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Initiation et spiritualité - Page 55

  • Catholicisme français : to whom it may concern !

    images (4).jpgLe catholicisme français est un monument en péril qu'il s'agit de préserver, mais pas nécessairement de  reconstruire à l'identique.

    Un bon architecte ferait donc un état des lieux afin de  conserver les éléments patrimoniaux du monument, puis il ferait des propositions de réaménagement dans un esprit moderne et fonctionnel. Qu'il me soit donc permis de jouer à être cet architecte et d'offrir mes plans à quiconque croit encore à l'avenir du catholicisme français….to whom it may concern...

    Que faut-il garder ? Que faut-il construire autrement ?

    Il faut garder bien sûr  le lien patrimonial avec Rome,  mais il faut aussi et surtout,  affirmer la différence française novatrice.

    Le maintien du lien avec Rome exclut toute dérive institutionnelle protestante car le catholicisme a pour vocation d'unir les chrétiens et non l'inverse. Mais cette union des chrétiens sera d'autant mieux vécue que chaque église locale saura enrichir le catholicisme de sa différence, le catholicisme français, gallican, en particulier.

    L' émergence d'un catholicisme français novateur pourrait s'inscrire  dans sa spécificité historique de nature intellectuelle et politico religieuse..

    En effet historiquement alors qu'en Europe du nord  la pensée libérale des loges maçonniques faisait  évoluer la religion et la société,  en France malheureusement la pensée libérale des Loges se heurta à la Contre Réforme catholique. De ce blocage naquit  la Révolution française  et un courant anti catholique qui se prolongea  plus tard dans la laïcité athée. Cette situation entretient encore aujourd'hui la condamnation de la Franc maçonnerie à Rome au dépens de la pensée maçonnique chrétienne, voire christique. Aux yeux de Rome, la fille aînée de l'Eglise est ainsi devenue la grande rebelle de la famille chrétienne. Un catholicisme français tourné vers l'avenir , devrait au contraire lui redonner sa place de fille aînée de la famille en réhabilitant la pensée symbolique et libérale dans le domaine de la théologie.

    Deuxième spécificité historique : le rapport politico religieux  à l'islam.

     C'est un fait historique que la France est à l'origine des croisades et qu'elle fut longtemps la gardienne des Lieux Saints. Plus tard  la politique française envers l'islam est devenue ambiguë au point que parfois elle donne l'impression de sacrifier les chrétiens d'orient.

     Ce sont sur ces deux point que le catholicisme français peut et doit rebondir.

    Il peut se renouveler dans la mise en œuvre d'un discours théologique novateur reconnaissant   la valeur de  la pensée symbolique dans l'exposé de la foi . Enfin et surtout, sur le terrain, le catholicisme français a vocation pour mener  une action spécifique dans le rapport à l'islam, aussi bien dans nos banlieues qu'au Moyen orient.

    Voilà les plans... to whom it may concern,   sinon autant en emporte le vent !

     

     

     

                  

     

  • De la religion à l'initiation.

    imagesCGQBBYWG.jpgRegardez-le bien c'est Jean-Paul II, l'une des ultimes incarnations du prêtre-roi ou du gourou religieux, l'illustration parfaite de ce qu'est la religion comme pouvoir politique sacré.

    Au contraire nous avons vu que l'initiation est la démarche individuelle de l'âme dans sa quête du sens, c'est à dire de Dieu. Il faut donc bien séparer les deux domaines. L'église catholique le fait d'ailleurs en distinguant  le for externe du for interne, c'est à dire la loi morale collective et l'évaluation morale de la conscience individuelle( le for interne). Malheureusement cette distinction condamne cette église à  l'hypocrisie, à la contradiction, voire au ridicule, faute  d'avoir remis en cause un dogmatisme qui exclut la liberté de conscience. Cette remise en cause serait salvatrice pour cette église mais ceci est hors sujet ici.

    Tout autant, sinon plus que le catholicisme, les autres  monothéismes sont en crise parce qu'ils se figent dans la tradition plutôt que d'admettre  la dimension initiatique   qui les renouvèlerait et leur donnerait du sens.

    J'ai nommé la gnose, grecque, le messianisme sémite et  la tradition magique des vieux cultes de Sumer. Cela à des degrés divers.

    Avec ce recul historique on peut dire qu'en 2021   l'islam est le  monothéisme achevé, la définition parfaite de la religion qui englobe toute la relation collective et tribale au Divin.  En ce sens Mahomet peut être présenté comme  le dernier des prophètes du cycle ancien,  et le Coran comme le troisième et dernier  testament. Au contraire   le Christianisme  est la voie initiatique individuelle et libératrice directement issue de la pensée grecque et greffée sur le messianisme sémite. Quant au  judaïsme, religion de la Loi comme l'islam, il porte le sens eschatologique de l'Histoire . Celle-ci existe depuis que l'Esprit inscrit son action dans la durée  à partir de la révélation abrahamique.

    L'islam renvoie à la nécessité d'un ordre social collectif, l'initiation chrétienne libère  l'individu, tandis que le judaïsme est le garant du  progrès collectif de l'Histoire humaine à l'horizon de Jérusalem  et du mystère du Temple.

    Les cinq piliers de l'islam garantissent l'ordre social, en  plaçant Dieu au cœur du projet sociétal, l'eucharistie chrétienne résume   la relation personnelle de l'individu à ce Dieu, le judaïsme donne son sens à l'Histoire humaine qui conduit vers le Dieu commun d'Abraham.

    Sur ces bases initiatiques les religieux pourraient redonner du sens aux sociétés athées et matérialistes en perdition, sous réserve bien sûr qu'ils soient capables d'une démarche politico religieuse commune, mais ceci est une autre histoire.

  • De l'initiation à la religion.

    téléchargement (5).jpg

    L'Histoire de la religion se confond avec celle de l'humanité, voilà pourquoi il n'y a d'humanisme que religieux. L'Histoire commence avec l'initiation chamanique qui devient religion lorsqu'elle donne au pouvoir un caractère sacré.  Dès lors le chamane, le prêtre est associé au chef de tribu, au roi. Dans la République romaine primitive le prêtre-roi, le Pontifex est le lointain ancêtre du pape.

    Longtemps le pouvoir fut associé au Sacré, ce fut le temps de la monarchie absolue de droit divin.

    Aujourd'hui le phénomène continue, toute nouvelle secte et son gourou est un pouvoir qui tend à devenir une religion nouvelle. Mais dans tous les cas le phénomène nous renvoie à l'initiation, à la grotte primitive comme à la loge maçonnique. Celle-ci est d'ailleurs souvent le substrat occulte d'un pouvoir politique.

    Quel est l'état des lieux  en ce début du 21 è siècle ?

    Sans négliger le chamanisme résiduel de l'Afrique ou de la forêt amazonienne, on constate que  les religions et philosophies religieuses de l'Asie ont encore une dimension initiatique, voire chamanique, perdue ou occultée par  les religions monothéistes .

    De ce fait parce qu'elles sont plus initiatiques et parfois quasi  proches du chamanisme comme au Tibet, les religions de l'Asie  séduisent  bien des esprits en tant que voies initiatiques et libératrices de la conscience.

    Au contraire le monothéisme est en crise.

    Certes  tant sous ses formes chrétiennes que musulmanes le monothéisme progresse statistiquement en Afrique et en Asie et il change de nature en Europe du fait de l'immigration musulmane. Mais il est en crise parce ce que la création de l'Etat juif au Moyen-Orient et la présence de l'islam en Europe  lui posent des questions culturelles et politiques non résolues.

    Le monothéisme peut-il résoudre ses contradictions internes et  redevenir une voie libératrices des consciences en puisant dans ses racines  initiatiques occultes ou occultées ?

    Ce sera l'objet d'une prochaine note intitulée :" de la religion à l'initiation".