Les églises ferment, les hangards évangélistes ouvrent.

Lu dans les DNA du 10 mai 2015  : " L'ancien supermarché de quartier ( Mulhouse-Bourxwiller) a été agrandi passant de 3000 à  7000 m2 et pourra accueillir chaque dimanche plus de 2 500 fidèles"

Dans le même article on apprend qu'une église évangélique locale nait tous les jours en France métropolitaine.

Questions : De quoi parle-t-on exactement quand on parle de christianisme ?

Quel rapport entre le Jésus des évangélistes et celui du pape François ?

A t-on vraiment besoin d'églises ? Le christianisme sous forme de réunions Tupperware à domicile est également concevable.

Le marketing islamiste fonctionne, celui des évangélistes aussi. Quel est donc le secret du bon recrutement religieux ?

A part faire ding dong à quoi sert l'église catholique ?

Nous sommes le dimanche de Pâques 2015 et partout ça fait ding dong sur la ville et de par le monde, Urbi et Orbi qu'il dit. C'est pas méchant, c'est folklorique et ça ferait plutôt rire si tout ça n'était pas né de la mort sur la croix d'un pauvre type qui n'a rien compris à ce qui lui arrivait.

Et du haut de l'Eternité j'imagine qu'il est stupéfait de ce que l'on a fait en son nom. Moi j'aime bien Jésus car je lui ressemble et vous aussi qui me lisez. Comme lui nous sommes tous de  pauvres humains qui ne comprennent  pas grand chose  à  ce qui leur arrive. D'où venons-nous ? Où allons-nous ? Et surtout qu'est-ce que nous faisons sur cette sacrée planète ? Je n'ai pas de réponse et Jésus n'en avait pas non plus, mais il avait la foi, comme moi et comme vous je l'espère. Il aimait ses frères humains et la Vie, passionnément, et moi aussi et vous aussi j'espère, que vous soyez chrétien ou non. Il aimait tellement la Vie et la relation qu'il avait avec Elle qu'il l'appelait Père, mais il aurait pu l'appeler Mère dans une société matriarcale. Qu'importe le nom de sa prière, le Notre Père. C'est affaire de mots théologiques toujours trompeurs. Car la théologie n'est qu'un sac d'embrouilles qui fait se tuer les gens. Que de massacres au nom de la Sainte Trinité ou d'Allah au cours des siècles ! Le problème c'est ce que l'on fait de l'inspiration des fondateurs de religions. Pour ce qui est du christianisme, le problème ce sont les églises, les institutions nées d'une doctrine que Jésus n'a jamais prêchée. Il voulait simplement nous apprendre à vivre dans l'amour des êtres et de la Vie.

Le problème est que, même vivant dans l'Eternel, il n'est plus là pour préciser sa pensée, en particulier au sujet de ceux qui se réclament de lui. Les institutions crées en son nom sont toujours là et elles ont beaucoup vieilli.  Certains même se demandent à quoi elles servent. Et surtout à quoi sert cette église catholique, représentée à l'ONU mais qui, à part les belles paroles, ne semble pas servir à grand chose. En particulier pour protéger les populations chrétiennes persécutées.

Le christianisme  n'est  pas le cautionnement de la non violence sacrificielle. Jésus nous enseigne d'arrêter la violence mais il ne nous enseigne pas l'auto immolation. Les chrétiens d'Afrique qui s'organisent en milices d'auto défense ne sont pas en contradiction avec l'évangile. Que peuvent-ils faire d'autre en effet, abandonnés qu'ils sont par des états impuissants et des pasteurs dispensateurs de belles paroles, mais qui oublient que l'urgence c'est d'apprendre le maniement d'armes ?

Quant au pape à quoi sert donc sa représentation à l'ONU, s'il ne la transforme pas en ONG de protection des populations de toutes confessions  (musulmans compris ),menacées par l'islamisme partout dans le monde ? Déplorer le silence du monde est une chose, réagir en est une autre. Qu'attend donc l'église catholique pour montrer qu'elle ne sert pas seulement  à faire  ding dong avec ses cloches ?

Pour le réarmement moral

Il peut sembler choquant d'associer le terme de  réarmement à celui de moral car la morale veut le désarmement et la paix. Albert Schweitzer voyait même dans le respect absolu de la vie le fondement de toute morale. Comment dès lors vouloir réarmer puisque l'éthique de respect de la vie implique la non violence, l'amour des créatures et de la vie contre les forces de la violence et de la destruction ? 

Tout le malheur de ce temps est là,  dans le refus de la force au service de l'éthique et  au nom d'un excès de compassion qui porte à tout pardonner ..mais aussi à tout accepter et subir.

La montée de la violence oblige pourtant à évoluer et à justifier l'usage de la force au service, sinon du droit, mais de la simple défense des victimes de la violence. Le pape vient de déclarer licite l'usage de la force contre le prétendu état islamiste qui n'est en fait qu'une organisation terroriste.

Plus généralement il existe dans les sociétés dites avancées un refus du simple mot moral tout autant qu'un refus de faire face à la violence mortifère. " Lieber rot als tot "  -Plutôt rouge ( communiste ) que mort- proclamaient dans les années 60 de nombreux allemands de l'ouest qui refusaient la guerre froide, et un possible conflit armé avec le monde communiste d'alors.

De même aujourd'hui on constate la même attitude de refus de voir le danger de la révolte islamiste. Certains sont prêts à manger hallal et à accepter les femmes voilées partout, de crainte  de "stigmatiser" la communauté musulmane. Les mêmes hurlent dans les médias au moindre graffiti sur une mosquée, mais ils taisent les nombreuses profanations de lieux de culte de chrétien en Occident bien entendu; car en Orient c'est la survie de la communauté chrétienne qui est en jeu.

L'indignation morale à sens unique est une attitude honteuse et lâche qui contribue à bloquer l'évolution de l'islam au sein de notre société. En effet,  si nous ne sommes pas capables de défendre nos valeurs et notre propre culture, nous ne pouvons pas prétendre demander aux musulmans modérés de s'en charger. Le réarmement moral ne connait pas les différences religieuses. Il est un combat pro vie et pro démocratie, il consiste à opposer les valeurs héritées de 2000  ans de judéo-christianisme et de progrès scientifique, à celles de l'obscurantisme au nom de Dieu. Mais en fait ce dieu là  n'est qu'une idole qui n'est que la forme moderne du Baal assoiffé de sang des anciens phéniciens.

Face à ce faux dieu de mort nous devons opposer le Dieu de Vie, qui n'est pas un Dieu faible car il est aussi le Dieu des armées, et il donne la victoire à ceux qui s'engagent pour LUI. C'est bien de ce réarmement moral et spirituel dont notre France malade a besoin aujourd'hui.

Par cette note j'ouvre un dossier qui malheureusement n'est pas prêt d'être refermé face à la montée de la violence anti chrétienne, mais également anti progrès et anti humaniste.