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Initiation et spiritualité - Page 108

  • Les religions du livre dans l'impasse messianique.( ref 0 )

    sans-titre.pngQue faire des religions du livre  à l'heure de la désacralisation des livres sacrés par Internet et la diffusion des connaissances religieuses ? Diffusion qui démystifie la Parole mythique des origines. L'histoire s'arrête dans l'instantanéité. Fin de la religion ?

    Fin de la religion prise au sérieux par des esprits simples sans doute, mais non fin des cultures religieuses.

    A noter que les  religions d'Asie n'ont pas ce problème des livres sacrés fondateurs. Les récits mythiques de l'hindouisme et du bouddhisme n'instituent pas de temps historique, ils ne connaissent que l'éternité de cycles se répétant sans cesse. Au contraire les trois monothéismes sont ancrés dans un temps historique messianique débouchant sur une apocalypse qui réalise l'attente messianique. Voyons ceci dans l'ordre d'apparition des trois monothéismes.

    Le mythe juif de la réalisation d'Israël par l'arrivée finale du Messie.  Dans le christianisme ce mythe devient celui  du retour du Christ. Revisitée par Mahomet  l'histoire s'achève par l'instauration du Califat. Celui-ci  instaure enfin la loi de Dieu sur terre par la victoire des musulmans qui imposent la Charia.

    L'actualité illustre la folle dangerosité de ce mythe à travers les fantasmes de l'Etat Islamique, mais il faut noter aussi que le messianisme conduit également les chrétiens et les juifs dans l'impasse. Dans les sociétés modernes on constate que les croyants monothéistes se distancient du mythe messianique  fondateur, seules des minorités se radicalisent dans l'attente de la fin des temps.

    Il en résulte que ces croyants messianiques se coupent du présent pour ne rêver que du monde à venir, ils désertent la réalité et peuvent s'enfermer dans une radicalisation suicidaire comme c'est le cas dans l'islam.

     Les  notes suivantes seront consacrées à un bilan des trois monothéismes dans leur rapport au messianisme et par des propositions concernant une  culture religieuse alternative ancrée dans l'identité et le rite. Nous étudierons d'abord le rêve dangereux du Grand Israël, puis la dérisoire prétention catholique à l'universel, et enfin la folie meurtrière du Califat.

  • 15 août 1950 : dogme de l'Assomption.

    albVN_Le_Puy-01.jpgElle est noire comme elle est blanche, elle est tout ce qu'on veut puisqu'elle est mère de Dieu et le couronnement de la construction dogmatique et fantasmatique catholique à la date du 15 août 1950. Aujourd'hui encore rien n'interdit à l'église catholique de proclamer de nouveaux dogmes puisque  le papier ne refuse jamais l'encre . A la décharge du dogmatisme catholique il faut admettre que de manière symbolique ( cas du dogme trinitaire par exemple )il reste malgré tout un vecteur intellectuel  permettant de spéculer ( mais sans garanties ) sur des réalités essentielles. Il est cependant le plus souvent scandaleux intellectuellement,  en particulier le dogme de l'infaillibilité papale 

    Heureusement pour dépasser le dogmatisme il y a la  science la plus avancée. Celle-ci nous amène à penser  que le monde n'est qu'une réalité fantasmée créée par notre conscience. Il n'y a pas de réalité objective, mais notre liberté applique ou non correctement, pour le meilleur ou pour le pire, les lois naturelles physiques ou morales, qui sous tendent l'illusion universelle.

    Voilà pourquoi je prie volontiers les puissances féminines du Divin, dont le culte mariale, à l'instar des Templiers qui vouaient un culte particulier  à Notre Dame.

    NNDNN..

  • L'impact du net sur les institutions et le contrôle des consciences.

    51512555-tete-de-pythagore - Copie.jpg

    En tant que centres de contrôle des consciences, les institutions politiques et religieuses sont impactées par le net au point de n'avoir le choix qu'entre la "démocrature", voire la dictature pour les premières, ou le repli identitaire folklorique pour les secondes.

    La liberté d'expression qui fonde la démocratie trouve ses limites du fait de l'information immédiate, souvent fausse ou manipulée d'internet, qui pousse les gouvernants à contrôler ou à manipuler l'opinion publique. La Chine en est l'exemple parfait avec son contrôle absolu d'internet mais Poutine et Erdogan évoluent dans ce sens très "tendance" en politique.

    Les institutions religieuses ont le même problème, à commencer par l'église catholique. Dans un premier temps celle-ci a tenté d'utiliser les médias télévisés pour influencer l'opinion  publique et donner une impression fausse d'unité à travers les grands messes des JMJ,  mais face à Internet le Vatican est tout autant désarmé que les autres centres institutionnels de pouvoir et d'influence. La corruption et les turpitudes de ses grands dignitaires sont connues et répandues sur le net tout comme les frasques d'un petit président à scooter.

    Mais il y a aussi la réalité croissante des spiritualités alternatives en plein essor sur le net. Sur celui-ci chacun dans son coin peut créer son église ou sa communauté en dehors des institutions politiques ou religieuses, notre monde devient un monde alternatif propice à la création de réalités virtuelles plus satisfaisantes que celles du quotidien.

    L'exemple de Daesh est l'illustration de ce phénomène. L' Etat Islamique s'est d'abord imposé dans les esprits sur Internet avant de devenir un facteur politique de terrain. Son éradication spatiale ne saurait être que temporaire parce que face à l'échec des sociétés musulmanes, il propose un islam idéal fantasmé

    En occident et face à l'échec de la modernité matérialiste,  les églises chrétiennes traditionnelles ne semblent pas apporter les réponses, elles sont de moins en moins fréquentées par les fidèles mais sur le net se multiplient des expressions plurielles du christianisme illustrant la croissance de petites communautés ayant des vécus de la foi  très divers, souvent fantasmé,  et cela au sein même du catholicisme. L'unité romaine n'est en fait qu'une façade de plus en plus fissurée au Vatican même.

    Laissons de côté la question du rapport du net avec le maintien ou non de la démocratie, pour nous intéresser en conclusion à la question du vécu de la foi catholique sous l'effet de la révolution informatique.

    Une constatation s'impose :  sauf à pouvoir contrôler le net à la chinoise, le Vatican, tout comme les autres états, est désarmé. Son pouvoir apparaît pour ce qu'en dit le philosophe Alain " tout pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument ". Si le pape veut que son église reste une réalité spirituelle vivante, il doit la rendre transparente  et jouer le net pour coordonner et  organiser le multiculturalisme religieux. Demain le catholicisme sera universel ( ce que veut dire catholicos) par le net, ou il ne sera plus qu'une curiosité religieuse, au mieux folklorique, sinon ridicule.