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Islam - Page 57

  • Déradicalisation et opium du peuple.

    sans-titre.pngLa fermeture du dernier centre de déradicalisation illustre l'échec d'une politique fondée sur l' idée fausse que seule la religion est l'opium du peuple. La folie du foot et des JO, les jeux de la télé ou de la politique  sont tout autant  de drogues plus ou moins dangereuses ( la drogue, la vraie, est  d'ailleurs au cœur des performances sportives et autres qui enivrent notre société sans repères).

    La religion au contraire est un repère nécessaire, sauf qu'à son tour elle devient drogue si elle est vécue à la lettre et non en esprit. S'agissant des drogués religieux il parait difficile de les désintoxiquer en ne leur proposant que le vide de nos sociétés consuméristes et hédonistes. Au risque de faire hurler les laïcs la meilleure réponse aux fous de Dieu est de leur proposer une drogue religieuse de substitution non dangereuse, une forme de méthadone spirituelle. Et cela c'est l'affaire des religieux et non de l'Etat. C'est à la mosquée, et non dans les centres de déradicalisation, que se situe la solution, car les candidats à la guerre sainte sont d'abord et surtout des jeunes en quête de repères.

    Or ces repères sont de nature religieuse et non laïcs, d'où l'échec prévisible des centres de déradicalisation.

  • L'évangile musulman qui nous rend plus fort en christianisme.

           Il s'agit de l 'évangile de Barnabé, ce faux musulman de la fin du XVI è siècle écrit sur la base de sources apocryphes anciennes. Ce faux éclaire les querelles théologiques  du christianisme naissant. Il nous aide à comprendre qu' avant la fixation politique de la doctrine chrétienne par Constantin, il existait autant de christianismes que de communautés se réclamant de Jésus et de la tradition prophétique. L'islam peut être considéré comme une église chrétienne tardive parmi d'autres, dans lequel le rôle politique de Constantin est repris par Mahomet. Comme l'empereur romain ( le futur pape), le prophète Mahomet prétend régler une fois pour toutes les querelles théologiques en déclarant close la lignée prophétique.

    A noter que Jésus conserve sa stature spirituelle dans l'islam qui voit un grand saint en lui.

    Et  2000 ans après ?

    Pour les uns  il est fils de Dieu, pour d'autres saint et prophète. Pour les uns il est mort sur la croix , selon d'autres il a été remplacé par un autre lors de la crucifixion. Pour les chrétiens monophysites seule une apparence était sur la croix.

    Peu importe ! Jésus est au cœur de tous les récits, y compris celui de l'islam.Dans sa version soufie, et malgré le rejet absolu de l'allégorie trinitaire, l'islam est proche de la spiritualité chrétienne.sans-titre.png

    Il n'y a de Dieu que Dieu ! tout est possible entre monothéistes si l'on en reste là, en permettant à chacun de donner en son âme et conscience une suite personnelle à l'affirmation fondamentale.

    Même faux avéré l'évangile de  Barnabé est un ouvrage d'édification spirituelle très recommendable.

     sans-titre.pngsans-titre.png

  • Opus Dei.

    3650118671_5.pngJe ne fais pas partie de l'institution du même nom. J'ai tout pour lui déplaire.  Je suis divorcé et remarié et je pense le christianisme librement, en dehors de tout dogme. Mais  Je pense  la science de la même manière non dogmatique; c'est ce qui m'interdit de proclamer la mort de Dieu. Au contraire, même le pape n'a pas réussi à me rendre athée en ne répondant pas aux questions que je lui pose. Rien n'y fait, je crois en Dieu et je suis même chrétien si l'on veut bien admettre que le christianisme est en réinvention permanente depuis qu'il existe. Mon christianisme est celui d'hier et de demain, celui de l'héritage et celui de la start up religieuse à inventer. Il est mon patrimoine et mon identité.

     Parce que je suis chrétien je vois dans toute vie, à commencer par la mienne, une Opus Dei, c'est à dire une oeuvre au service de Dieu.

    Car c'est bien d'une Opus Dei dont nous avons besoin, tant au plan personnel que collectif. Le but de la vie de l'individu c'est l'Opus Dei personnelle, c'est à dire l'oeuvre du Dieu personnel en chacun de nous, à travers ce que nous sommes et ce que nous créons et réalisons au service de Dieu. Mais cela n'implique pas nécessairement de croire au Dieu des religions car ce  Dieu-là n'est qu'un mot. Heureusement pour Dieu, car que de crimes les religions commettent en son nom! Ce Dieu-là est un mensonge comme le pense le physicien Stephen Hawkins.

    Le mot Dieu résume la cohérence et le sens de la Vie et j'ai besoin de ce mot pour le dire. Je crois en Dieu parce que je crois que la Vie, y compris la mienne, fait sens. Mais cela ne suffit pas à donner sens à ma vie car croire en Dieu tout seul ne mène pas loin, j'ai aussi besoin des autres pour construire ma foi et ma vie. C'est avec eux, à leur service, mais aussi par tout ce qu'ils m'apportent, que ma vie prend sens. C'est en cela que je suis chrétien, je ne peux aller à Dieu qu'à travers les autres, mon prochain que j'aime autant que moi. Et ça c'est l'enseignement d'un certain Jésus en qui je me reconnais, même si d'autres ont dit à peu près la même chose, la compassion bouddhiste ou la charité chrétienne, qu'importe ! 

    L'Opus Dei a aussi une dimension dans l'engagement collectif chrétien.

    Le christianisme c'est mon identité, pas le bouddhisme et encore moins l'islam. C'est donc à travers le christianisme que je m'insère dans une Opus Dei collective en suivant la vieille devise monastique chrétienne Ora et Labora ! Prie et oeuvre ! Sous le nom d'Opus Dei collective j'entends un engagement qui évangélise la société, un engagement militant.

    Et ne me dites pas que le Sermon sur la Montagne est un sermon de pacifiste ! Ce n'est pas parce qu'il rappelle  que  la plus grande force est dans le pardon et l'amour fraternel qu'il perd de sa radicalité. Jésus était un radical et le Sermon sur la Montagne est un défi. Le monde n'est pas en paix et il faut se battre pour protéger le pèlerin de la paix. Le christianisme s'oppose au monde tel qu'il est,  l'Opus Dei collective est donc nécessairement un combat politique pour un  monde chrétien contre un monde sécularisé, consumériste et  voué à l'individualisme hédoniste.

    Le chrétien est nécessairement contre, s'il veut être le sel de la terre et le levain de la pâte humaine. Le christianisme est un engagement militant pour qui  veut donner du sens  à la vie. Au contraire   la laïcité qui ne voit dans la religion que des "sous cultures" n'est pas porteuse de sens.

    Le christianisme n'est pas une sous culture il est le fondement de l'Occident et il n'est pas l'islam. Voilà aussi pourquoi évangéliser les musulmans qui vivent parmi nous, c'est les éduquer, les enrichir spirituellement et aussi  et d'abord  peut-être, en faire des démocrates et des citoyens. 

    Pratiquer l'Opus Dei individuelle et collective est la meilleure réponse au défi du Djihad que l'on puisse offrir aux jeunes en quête de sens et en péril de radicalisation.Cela vaudrait la peine que nos évêques s'intéressent au sujet !