Le magazine "Actualité juive" de ce mois présente un intéressant dossier sur le divorce où il apparait que dans la communauté juive aussi, toutes catéfories sociales et socioprofessionnelles confondues, un mariage sur trois se termine par un divorce. La situation des juifs religieux n'est pas plus confortable que celle des catholiques. Ces derniers ne peuvent se remarier religieusement, mais hommes et femmes sont égaux dans la douleur et le rejet communautaire si l'on peut dire.. Dans le judaïsme c'est pire,car si le juif religieux peut refuser le divorce comme il en a le droit, la femme se retrouve " agouna", un statut très douloureux.
Existe-t-il une morale spirituelle du mariage au-delà des morales religieuses fixées en droit canon, loi juive ou charia ? Je le crois, mais cette morale est dans la vérité du coeur de chacun, que Dieu seul connait, et qui ne peut avoir de valeur normative pour tous les couples et toutes les familles dont chaque cas est différent.
Droit canon, loi juive et charia doivent évoluer pour tenir compte du vécu du couple et de la famille dans les sociétés post industrielles. Les lois civiles du mariage sont des progrès, mais elles évacuent la dimension sacrée de l'être humain dans sa relation à l'autre, ouvrant ainsi la porte à toutes les dérives éthiques. La loi du mariage doit donc rester sacrée et religieuse, mais en aucun cas elle ne peut prétendre être l'expression de la volonté divine, mais être un repère de lumière spirituelle dans un monde où règne trop souvent l'obscurité de l'absence de Dieu.