Vierge de Fatima contre Vierge de Kazan ?

Les apparitions mariales sont des phénomènes complexes qui relèvent de plusieurs grilles de lecture   (voir d'autres  notes de ce blog sur le sujet). En lecture chrétienne le phénomène est un message apocalyptique, message qui devient politique dans le contexte culturel catholique romain ou orthodoxe.

Cela est le cas en ce moment suite à la guerre en Ukraine. Le 15 mars le pape a annoncé sur Twitter qu'il consacrerait la Russie et l'Ukraine au cœur immaculée de Marie. La consécration sera accomplie le 25 mars au cours de l'office pénitentiaire de 17 heures dans la basilique Saint Pierre.

Cette consécration n'est pas une nouveauté mais plutôt un nième épisode d'un feuilleton qui remonte aux apparitions de Fatima de 1917. La consécration de la Russie fait référence au deuxième secret confié par la Vierge aux petits voyants portugais.

Le message est révélé en 1942, pendant la seconde guerre mondiale et il y est question de la conversion  de la Russie, vœu exaucé aujourd'hui puisque la Russie est redevenue très religieuse et l'on dit même que Wladimir Poutine serait  sur un chemin de conversion. Il est fort dévot et grand ami de Kyril le Patriarche orthodoxe de Moscou.

Cela n'empêche pas la guerre en Ukraine et le retour de la vieille alliance  du sabre et du goupillon.

Le pape renouvelle donc l'opération  "message de Fatima", en y incluant l'Ukraine. Mais il se trouve que les Russes sont aussi des dévots de la Vierge Marie, mais à Kazan, pas à Fatima. Faut-il en conclure que  le pape et Kyril, le Patriarche orthodoxe de Moscou, ne prient pas la même Mère de Dieu ?

Vierge de Kazan contre celle de Fatima alors ? Sans oublier celle de Medju Gorje qui se permet de  critiquer le Vatican ?

Dieu et sa mère choisissent-ils leur camp ? C'est une vieille histoire. Déjà  pendant la guerre de Troie les dieux de l'Olympe étaient divisés, les uns prenant parti pour les Grecs et les autres pour les Troyens. Les hommes ne changent pas, la religion non plus.

 

 

 

 

Grand schelem !

1958 J'ai vingt ans,  je suis sur le terrain de sport d'une école anglaise,  je suis couvert de boue et la balle glisse  …. ...souvenirs.

Hove county grammar school for boys  est devenue depuis une comprehensive school et ses élèves sont ethniquement et culturellement différents, mais ils jouent toujours au rugby.

Quant à moi j'ai depuis pratiqué d'autres sports mieux adaptés  à mon mental et à mon physique. Je suis homme de souplesse et non de puissance,  mais je regarde toujours le rugby avec passion. Il y a déjà tant de grand schlems dans ma vie, le dernier en date attristé par la mort de ma mère.

Celui  d'aujourd'hui l'est par la triste réalité ukrainienne. Qu'importe ! Ne gâchons pas notre joie !

Le match France Angleterre était passionnant. Quelle puissance de percussion chez les bleus ! Et  avec quelle vitesse le ballon court aujourd'hui ! Est-ce bien  le même rugby que celui de 1958  ? Celui-ci était parfois mortellement ennuyeux avec la chorégraphie un peu compassée de ses mouvements et les perpétuels arrêts de jeu ?  Souvenirs...

J'allais oublier. Le héros du jour s'appelle Dupond et il est bien de chez nous ! Le monde parait parfois s'écrouler mais il nous reste le rugby !

Le cas corse et l'épuisement du modèle jacobin.

Paradoxalement c'est un corse qui a porté le jacobinisme aux extrêmes et c'est en Corse  que le jacobinisme  français révèle son impuissance et son archaïsme.

Il a suffi en effet de quelques casseurs pour que le gouvernement parle d'autonomie, démontrant ainsi  son manque d'autorité, à commencer par celle du président de la République.

Plutôt que d'envoyer le ministre de l'Intérieur discuter à chaud de l'avenir de la région, Emmanuel  Macron  aurait dû  renvoyer Dupont-Moretti à ses chères études dès l'annonce de l'agression d'Yvan Colonna. Mais Jupiter ne l'est qu'avec les faibles.

Le manque d'autorité  au sommet de l'Etat a pour conséquence que dans ce pays la violence paie. Les casseurs corses ont plus obtenu en trois jours que les élus nationalistes  pendant une décennie.

De même,  et  a contrario, les Alsaciens si respectueux de la loi, n'ont obtenu que la disparition de l'Alsace dans une pompe à fric administrative appelée  Grand Est.

Mais il y a pire. Alors même que l'Etat jacobin s'évertue à détruire encore plus  les derniers particularismes régionaux devenus folkloriques, il laisse se constituer un nouveau particularisme qui remet en cause radicalement, non pas l'Etat central, mais la France elle-même,  j'ai nommé le particularisme islamique de certaines  "régions" périphérique de nos grandes villes..

De tout cela il ne sera bien sûr pas question dans le débat des élections présidentielles , et pour cause,  notre président ne débat pas , comme Poutine .

Même si comparaison n'est pas raison, on peut se poser des questions. Voter  contre Emmanuel Macron est un élément de réponse, mais surtout comment voter le plus efficacement possible  contre le système qu'il incarne ?