Comme chaque année à l'occasion de la Pentecôte plusieurs milliers de jeunes catholiques traditionnels ont marché de Paris vers Chartres. Au jour d'aujourd'hui ces jeunes cathos en uniformes scouts font un peu bizarre dans le paysage, mais ni plus ni moins que les drag queen des médias et de l'eurovision.
Qui est dans le vrai ? Ceux qui trouvent du sens à un conte pour enfants bimillénaire ? Ou ceux qui s'éclatent dans la sexualité ?
Et que penser de ces autres bizarres, ces femmes engrillagées et ces hommes barbus en robe qui ne rêvent que d'aller tourner sept fois autour de la pierre noire ( Kaaba) de la Mecque pour y adorer Allah ?
Comment vivre avec tous ces bizarres et construire ensemble un monde pour tous ?
Peut-être faut-il pour cela croire en un Dieu vivant que nos pouvons tous partager sur le chemin de nos pèlerinages ?
Ce n'est que la réponse du pèlerin mécréant que je suis. Peu importe que nous marchions vers Chartres, Rome ou La Mecque si nous marchons en liberté vers le but de la vie, la mort sereine qui nous attend au bout du chemin, le soir venu.
Sans me soucier le moins du monde de St Jacques et de la Sainte Eglise j'ai marché en liberté vers Compostelle en regardant les étoiles. Cela m'a valu de marcher pendant trois mois depuis l'Alsace, en accumulant les tampons sur le carnet du pèlerin ( la crédenciale ), pendant 2850 kilomètre, autant dire pour rien, rien d'intéressant, rien que mon petit moi physique et mental à gérer, rien que de l'apparence, car le chemin réel est en moi, il me parcourt depuis ma naissance et me continue dans l'Eternel.
C'est pareil pour chacun de nous. Telle est la loi et la foi que nous partageons tous, au-delà des chemins divers que nous parcourons.
Simone Weil le pensait aussi .Je la cite en conclusion " Tant que Dieu n'a pas pris possession de toi, tu ne peux pas avoir la foi, mais simplement une croyance, et peu importe que tu aies ou non cette croyance, car tu peux aussi bien arriver à la foi par la non-croyance"
PS : sur ce point la pensée de Simone Weil nous amène à surmonter l'agnosticisme et à s'intéresser aux notions cabalistiques de En Sof et de Tsimtsoum. Elles permettent de sortir du cartésianisme dualiste comme de l'illusoire Maya bouddhiste.
PS : ne pas confondre Simone Weil et Simone Veil.