Et si nous prenions Dieu au sérieux ?

L'irruption de l'islam dans nos sociétés hédonistes et athées est ...une bénédiction. Attention je ne remets pas en cause les Lumières, seulement les dérives de la pensée libertaire et athée qui n'est qu'une dérive de la pensée progressiste.

Je crois avoir suffisamment expliqué sur ce blog que Dieu peut se passer de nos religions mais que l'évolution humaine n'a de sens que par rapport à ce qu'il faut bien appeler l'ordre divin de la Nature.

Les Lumières reconnaissaient cet ordre , cette construction de la nature par le Grand Architecte, l'ordre mesuré à l'équerre ou au compas mais aussi maintenu par la pierre d'angle de l'édifice, le Christ de la tradition chrétienne. C'est cette foi dans l'ordre naturel et divin qui a permis les extraordinaires progrès de la science et de la connaissance depuis le 18 è siècle.

Puis tout a chaviré avec l'avènement de la science athée du 19 è siècle. Le 20 è siècle ensuite a cru pouvoir compenser l'éclipse ( et non la mort ) de Dieu en inventant les grandes religions athées que furent le nazisme et le communisme. Il s'est achevé dans le chaos et le début de la grande révolte de l'islam contre la mondialisation athée et mercantile.

A notre individualisme axé sur la réussite personnelle et la volonté de jouissance, il oppose la foi collective des masses pauvres qui n'ont que Dieu en partage. Dans nos banlieues cela conduit à la radicalisation et à l'engagement dans la guerre sainte. Face à ces jeunes prêts à mourir en martyres comme les premiers chrétiens qu'avons-nous à proposer ?

La réponse ne peut être que religieuse. Il est urgent  de prendre Dieu au sérieux, puis de se tourner vers le voisin pour prier et travailler avec lui à l'œuvre commune, l'œuvre de Dieu et cela quelle que soit sa religion.

Pouvez-vous imaginer ce monde renouvelé si de jeunes chrétiens, juifs et musulmans décidaient de prier et d'œuvrer ensemble à la reconstruction du Temple, et pas seulement à Jérusalem ? 

Faut-il ne pratiquer aucune religion pour être authentiquement spirituel ?

Tout le monde fait plus ou moins de la religion sans le savoir. Pour nombre d'artistes l'art et leur création définissent leur quête de spiritualité et d'absolu et ils font de l'art une religion, tout comme certains scientifiques avec leur recherche. D'autres font des Ovnis et du paranormal une religion, quelques rosicruciens et francs-maçons prennent tellement au sérieux leur démarche intérieure qu'ils en font...une religion. Et que dire de ces religions laïques et athées du XX è siècle, communisme et nazisme, qui comme toutes les religions de masse aboutirent aux pratiques sacrificielles de masse.

Face à ces attitudes j'aurais tendance à croire que le réel n'est qu'un discours organisé et illusoire mais là vous me direz que je suis ...bouddhiste ; ce que je ne suis pas. 

Je m'affirme au contraire chrétien et même catholique au  sein de cette église de plus en plus atteinte de fossilisation spirituelle pour reprendre les termes du pape...à son égard. Pourquoi ?

Parce que je crois nécessaire les institutions religieuses à condition de ne pas les prendre trop au sérieux, ni à la lettre ni en esprit. Il ne faut voir en elles que des facteurs  passagers et imparfaits de l'évolution humaine  vers la Noosphère ou sphère de l'Esprit. Dès lors que vous pouvez relativiser les religions, vous pouvez les accepter.

Le problème c'est d'éviter de devenir un fou de Dieu et pas seulement dans l'islam !Car dans toute religion  vous êtes en danger de devenir sectaire et mesquin, et incapable de comprendre le monde qui évolue. Faut-il alors n'en pratiquer aucune pour être authentiquement spirituel ? Là encore je réponds non, car la démarche spirituelle solitaire est illusoire. Au contraire le progrès spirituel exige les confrontations et les contradictions avec les modes de pensée qui ne sont pas les nôtres. Les diverses hypothèses religieuses sont aussi nécessaires que celles de la science, car elles sont des démarches de l'Esprit qui se construit lui-même à travers ses contradictions et ses remises en question.

Pour conclure je vous conseillerai la démarche spiritualiste de la Franc-Maçonnerie régulière (déiste ), et de pratiquer un peu de religion selon la culture qui est la vôtre. En ce premier jour de la nouvelle année, je ne saurais vous donner de meilleur conseil en vous présentant mes vœux, chers ami(e)s inconnus qui fréquentez ce blog.

 

Islam : ni diabolisation ni angélisme.

La multiplication des crimes au nom de l'islam pose un énorme problème de communication aux sociétés civilisées et démocratiques. Comment éviter que les opinions publiques ne fassent un amalgame croissant entre islam, terrorisme, effusion de sang et esclavagisme  ? La réponse est dans une présentation de l'islam tel qu'il est, sans diabolisation mais sans angélisme.

A l'origine du problème il y a l'immigration de millions de musulmans dans des zones géographiques où il était inconnu ou associé au souvenir historique de l'affrontement des croisades. Dans le souci de faciliter l'intégration des immigrés musulmans, la machine politico médiatique a tout fait pour gommer les particularités de la religion musulmane mais  en vain et à tort.

Aujourd'hui face à la violence au nom de l'islam il n'est plus possible de baisser piteusement la tête en faisant remarquer que l'intégrisme chrétien produit l'Inquisition et ses horreurs. En 2014 les intégrismes chrétiens relèvent du folklore et non de l'actualité quotidienne comme c'est le cas de l'islam. Il faut avoir l'honnêteté de reconnaitre que l'islam et non une autre religion, pose problème aux sociétés démocratiques

Le diagnostic posé le remède est le respect de l'ordre public républicain. La question est la suivante : Oui ou non allons-nous accorder un statut particulier à l'islam en Europe? La réponse est non car ce serait remettre en cause tout l'édifice juridique et sociétal construit depuis les Lumières. Le rôle de l'état démocratique consiste à rendre compatible l'exercice de cette religion avec celui des libertés publiques. Cela est possible mais non pas dans le  laïcisme qui nie le fait religieux dans la société, mais dans l'esprit concordataire qui part du fait religieux pour mieux circonscrire sa place dans la société.

Quant à moi le pas très catholique,   je vais maintenant aller voir l'Enfant Jésus dans sa crèche et assister à la messe de minuit. Juste histoire de défendre mon patrimoine culturel et  de réaffirmer les racines chrétiennes de ma culture humaniste et démocratique.