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Initiation et spiritualité - Page 105

  • Après les religions sans Dieu, Dieu sans les religions ?

    51512555-tete-de-pythagore - Copie.jpgLes grandes religions sans Dieu  du XX è siècle ( communisme ou fascisme) ont disparu, elles ont fondu dans l'hédonisme matérialiste du  XXI è siècle mais le phénomène religieux n'a pas disparu car il est consubstantiel à l'humain; c'est ce qui explique la montée de l'islamisme et des divers intégrismes sectaires.

    Inutile donc de prétendre éradiquer les religions car elles s'accommodent fort bien du matérialisme ambiant et des pouvoirs . Poutine va à la messe et le pape fait de la politique.

    S' accommoder  des religions ne  signifie pas cependant désespérer d'elles. Le pape se fait l'apôtre des droits de l'homme et ne semble pas accorder de l'importance  à la doctrine catholique. Peut il inventer un catholicisme sécularisé post doctrinal ?

    Plus généralement la question se pose de savoir si l'on peut concevoir un discours spirituel  en dehors, ou au delà, des doctrines religieuses ?

    Je le pense et je crois que nos scientifiques nous font plus progresser vers " Dieu" ( puisque le  mot est inévitable) que nos religieux,  mais avec une réserve cependant : comment éduquer un enfant sans "religion", sans un discours qui le prépare à confronter tôt ou tard la question de la mort et du sens de la vie ? La science pourra un jour lui donner la foi et l'espérance en la Vie ( je peux en témoigner) mais la science ne donne pas la charité et l'amour du prochain, elle ne socialise pas, elle ne dit rien du sens collectif et individuel, et cela même si elle peut un jour transférer ma conscience dans un support non biologique. Le jour où je serai devenu post biologique je continuerai de poser les questions ultimes auxquelles la science ne peut répondre, je suis et resterai relié pour l'éternité dans la quête infinie de la conscience.

     

  • Catholicisme et anti-maçonnisme.

    téléchargement.jpgComme au bon vieux temps de Léo Taxil et du petit Père Combe, la Franc-maçonnerie c'est le diable aux yeux de certains catholiques. Le  Léo Taxil contemporain se nomme Serge Abad-Gallardo et, comme Léo Taxil en son temps, c'est un Franc-maçon devenu anti-maçon. Et, comme à l'époque de Léo Taxil, ce genre de retournement permet de juteux profits éditoriaux.

    Le Serge en question s'est converti au catholicisme après avoir passé 20 ans dans les Loges où il a rencontré....Lucifer en personne. La bonne blague, aussi même si je dois faire de la pub à monsieur Serge je citerai les deux ouvrages qui font son beurre. Ils se nomment "J'ai frappé à la porte du Temple " et " J'ai servi Lucifer sans le savoir".

    N'étant ni maçon ni bon catholique et ne prenant pas plus au sérieux Lucifer que le pape, qu'il me soit permis de revenir à l'essentiel, à savoir à l' analyse des religions et des démarches initiatiques.

    Les premières , surtout la catholique, prétendent détenir la vérité , les secondes au contraire sont une quête qui n'aboutit jamais à aucune affirmation définitive. C'est ma propre démarche qui ne se conclura que par mort, laquelle débouche soit sur le repos éternel, soit sur des réalités passionnantes à découvrir. Dans les deux cas je suis gagnant, cela me rend très optimiste et m'évite de prendre des vessies pour des lanternes.

    Mais revenons à Lucifer, ce pauvre diable que l'on charge de tous les maux. En fait Lucifer est le serpent qui tenta Eve et qui lui permit de sortir du jardin d'Eden avec Adam pour vivre la belle aventure qui est celle de l'humanité. Une catastrophe ou une bénédiction  ? Sans le diable nous serions toujours dans le jardin,  nous n'en serions pas sortis, nous serions toujours aussi bêtes et notre histoire n'aurait jamais eu lieu.

    En clair, sans transgression il n'y a ni progrès ni évolution, mais une réalité figée dans l'immobilité et l'obscur, voire l'obscurantisme. Lucifer veut dire porteur de lumière. C'est un symbole et non une réalité, pas besoin de passer 20 ans dans une Loge pour le comprendre,  ou alors comme monsieur Serge c'est que l'on est idiot ou malhonnête.

     

  • La foi de Poutine et celle du Pape.

    images (1).jpgPour marquer l'anniversaire du baptême de Jésus-Christ à l'occasion de la théophanie traditionnelle orthodoxe , le président russe s'est plongé dans l'eau glacée du lac Salinger dans la nuit du  18 au 19 janvier dernier. Un acte politique bien sûr mais qui a du sens et qui vaut pour tous les chrétiens. Se plonger dans l'eau glacée en témoignage de foi chrétienne nous  interpelle sur notre fidélité à celle-ci.

    Et pendant ce temps à l'autre bout du globe, en Amérique latine, le pape interpellait les dirigeants politiques locaux sur la corruption ambiante, au nom de la foi chrétienne aussi.

    Il y a là deux instrumentalisations de la religion à des fins politiques que l'esprit critique reçoit avec réserves. S'agissant par exemple de la dénonciation de la corruption par le pape faut-il rappeler celle qui affecte les affaires financières du Vatican ? Et cela vaut bien sûr pour la corruption endémique de la Très Sainte Russie orthodoxe. Et pourtant les sociétés humaines ont besoin de liens sociétaux et collectifs qui leur donnent du sens au-delà  des simples satisfactions matérielles. Les religions sont faites pour ça.

    C'est aussi ce que les communistes chinois ont compris en encourageant la tradition confucéenne du culte des ancêtres comme ciment de la société chinoise. 

      Version Poutine ou franciscaine, le christianisme est bon pour   la santé morale et mentale des sociétés humaines. Même ses repères moraux et sociétaux contraignants sont autant de balises que l'hédonisme et le relativisme ambiants ne sauraient abolir sans risquer d'entraîner la décomposition sociétale et la régression de la civilisation.