvements des avions. J'étais jeune et je m'extasiais de la modernité du monde !
La terrasse a été fermée depuis longtemps, les avions eux-mêmes ne seront-ils eux aussi qu'un souvenir un jour ?
Je ne le crois pas mais leur usage deviendra raisonnable. Non, le monde ne s'arrête pas, mais il ralentit.
Greta Thunberg en avait rêvé en vain, mais le virus a réalisé son rêve, la décroissance commence. Le problème est qu'avant qu'elle ne débouche sur une gestion supportable des ressources de la planète il va falloir traverser la crise sans trop de casse; ce qui n'est pas assuré.
Portez-vous bien ! A +..
Les journées passent et se ressemblent, monotones . Je mettrai peut-être en ligne ma journée type de confiné à l'intention de celles et ceux qui au loin attachent quelque importance à mon insignifiante personne, mais pour l'heure je veux retransmettre les pensées d'un médecin urgentiste qui méritent réflexion.
Mieux vaut en rire car même si la crise sanitaire doit être prise au sérieux, elle est aussi une parfaite illustration de la tragi-comédie humaine. Vivons donc ensemble, avec humour et décontraction ce confinement loufoque qui nous est imposé. Il nous sépare et nous isole, mais quand nous nous retrouverons nous en rirons et ce ne sera plus que le souvenir d'un temps bizarre et irréel.