Source le blog Belgicatho.
Du 19 au 21 novembre dernier, le pape avait réuni en visioconférence à Assise 120 jeunes économistes et futurs décideurs pour parler d'économie, façon François revisité à la Greta Thunberg.
A Assise la parole était à la jeunesse ! Que l'on oublie le vieux monde et les vieux ! Sauf que François………….passons ! Ne soyons pas ironique, et voyons le contenu de ces trois journées de discussions juvéniles.
Rien à redire sur le constat, à savoir que le monde actuel a besoin de changement et il est vrai que certains slogans vont dans le bon sens. Qui est contre la lutte contre les inégalités, l'importance du bonheur plus que le PIB, la transition énergétique ?
Il est déjà moins sûr que les sociétés d'Europe du nord soient plus heureuses parce qu'elles ont les plus faibles inégalités, beaucoup d'impôts et de nombreux services. Le taux de suicide dans ces pays est nettement plus élevé qu'il n'est en Italie ou en Grèce. Le bonheur ne se mesure pas en statistiques, et à Assise on aurait plutôt attendu que l'on mentionnât le modèle des petits états himalayens bouddhistes qui essaient de définir le BIB, ou Bonheur Individuel Brut en introduisant des paramètres spirituels. A Assise on aurait pu attendre que l'on cherchât des pistes de ce côté, mais justement la spiritualité n'était pas à l'ordre du jour à Assise.
Dommage car partant d'un bon constat et avec plein de bonnes intentions ( mais il est vrai que l'enfer en est pavé) les pistes et les directions proposées furent très peu novatrices et ne firent que reprendre les vieilles lunes gauchistes de la culpabilisation des pays riches industrialisés. C'est pourtant grâce à eux que la pauvreté a reculé dans les pays pauvres et que les famines ont disparu. Quant à l'idée d' un transfert massif de richesses du nord vers le sud elle est tout simplement folle. La richesse n'est que l'indice d'un niveau culturel. Tant que le niveau culturel africain sera ce qu'il est, transférer la richesse du nord en Afrique n'aboutirait qu'à un énorme gaspillage qui ruinerait le nord sans enrichir l'Afrique.
Enfin et surtout il est faux d'attendre que le bonheur humain dépende de " nouvelles structures". S'il est vrai que la richesse ne rend pas heureux, aucune "nouvelle structure" ne peut rendre un homme heureux s'il n'a pas la dimension intérieure et spirituelle qui le permet.
C'est ce que les chrétiens parlent de la conversion au Christ. Mais il n'en a pas été question à Assise. Pourquoi ?
Parce que le pape ne connait que la Com à la Thunberg ?
Certes, car le climat est à la mode dans les médias, mais la question est sérieuse, et il est normal que l'église catholique s'y intéresse. Ce qui n'est pas normal par contre c'est son silence sur Dieu et sur elle-même.
Avant que de parler de " nouvelles structures" séculières et écologiques, le pape ferait mieux de s'intéresser à la "structure ecclésiale" dans la perspective d'une réforme de l'institution ( incluant celle de son statut personnel). Ce n'est qu'après cette réforme qu'elle pourra enfin présenter le Christ de manière moderne, au-delà même de l'histoire de Jésus. Peut-être pourra-t-elle alors trouver un écho dans la quête de vérité intime qui est en chacun de nous.
"Je suis la Voie, la Vérité et la Vie "au cœur de la conscience de chacun.
A quand une réunion théologique chrétienne œcuménique pour en parler ?