L'islam c'est comme le cholestérol, il y a le bon et le mauvais, c'est selon le dosage.
Eh bien parlons en puisque notre premier ministre en son discours du 12 juin nous annonce son intention d'organiser l'islam de France. Il ne peut s'agir bien sûr que du bon islam, un islam républicain façon constitution civile du clergé comme sous la Révolution. A cette époque, seuls les bons curés jureurs, avaient le droit de célébrer la messe. On connait la suite, il fallut deux siècles pour que le catholicisme se sécularise et trouve sa place dans la République
Il faut donc souhaiter bien du courage à notre premier ministre s'il souhaite organiser l'islam de France sur ce modèle. En particulier s'il croit pouvoir prendre en charge la formation des imams pour les soustraire aux influences wahabites ou turques.
Pari risqué donc que cet islam concordataire qui ne dit pas son nom malgré les précautions de langage du premier ministre, pari risqué et qui ne peut être gagné que si l'immigration musulmane est strictement limitée aux capacités d'intégration de la société française et européenne.
Dans le cas contraire Jean-Marie Le Pen pourrait bien avoir raison lorsqu'il prédit que la France ne sera plus tout à fait la France lorsqu'elle comprendra 23 millions de musulmans.
Dans son discours le premier ministre déclare s'attaquer sans tabous à la question de l'immigration et du détournement du droit d'asile. Seul le temps permettra de juger de la réalité de sa promesse, mais il est bien tard pour cesser de nier le problème.
Sur le sujet nos élites se réveillent et redécouvrent la loi de la progression géométrique des nénuphars sur la surface de l'étang.
Personne ne se soucie du petit nénuphar du bout de l'étang qui se multiplie en progression géométrique. Tout va bien jusqu'à ce que soudain on découvre qu'il a déjà couvert la moitié de l'étang. Mais alors il est trop tard.
En sommes-nous là ou bien peut-on encore espérer que la nouvelle lucidité sur l'immigration musulmane conduise enfin aux mesures culturelles et identitaires qui s'imposent ?
Et je précise qu'il s'agit bien de religion, sauf à nier les racines judéo-chrétiennes de la France et de l'Europe.