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Vision saoudienne des métiers en tension

 

 

 

51512555-tete-de-pythagore - Copie.jpgIls sont venus partager avec moi les joies et les soucis d'une copropriété niçoise.  Et même s'ils ne sont mes voisins qu'une partie de l'année nous sommes devenus des amis. Ce sont eux qui m'ont expliqué la version saoudienne des métiers en tension.

Tout comme d'autres Saoudiens de la Côte d'Azur ils constatent que malgré les salaires élevés et les avantages en nature qu'ils offrent, leur personnel, souvent philippin, tend à disparaitre dans la belle nature française. 

C'est simple, ça vaut la peine de migrer en France sous n'importe quel prétexte en attendant  d'y rester pour y vivoter tranquille avec des papiers, mieux vaut éviter d'y venir avec un contrat de travail en bonne et due forme qui ne vous donne  que le droit d'épargner avant de repartir chez vous. Cela vaut tout particulièrement pour les métiers dits en tension trop concurrencés par l'aide sociale qui décourage le travail. Mes amis sont stupéfaits de notre naïveté sur le sujet lorsqu'ils apprennent que nos dirigeants veulent régulariser les sans papiers qui travaillent.

Selon mes amis saoudiens toute régularisation des migrants travaillant dans les métiers en tension ne résout pas le  problème car dès que les nouveaux venus ont compris comment fonctionne la France, ils ne tardent pas à lâcher l'employeur afin que, dès qu'ils ont le titre de séjour, ils puissent se mettre eux aussi au chômage tout en  bénéficiant de la Sécu, de l'aide au logement et des allocations familiales. Une fois régularisés et installés dans l'aide sociale il n'y a plus qu'à recommencer à faire travailler de nouveaux illégaux dans les métiers dits en tension.

Mieux vaut donc l'aide sociale française comme " droit d'entrée" en France, plutôt qu'un travail  bien payé, voire nourri et logé chez un Saoudien  résident, mais un travail qui ne vous offre aucune autre perspective que la possibilité d'épargner de l'argent avant de retourner aux Philippines le cas échéant.

Notez que dans ma copropriété il n'y a pas que des Saoudiens, il y a aussi de vrais niçois, comme ce  propriétaire d'un grand restaurant de bord de plage qui comme mes amis saoudiens a lui aussi des problèmes de personnel.  Il se refuse à faire travailler des migrants car il tient à la réputation de son établissement et à la qualité de son personnel. Mais justement il ne parvient pas  à trouver le personnel de qualité, sorti d'école hôtelière qu'il aimerait faire travailler.

Il est vrai qu' à Nice comme ailleurs, les foyers de jeunes travailleurs sont de moins en moins réservés à de jeunes travailleurs français en quête de logement. Vu le prix des loyers à Nice ceci explique peut-être cela. Nos jeunes travailleurs qualifiés ne peuvent pas se loger. Les migrants eux sont logés gratis.

 

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