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Regards croisés sur l'Algérie.

 

 

 

 

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Source présentation par Benjamin Stora de son dernier livre "L'arrivée "  sous titre "de Constantine à Paris 1962-1972". Festival du livre de Mouans Sartoux 4,5,6 octobre 2024

 

C'est en écoutant Benjamin Stora présenter son dernier livre au Festival du livre de Mouans Sartoux que j'ai pu mesurer la relativité des jugements que nous portons sur le monde.

Benjamin Stora a débarqué en France quand moi je débarquais en Algérie au titre de la Coopération technique. Et tandis qu'il perdait sa judaïté à Paris je découvrais quant à moi l'anti sémitisme à Constantine. A cette époque de très jeunes gens frais émoulus des grandes écoles françaises tentaient de faire tourner une Algérie désorganisée. J'en étais, et beaucoup parmi nous croyaient être venus à Alger pour y faire la révolution de Frantz Fanon.  Ce n'était pas mon cas n'étant venu en Algérie que pour toucher des primes d'expatriation.

Nous n'étions pas tout à fait inutiles et je crois pouvoir dire que sans nous le pont de Constantine aurait fini au fond des gorges du Rummel du fait de voleurs de métaux qui en sectionnaient les cables métalliques. C'est aussi à Constantine qu'un jeune algérien me déclara  que si Hitler avait tué 6 millions de juifs les musulmans se chargeraient de ceux qui restaient. Une histoire qui ne cadre pas avec ce que Benjamin Stora raconte, et de fait  j'ai eu l'impression qu'il  n'appréciait pas mon témoignage.

Est-ce là le déni de réalité consubstantiel à la pensée de gauche ? Selon lui tout se passait bien à Constantine entre juifs et musulmans. Ceux-ci auraient été excités contre les juifs par la propagande pétainiste et  lui aurait découvert l'anti sémitisme en débarquant à Paris dans le 16 è arrondissement. Bizarre tout de même ! 

Tout cela est un passé malheureux dont le souvenir est entretenu par un pouvoir algérien aux abois. Il et en effet tellement facile d'exciter les Algériens  contre la France quand ça va mal.

Pout conclure il serait temps pour la  France de cesser de quémander de l'Algérie une amitié  que celle-ci refuse. Le moment est venu de tourner la page et d'abord en abolissant les accords d'Evian. Nous sommes au 21 è siècle et l'Algérie est un pays comme les autres, ni plus ni moins. Même s'il reste vrai que, de chaque côté de la Méditerranéen, il y a encore des primes à gagner pour les uns comme pour les autres.

 

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