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Christianisme - Page 10

  • 2024 Paix aux hommes de bonne volonté et...

     

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    2024 Paix aux hommes de bonne volonté, à commencer au sein de cette église patrimoniale romaine  qui mérite d'être préservée. Dans le musée des religions du monde elle  est sans nul doute la plus belle pièce. Meilleurs vœux donc au Saint Père et que le spectacle continue à Rome !

    Quant à  l'Eglise il ne faut surtout pas la confondre avec elle comme le fit Louis Pauwels qui voulait devenir directeur du très catholique "Le Figaro"

    Ce mécréant s'était  "converti" au catholicisme après avoir toutefois constaté, je le cite, que : "L'Eglise qui agonise revoit son enfance" ( revue 'Question de' n° 16 page 6 ). Comme toujours en  France il confondait  l'église de Rome avec l'Eglise. Il le savait sans doute mais il  avait  compris que s'il voulait moderniser "Le Figaro"  et renforcer la cathosphère française, cela valait bien une messe. C'était un vrai traditionaliste. A l'époque ça fonctionnait encore, mais aujourd'hui il faudrait  plus qu'une messe pour redonner sens et mission à l'église de Rome.

    Mais est-ce si grave car la question n'est pas sérieuse. L'a-t-elle jamais été ?

    Cette église romaine va de crise en crise , d'apocalypses de théâtre en renouveaux,  et  finalement elle est toujours là à jouer sa sempiternelle Comedia della Arte. Il y en a qui aiment le spectacle  et qui le prennent au premier degré,  mais d'autres ne confondent pas  un musée et un théâtre avec l'Eglise.

    L'Eglise est devant nous parce que le christianisme est  la religion intérieure en chacun de nous, il est l'expression de la conscience humaine libre dans sa relation  à Dieu. Collectivement elle accompagne l'Evolution au plan humain. N'en déplaise donc à Luther la Réforme était  évitable car la vraie réforme est toujours celle de l'Esprit en chacun d'entre nous, et peu importent les formes institutionnelles. Les Réformes avec un R sont toujours à refaire, seule la Tradition est immuable, mais elle  ne se réduit pas à la tradition romaine et elle n'interdit pas non plus les processus évolutifs dans les esprits et dans les institutions. La Tradition n'est que la garantie de la  Voie Droite contre les dérives.

    Meilleurs vœux donc aux frères chrétiens du libre esprit car l'avenir leur appartient !  Meilleurs vœux aussi à ce pape François qui a l'air si malheureux ! Puisse-t-il  comprendre qu'il s'inquiète pour rien  au sujet de son église !  Puisse-t-il accepter qu'elle ne soit qu'une simple institution humaine, toute relative et éphémère !  Puisse-t-il garder la foi dans l'Eternel et dans l'Eglise !

     

     

  • Michel Onfray a un problème avec Jésus-Christ.

     

     

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    Selon Michel Onfray Jésus n'aurait pas existé et ne serait qu'un "concept",  position surprenante concernant un personnage historique relativement connu. En fait Michel Onfray l'athée, ou qui se croit tel,  est peut-être théologien sans le savoir et un très bon pédagogue chrétien. Il se trompe de nom et confond Jésus avec le Christ qui n'est pas en effet un personnage historique, mais le concept fondateur du christianisme.

    Sans le vouloir notre philosophe explique la formule  rituelle  "vrai homme, vrai Dieu", c'est à dire la cohabitation ontologique du divin dans l'être humain, illustrée par l'histoire de ce prophète juif qui a mal tourné, dont les partisans furent instrumentalisés par le pouvoir romain,  connurent ensuite le succès et sont aujourd'hui en quête d'un second souffle pour présenter leur récit en termes compréhensibles à l'ère de l'intelligence artificielle, la dernière ânerie à la mode.

    Sans le vouloir Michel Onfray définit le Christ, comme le principe créateur en l'être humain, le deux ex machina qui l'anime, tout comme la Création ( ce que Teilhard de Chardin a bien vu ) Le Christ n'est en effet qu'une  idée, un concept bien sûr, qui vaut ce que ça vaut,  comme tous le concepts, mais qui donne sens à la théologie chrétienne, et cela même si Jésus n'eut jamais existé.

    Si Jésus n'eut pas existé le concept christique aurait été exprimé dans un autre récit, un autre emballage, et il l'a été d'ailleurs par le Bouddha. Ce dernier enseigne l'illusion,  la Maya, de tous les concepts et il renvoie chacun à l'expérience ultime  de l'être, l'illumination que l'on peut aussi appeler expérience christique.

    Autre erreur de Michel Onfray. Il se dit athée pour évacuer la religion mais en fait il se classe  ainsi parmi les croyants, les  croyants négatifs puisqu'il affirme sans preuve que Dieu n'existe pas, affirmation qui n'est  qu' une  croyance négative.  Seul le "je ne sais pas" de l'agnostique s'agissant de Dieu est rationnel et  logique. C'est pourquoi le Boudha ne se prononce pas, mais il n'est pas athée.

    Merci à Michel Onfray pour ses erreurs qui font penser dans la bonne direction. Quant à Dieu il s'agit d'une question dont la réponse est dans la question.  La réponse est chrétienne, elle est positive et créatrice. "Tu ne me chercherais pas si tu ne m'avais déjà trouvé" disait Saint Augustin. Sur cette certitude on renverse Rome et les Empires, ou on en fait surgir de nouveaux  au-delà des Apocalypses. On peut certes ne pas poser la question de Dieu, mais ça ne mène pas loin, c'est une attitude décadente, et surtout c'est prendre le risque de se condamner à l'enfer en réduisant la Création à son petit ego; ce que je ne souhaite pas à Michel Onfray qui je l'espère aura passé un Joyeux Noël !  

    PS : désolé d'une mise en ligne si tardive. Noël oblige et, depuis Coppet, les Alpes sont si belles à regarder que l'on oublie la discipline des jours niçois ordinaires.

     

  • Le problème c'est lui !

    Source Vatican news

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    On ne tire pas sur les ambulances aussi ai-je scrupule à critiquer le pape François. Il le faut pourtant car se retenir de critiquer serait précisément aggraver le mal qui accable l'église de mon baptême, c'est à dire le totalitarisme intellectuel et le dogmatisme. Ma critique se veut constructive car elle est celle d'un catholique libre profondément attaché à l'universalité catholique du christianisme. 

    Le pape va mal, sa chapelle césaro papiste va mal, mais l'Eglise se porte bien car elle est portée par  la montée en puissance du sud global. Le pape l' a compris mais il n'arrive pas à penser autrement sa fonction, ni à  libérer la foi chrétienne de son carcan dogmatique. Il n'a pas compris que le problème c'est lui.

    En effet n'en déplaise aux intégristes François est bien des leurs, car contrairement à ce qu'ils imaginent il masque son immobilisme  dans la Com et les postures libérales. Il déçoit donc aussi bien les conservateurs que les progressistes mais son église reste bloquée.  

    La vraie question est de savoir si l'on peut, ou non, penser librement dans l'église romaine ? La réponse est non. La preuve vient d'en être donnée par le pape lui-même le 13 novembre 2023. En réponse à la demande d'un évêque philippin, le pape a confirmé l'inconciliabilité entre l'adhésion aux loges et la foi catholique.

    L'évêque avait demandé conseil à Rome face à l'augmentation continue du nombre de  catholiques dans  la franc-maçonnerie. 

    La réponse de Rome est contre productive car les églises d'Asie sont en plein essor et il faut se réjouir  que leurs fidèles aient envie de réfléchir au sein des loges. Celles-ci pour la plupart sont régulières et déistes  et participent à l'approfondissement de la foi personnelle de leurs membres. Interdire aux catholiques d'y accéder et de réfléchir ne peut que précipiter le succès des sectes et autres mouvements religieux, comme au Brésil par exemple.

    Dans ce pays  le catholicisme romain perd du terrain au profit des évangélistes et des mouvements spirituels  Christo animistes ancrés dans les  cultures africaines. Demain au Brésil ces mouvements seront plus représentatifs de l'Eglise que la bureaucratie romaine. Est-ce bien cela que veut le  pape qui est allé à la rencontre des sorciers de l'Amazonie ?

    Le problème c'est lui, et pour le résoudre il lui faut dénoncer le papisme et revenir à sa place dans l'Eglise en sa qualité d'évêque de Rome et de patriarche de l'église italienne. Quant au Vatican il faut en faire définitivement un musée.