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Initiation et spiritualité - Page 16

  • Israël : un vote casi messianique.

     

     

     

    téléchargement (4).jpgLa situation en Israël devrait attirer notre attention car elle illustre l'état d'un monde dans lequel le clivage des opinions entre  religieux et  non religieux devient un facteur politique. Ce clivage particulièrement visible en Israël puisqu'il le fonde depuis son origine ( le sionisme étant une idéologie laïque et socialiste que les plus radicaux des juifs religieux n'ont jamais reconnue) vaut aussi pour la France et tout l'Occident.

    En Occident judéo-chrétien, et sous l'influence de l'immigration musulmane qui place Dieu et sa Loi au cœur du débat sociétal, juifs et chrétiens  prennent conscience à leur tour du fossé qui les sépare des populations sécularisées en perte de repères spirituels, et soumises à la fausse éthique hédoniste du Tout à l'Ego.

    Cette fausse éthique portée par les médias bien pensants conduit à la judiciarisation de la société et à l'affaiblissement de toutes les autorités, à commencer par celle de l'Etat. C'est ce que refusent Netanyahou et les religieux en Israël. A travers la réforme judiciaire qui vient d'être adoptée par la Knesset, c'est non seulement la suprématie abusive  des juges de la Cour Suprême sur la Knesset qui vient d'être abolie, c'est aussi un signal fort envoyé aux partisans d'une morale de la responsabilité individuelle ancrée dans le respect de la Loi naturelle et divine. Désormais en Israël une majorité politique portée par les partisans de Dieu et de sa Loi ne sera plus soumise au diktat d'un simple tribunal humain. Allah Akbar ! ' (Dieu est le plus grand ) disent les musulmans à juste titre.

    Ce rappel à la Loi divine s'inscrit dans la vocation messianique d'Israël que  le christianisme et l'islam n'ont pas aboli. On peut donc considérer que le vote de la Knesset a une valeur universelle et ne peut qu'encourager celles et ceux qui entrent en résistance morale parce qu'ils ont pris conscience de la dérive d'un monde sans Dieu.

  • 4) Catholicisme et France.

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    Cette note est la conclusion des trois notes de réflexion précédentes et  ne  saurait surprendre ceux qui pensent que  l'Eglise et  notre vieux pays sont  liés de toute Eternité. La France est  née de l'Eglise, tout autant que celle-ci a été  modelée par elle lorsque les Francs faisaient la loi à Rome. C'est donc bien de cela dont il s'agit, c'est à dire du retour de la France catholique.

    La France est d'abord une entité spirituelle qui agit de par le monde par le rayonnement de sa foi et de ses idées.  Au Moyen-âge, bien plus que par sa domination démographique et politique, ce furent les bâtisseurs de cathédrales et d'abbayes qui diffusèrent son influence.

    Etrange coïncidence, le héros dans l'affaire du migrant fou d' Annecy, Henri d'Anselme, faisait son pèlerinage en allant d'une cathédrale de France à une autre, au nom de cette même foi. Il n'y a pas de hasard.

    Mais la France des cathédrales devient aussi celle des mosquées me direz vous. Certes, mais est-ce si grave si tous les croyants mettent la France de nouveau au service de Dieu ? 

    Dans la France sans foi ni loi de 2023 les  musulmans ne sont pas de trop pour entrer en résistance avec nous pour affirmer la place de Dieu dans l'espace public par le port du voile ou  le retrait derrière la clôture monastique.

    Ces comportements et ces choix font scandale parce que selon les critères de la modernité la religion appartiendrait au passé et devrait disparaitre; ce dont la France aurait  besoin ce ne serait pas de religion mais de se  refonder en devenant une start up nation.

    Pourquoi  pas ?  l'Intelligence artificielle  peut même y aider, mais sous réserve que Dieu soit premier servi comme disait Jeanne d'Arc.

    Or pour l'heure c'est au contraire Satan  qui mène le jeu à juger de l'actualité. Le peuple de Dieu ne peut donc qu'appeler à une refondation de la République sur la base d'un christianisme authentique et bien compris. Cela commence par une relecture chrétienne de la devise républicaine. 

    En effet la liberté est fondée en Dieu, elle n'est pas celle du Tout à l'Ego. 

     L'égalité est un concept mathématique qui ne doit pas être confondu avec le principe d'équité sinon les êtres humains sont transformés en abstractions statistiques dépourvues de réalité charnelle. 

    Quant à la fraternité elle dérive de l'amour du prochain et ne peut être imposée par la loi, ou par la force des baïonnettes  révolutionnaires . La République est donc fourvoyée  dans l'erreur intellectuelle et morale depuis 1789 , sa vraie devise est chrétienne et se lit Liberté, Equité, Charité. 

    Mais la  France ne souffre pas seulement de sa République dévoyée, elle est aussi frappée d'une fièvre d'américanisation galopante qui rend obsolète son modèle laïc, athée ou agnostique alors même que l'émigration musulmane  l'oblige à inventer un modèle sociétal à l'américaine qui n'exclue pas la religion..  

     C'est ce modèle qui permet aux Amish ou aux Mormons de vivre à leur guise dans le plein respect de la Constitution américaine, tout comme la communauté LGTB dont le  prosélytisme agressif trouve son origine dans le vieux fond messianique puritain de l'Amérique., comme si  le  drapeau arc en ciel était devenu le symbole de la nouvelle terre promise. 

    C'est malheureusement la tendance aussi dans notre France américanisée et l'on peut rêver mieux comme terre promise.  Mais pour cela  il faut proposer  un authentique contre  modèle sociétal, religieux, mais à la française.

     "In God  we trust"  (" Nous avons confiance en Dieu" ) proclame l'Amérique. Une France américanisée tournée vers l'avenir ne peut que partager cette confiance. Mais avec une petite différence car notre Dieu n'est pas celui du Far West, il est  celui des racines européennes du Droit et de la démocratie. C'est ce que  nous rappelle  la vieille devise anglo normande   "Dieu et mon Droit", cette devise doit aussi être celle de la vraie  Europe,  pas cette UE  mort née et jamais baptisée des technocrates de Bruxelles, mais l'Europe de la foi et des croyants que la France a vocation à rassembler.

    Mais bien entendu si mon discours vous paraît trop réactionnaire ( ce qu'il est dans le bon sens du terme ),  vous pouvez toujours lui préférer le discours moderne de  M. Mélenchon,( moderne dans le pire sens du terme), vous pouvez rêver d'une  VI è République des Sans Culottes, des Sans Foi ni Loi, des  Sans Vergogne, des Sans Papiers, des  Sans Frontières " !

    Vous pouvez, mais vous serez déçus car cette  République est Sans  Avenir, et elle est Sans Avenir  parce qu'elle est  la République  des Sans Dieu.

     

     

     

  • 3) Tradition et catholicisme.

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    Dans notre dernière note intitulée 2) Initiation et religions nous avions exprimé une préférence pour un catholicisme traditionnel qui ne se réduisit pas au refus du modernisme. Il nous faut maintenant justifier ce choix alors même que le catholicisme est justement malade du modernisme.

    Il  est en crise  parce qu'il lui faut s'adapter aux réalités très relatives du temps  tout en restant ancré dans la Tradition. Le problème n'est pas nouveau, il en est ainsi depuis les origines du christianisme. Au début de l'Eglise, les partisans juifs de Jésus voulaient maintenir le ritualisme juif.  L'église  de Jérusalem  autour de  Jacques s'opposa ainsi  à l'ouverture au monde des disciples de Paul, qui  ne souhaitaient pas imposer la circoncision aux partisans de Jésus issus de la société païenne.

    De même aujourd'hui les Traditionalistes s'opposent aux courants modernistes issus du Concile Vatican II. Ils refusent l'innovation  au nom du ritualisme catholique issu de la Contre Réforme.

    Rien de bien nouveau car historiquement les modernes se sont souvent opposés à Rome au nom de la réforme. Le problème est que dès que les réformes aboutissent à la  Réforme, celle-ci  à son tour connaît de nouveaux courants dissidents et ainsi de suite. Inutile donc de refaire la Réforme toujours à refaire. Ceci dit la défense de la Tradition n'est pas  la régression dans le passé.  Il est au contraire vital  de laisser jouer l'Esprit dans les institutions car  c'est  la condition de ce " Et je ferai toutes choses nouvelles "  (Jean II ) situé à l'horizon de toutes les apocalypses.

    Mais comment faire direz vous ? En conciliant   la  Tradition, son ritualisme et  sa discipline à la liberté de pensée qui nourrit la démarche de foi , et parfois l'envol mystique de l'âme.

     L'église catholique devait donc encourager ses Traditionalistes à continuer dans la foi pour  combattre les erreurs modernes. Mais plutôt que de les combattre elle devrait les inciter à être de vrais Traditionalistes, ce qu'ils ne sont pas actuellement. La démarche traditionnelle  ne se réduit pas à la messe en latin et  à tel ou tel rite catholique ancien, car  elle est de nature ahistorique  et  de nature métaphysique. C'est aussi une démarche libre incompatible avec la psycho rigidité conceptuelle.

    La Tradition a toute sa place dans le catholicisme et doit y retrouver son expression collective . Mais comment ?

    D'abord sans doute en apaisant la querelle avec les intégristes de la Fraternité Saint Pie V par exemple, mais également en levant l'excommunication contre la Franc-Maçonnerie  dont on ignore trop souvent  le caractère hautement spirituel et traditionnel de certaines obédiences.  Enfin et surtout en posant la question  de savoir quelle organisation ecclésiale, de type ordre ou  confrérie, serait capable de proposer un catholicisme traditionnel et initiatique. 

    Il y a pour cela une demande des baptisés et au-delà, ne pas y répondre c'est  laisser à l'islam seul la résistance traditionnelle contre les dérives de la modernité. Car cette résistance doit maintenant s'organiser, particulièrement en France dont on dit qu'elle est la fille aînée de l'Eglise.

     Cela vaut bien encore un ultime effort de réflexion. Ce sera celui de  la prochaine note intitulée  "Catholicisme et France "