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Islam - Page 57

  • Les religions du livre dans l'impasse messianique.( ref 0 )

    sans-titre.pngQue faire des religions du livre  à l'heure de la désacralisation des livres sacrés par Internet et la diffusion des connaissances religieuses ? Diffusion qui démystifie la Parole mythique des origines. L'histoire s'arrête dans l'instantanéité. Fin de la religion ?

    Fin de la religion prise au sérieux par des esprits simples sans doute, mais non fin des cultures religieuses.

    A noter que les  religions d'Asie n'ont pas ce problème des livres sacrés fondateurs. Les récits mythiques de l'hindouisme et du bouddhisme n'instituent pas de temps historique, ils ne connaissent que l'éternité de cycles se répétant sans cesse. Au contraire les trois monothéismes sont ancrés dans un temps historique messianique débouchant sur une apocalypse qui réalise l'attente messianique. Voyons ceci dans l'ordre d'apparition des trois monothéismes.

    Le mythe juif de la réalisation d'Israël par l'arrivée finale du Messie.  Dans le christianisme ce mythe devient celui  du retour du Christ. Revisitée par Mahomet  l'histoire s'achève par l'instauration du Califat. Celui-ci  instaure enfin la loi de Dieu sur terre par la victoire des musulmans qui imposent la Charia.

    L'actualité illustre la folle dangerosité de ce mythe à travers les fantasmes de l'Etat Islamique, mais il faut noter aussi que le messianisme conduit également les chrétiens et les juifs dans l'impasse. Dans les sociétés modernes on constate que les croyants monothéistes se distancient du mythe messianique  fondateur, seules des minorités se radicalisent dans l'attente de la fin des temps.

    Il en résulte que ces croyants messianiques se coupent du présent pour ne rêver que du monde à venir, ils désertent la réalité et peuvent s'enfermer dans une radicalisation suicidaire comme c'est le cas dans l'islam.

     Les  notes suivantes seront consacrées à un bilan des trois monothéismes dans leur rapport au messianisme et par des propositions concernant une  culture religieuse alternative ancrée dans l'identité et le rite. Nous étudierons d'abord le rêve dangereux du Grand Israël, puis la dérisoire prétention catholique à l'universel, et enfin la folie meurtrière du Califat.

  • Déradicalisation et opium du peuple.

    sans-titre.pngLa fermeture du dernier centre de déradicalisation illustre l'échec d'une politique fondée sur l' idée fausse que seule la religion est l'opium du peuple. La folie du foot et des JO, les jeux de la télé ou de la politique  sont tout autant  de drogues plus ou moins dangereuses ( la drogue, la vraie, est  d'ailleurs au cœur des performances sportives et autres qui enivrent notre société sans repères).

    La religion au contraire est un repère nécessaire, sauf qu'à son tour elle devient drogue si elle est vécue à la lettre et non en esprit. S'agissant des drogués religieux il parait difficile de les désintoxiquer en ne leur proposant que le vide de nos sociétés consuméristes et hédonistes. Au risque de faire hurler les laïcs la meilleure réponse aux fous de Dieu est de leur proposer une drogue religieuse de substitution non dangereuse, une forme de méthadone spirituelle. Et cela c'est l'affaire des religieux et non de l'Etat. C'est à la mosquée, et non dans les centres de déradicalisation, que se situe la solution, car les candidats à la guerre sainte sont d'abord et surtout des jeunes en quête de repères.

    Or ces repères sont de nature religieuse et non laïcs, d'où l'échec prévisible des centres de déradicalisation.

  • L'évangile musulman qui nous rend plus fort en christianisme.

           Il s'agit de l 'évangile de Barnabé, ce faux musulman de la fin du XVI è siècle écrit sur la base de sources apocryphes anciennes. Ce faux éclaire les querelles théologiques  du christianisme naissant. Il nous aide à comprendre qu' avant la fixation politique de la doctrine chrétienne par Constantin, il existait autant de christianismes que de communautés se réclamant de Jésus et de la tradition prophétique. L'islam peut être considéré comme une église chrétienne tardive parmi d'autres, dans lequel le rôle politique de Constantin est repris par Mahomet. Comme l'empereur romain ( le futur pape), le prophète Mahomet prétend régler une fois pour toutes les querelles théologiques en déclarant close la lignée prophétique.

    A noter que Jésus conserve sa stature spirituelle dans l'islam qui voit un grand saint en lui.

    Et  2000 ans après ?

    Pour les uns  il est fils de Dieu, pour d'autres saint et prophète. Pour les uns il est mort sur la croix , selon d'autres il a été remplacé par un autre lors de la crucifixion. Pour les chrétiens monophysites seule une apparence était sur la croix.

    Peu importe ! Jésus est au cœur de tous les récits, y compris celui de l'islam.Dans sa version soufie, et malgré le rejet absolu de l'allégorie trinitaire, l'islam est proche de la spiritualité chrétienne.sans-titre.png

    Il n'y a de Dieu que Dieu ! tout est possible entre monothéistes si l'on en reste là, en permettant à chacun de donner en son âme et conscience une suite personnelle à l'affirmation fondamentale.

    Même faux avéré l'évangile de  Barnabé est un ouvrage d'édification spirituelle très recommendable.

     sans-titre.pngsans-titre.png