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Initiation et spiritualité - Page 13

  • Les racines chrétiennes de Marseille

     

     

     

     

    2939_2.jpgMarseille a des racines chrétiennes et il  est bon de le rappeler avant l'arrivée du pape au  cas où celui-ci l'aurait oublié. C'est ce qu'a fait Cnews dans son émission " En quête d'esprit" du dimanche 17 septembre 2023. 

    D'un point de vue patrimonial, on peut effectivement parler des racines chrétiennes de Marseille même si aujourd'hui la ville tend à devenir musulmane. C'est sans doute ce qui intéresse le pape. Entre le passé et l'avenir Marseille est en  effet un formidable laboratoire humain, pour le meilleur ou pour le pire. Pour l'instant ce serait plutôt pour le pire car si rien n'est fait il faudra bientôt rebaptiser la ville  Narcopolis.

    Pas le problème du pape, le sien est de redonner sens au christianisme dans un monde multiculturel. De ce point de vue Marseille est un lieu pour le faire. Pour cela on ne saurait trop conseiller à François d'oublier ses oripeaux romains pour s'appuyer sur la dimension orientale et arabophone du christianisme. Les églises orientales sont implantées à Marseille et l'Œuvre d'Orient est l'ONG ad hoc pour faire le job, c'est à dire assurer le rayonnement d'un christianisme ouvert sur  l'Islam et le judaïsme à l'horizon de Jérusalem. 

    Mais sous réserve que le pape ne nous impose pas sa vision subversive du monde. Quand les migrations deviennent invasions, et que le droit d'asile est détourné par le crime organisé le discours papal peut devenir complice du pire, ce qu'à Dieu ne plaise !

    Les racines  de Marseille sont chrétiennes en effet et elles vont loin,  jusqu'en Palestine. Mais François doit savoir aussi que Marseille c'est en France, ce pays qui ne rend de comptes qu'à Dieu, que cela lui plaise ou non !

  • Athée comme pas deux...moi aussi, moi aussi ...

     

     

     

    images (10).jpgC'était sur LCI ce dimanche 17  septembre, au cours de la chronique intello parisienne des copains d'abord  et d'avant de la Télé officielle.. Il était question  de la participation d'Emmanuel Macron à la messe du pape à Marseille. Un non évènement dans un pays normal où la courtoisie entre chefs d'Etat semble naturelle, mais pas en France, pays d'esprits forts ou prétendus tels,  qui sont censés ne pas se commettre avec la religion. 

    Problème donc pour les deux compères Luc Ferry et Daniel Cohn-Bendit.  Comment faire pour ne pas critiquer le président car tout  flatteur vit au dépens de celui qui l'écoute, tout en se distinguant de la religion, afin de ne pas apparaitre en train de pécher contre la laïcité et autres carabistouilles  habituelles dans ce pays ?

    Tout simplement en tranchant d'un coup de menton le problème fondamental de la vie et de l'être humain en affirmant fièrement  comme Luc Ferry, je cite, "Je suis athée comme pas deux", tout aussitôt suivi par papy 68 qui renchérissait.... "Moi aussi,  moi aussi ".

    Grand bien leur  fasse !  Sauf qu'en d'autres temps j'ai entendu Luc Ferry plus prudent sur le sujet au point d'être prêt à parier sur le catholicisme...pari stupide certes, mais qui en dit long sur ce grand cabot typique du microcosme intellectuel français.

    Dieu n'est qu'un mot bien sûr, mais cela va mieux en le disant et en s'y référant. C'est là tout le mystère de la foi et de la religion et cela mérite mieux que le cabotinage des plateaux télé.

     

  • Ecole laïque ? Non école des religions.

     

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    Le retour du religieux dans la société athée ou agnostique d'Occident est vécu comme un scandale. Il est combattu par les blasphèmes et les provocations de quelques-uns, tandis que  nos dirigeants  athées cherchent soit à  " inclure "  le phénomène en douceur, (modèle Anglo saxon), soit à le combattre au nom de la laïcité comme en France.

    Mais dans les deux cas le succès n'est pas au rendez-vous car on ne combat pas la nature humaine qui est définie par sa dimension religieuse.

    Les progrès de l'islam en Occident et ceux des religions de type sectaire,( y compris dans les grandes églises, comme le montre le succès des mouvements charismatiques) n'ont rien que de très naturel car l'être humain  est  un animal religieux. C'est ce que nous apprend la paléoarchéologie. Plus encore que la maîtrise de l'outil ou du feu,  le bipède devient humain lorsqu'il commence à enterrer ses morts et à manifester un souci de l'Au-delà.

    Inutile donc de lutter contre la nature des choses, mieux vaut au contraire s'appuyer sur elle, plutôt que  la nier au nom d'une culture non religieuse mortifère. Cela vaut tout particulièrement pour l'école qui, loin d'être indifférente aux religions, devrait y éduquer en prenant en compte la part essentielle de l'homme, c'est à dire l'homo religiosus; ainsi pourrait elle mieux mieux lutter contre l'obscurantisme et la part primitive de l'être humain. 

    L'école doit concilier  Raison et Religion. Comment faire ?   En faisant d'elle le lieu d'éducation à la Religion par  comparaison  des religions .Mais ceci n'est possible que dans une école dans laquelle le principe d'autorité du maître serait restauré  dans le cadre d'une stricte discipline scolaire; ce n'est qu'à ce prix que l'éducation aux religions sera à l'abri des provocations sectaires.

    J'en ai parlé à de pieux musulmans saoudiens de mes amis ( oui il y en a  Nice et ils boivent même un peu de mon vin bourguignon), ils en sont d'accord,  sauf que pour eux l'islam est la Religion même s'ils comprennent que pour moi elle  est le christianisme symbolique et évolutif selon Teilhard de Chardin. Mais pour mon gendre, juif libéral et mathématicien, elle est indissociable du sens de l'histoire et d'Israël.

    Comment faire alors ?  En admettant ensemble que choisir une religion particulière c'est déjà sortir de la Religion qui consiste à adorer Dieu en conscience et en vérité, chacun selon sa culture. Cette référence à la conscience individuelle est la base de l'éducation religieuse que l'école doit apporter à nos enfants. C'est aussi le socle de l'intercompréhension entre les trois monothéismes et le fondement de la tolérance envers toute créature et tout être humain, fût il dans l'erreur de son athéisme ou de son refus de Dieu.