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Le vieux templier - Page 253

  • Omerta et repentance dans l'église catholique.

    images - Copie (2).jpgToute société fermée et non démocratique est susceptibles de connaître des dérives mafieuses. Cela vaut hélas pour la théocratie absolutiste  qu'est  l'église catholique (et pas seulement pour l'Opus Dei encore appelée la Sainte Mafia).

    Ceci ne remet pas en cause la valeur du message chrétien mais cela l'affecte profondément  depuis très longtemps, depuis que la variante gnostique chrétienne s'est coulée dans le moule du pouvoir romain. Les dérives actuelles ont toujours existé au sein de l'institution mais elles ne peuvent plus être occultées à l'heure de la communication universelle.

    L'omerta, ou loi du silence, ne peut plus être pratiquée et il ne sert de rien de pratiquer la repentance à  usage externe seulement, sans l'appliquer en interne au cœur de l'institution.

    Alors même que Jean-Paul II demandait pardon au monde pour les crimes de l'Inquisition et l'anti sémitisme chrétien historique, il occultait les pratiques mafieuses de la Banque Ambrosiano et les dérives sexuelles au sein du clergé. En un sens Jean-Paul II fut un grand tartuffe,  mais dans la continuité historique de la tradition ecclésiale.

    Question qui donne à réfléchir.

    Pourquoi l'église n'a-t-elle jamais réhabilité l'ordre du temple alors même que la recherche historique possède les matériaux historiques qui le justifierait ?

    Peut-être parce que le procès des templiers ne fut que le procès inversé de l'église elle-même, ce procès fut le miroir de ses propres turpitudes en matière de sexualité et plus encore de rapport aux pouvoirs et à l'argent.

    L'institution n'a que très peu évolué depuis l'époque médiévale car suite à l'invention de l'imprimerie qui conduisit à la Réforme, le catholicisme s'est conçu dans l'esprit de la Contre Réforme et du  rejet de l'évolution moderne. Position devenue intenable dans l'ère de la communication, d'où la crise actuelle.

     

  • L'Eglise de Benoît et celle de François.

    F0007202.jpgDerrière l'imposante façade du Palais papal, rien ne va plus dans l'église romaine devenue bicéphale.

     Benoît et François rament dans des directions opposées; ce qui ne fait pas avancer le vaisseau de St Pierre au milieu de la tempête.

    Aux dernières nouvelles, le mardi 30 avril une vingtaine de prêtres et d'évêques ont publié une tribune au vitriol sur le site Lifesitenews, dans laquelle ils accusent le souverain pontife de "crime hérétique" selon le Midi Libre.

    Au cœur de la querelle il y a deux conceptions opposées de l'Eglise. Pour les uns, les partisans de Benoît, rien ne doit changer, l'Eglise serait un roc au milieu de la tempête, l'ultime refuge des fidèles du Christ. Vue  de l'extérieur cette église-là ressemble à  un musée plus qu'à un refuge.

     A l'opposé François ne se soucie pas du patrimoine, il ne veut même pas payer pour Notre Dame de Paris et transformerait volontiers paroisses et monastères en auberges à migrants,y compris musulmans, voire surtout musulmans au nom de l'amour de l'Autre.

    François scandalise, Benoît bétonne. Une situation intenable mais est-ce si grave ?

    L'Eglise n'est-ce pas la communauté chrétienne idéale dans sa diversité ?

    Si l'église catholique se réduit aux révolutions de palais et autres pantalonnades romaines qui décrédibilisent le Vatican cela n'est pas grave, c'est même un bien. En effet l'affaiblissement et le déclin de la bureaucratie vaticane  nous ramènent  aux origines chrétiennes, avant le césaro papisme, lorsque l'évêque de Rome n'était qu'un évêque parmi d'autres.

    Le christianisme n'est pas en déclin mais son image est affectée par la crise de la principale institution qui l'exprime. Oublions donc le Vatican ! Saluons l'évêque de Rome comme Primus inter pares ! Et  surtout soyons fidèles à la Parole d'un certain Jésus portée par  les innombrables églises qui se réclament de Lui !

     

     

     

  • Christianisme : de la Gnose à la Gnose

    3271368841.jpgDeux observations et deux questions préliminaires :

    Première remarque. Certains  philosophes et théologiens contemporains ne voient plus dans le christianisme que la philosophie de la sortie de la religion au profit d'un simple humanisme. C'est le cas du philosophe Marcel Gauchet auteur  de' Le monde désenchanté" et du Père jésuite centenaire Joseph Moingt qui s'efforce de spiritualiser cet humanisme dans son ouvrage "L'esprit du christianisme"

    D'où la question :  et si au contraire le monde était encore enchanté et l'humanisme trop réducteur de la condition humaine ?

    Deuxième remarque. La  pensée gnostique fait l'objet de la détestation chrétienne. 

    D'où la question : et si au contraire le christianisme n'était qu'une forme particulière  de la Gnose antique ?

    Et de fait le christianisme est une réinterprétation par une école de la pensée grecque  d'un évènement survenu en milieu juif.

    Cet évènement de la mort d'un certain Jésus a donné lieu aux plus folles théories dans les écoles d'Alexandrie et c'est finalement le pouvoir romain qui remit de l'ordre en imposant  les spéculations les moins folles. Ainsi furent distingués les évangiles officiels dits synoptiques ,des  autres dits apocryphes et hors de la vérité enseignée par l'église naissante.  Merci Constantin !


    Et aujourd'hui qu'en est-il à l'heure de la théologie de la sortie de la religion ?

    Venu de la Gnose antique le Christianisme peut-il se renouveler dans la Gnose moderne dont il faut dire un mot maintenant ?

    La Gnose moderne n'a rien à voir avec la Gnose antique et elle consiste dans  le double dépassement des paradigmes scientifiques et religieux hérités du passé.

    Pour les chrétiens et il  est difficile d'admettre que leur foi est née de cette Gnose antique, lorsque  le pouvoir romain et les Pères de l'Eglise firent  le tri parmi les évangiles.

    Aujourd'hui même certaines idées gnostiques antiques refont surface à travers les écrits d'auteurs à succès comme Dan Browne. Ce renouveau de la Gnose antique à caractère commercial n'est pourtant pas ce qui inquiète le Vatican, mais bien la réflexion spirituelle libre qu'il ne contrôle pas et qu'il qualifie de gnostique.

    Cette Gnose (connaissance ) moderne associe des notions religieuses ( réincarnation ou résurrection par exemple ) aux recherches scientifiques les plus modernes. Mentionnons par exemple  celles des physiciens du groupe appelé précisément la Gnose de Princeton. Ce type de recherche intéresse de nombreux chrétiens et elle affole les tenants du dogmatisme.

     Pourtant plutôt que s'arcbouter sur les positions perdues d' un christianisme issu de la Gnose antique, ces derniers feraient mieux  de se poser les bonnes questions.

    Qu'est-ce qu'on fait du christianisme au 21 è siècle ?

    Et  si la voix du salut pour le christianisme était cette Gnose moderne qui s'esquisse dans le dépassement des paradigmes scientifiques et religieux hérités du passé et qui réconcilie la Science et le Sacré ?