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Initiation et spiritualité - Page 58

  • Labro, Zemmour and Co ou la grande frustration

    imagesXJ8JLZN0.jpgSource " Le Point" ( 18 02 2021)

    S'exprimant dans " Le Point" l'écrivain Philippe Labro a prononcé une phrase qui illustre parfaitement la frustration de la société française, je cite :" Quand la France se réveillera, le monde tremblera"

    Fichtre !  C'est du Zemmour  en plus bobo, mais c'est bien la même illusion du retour d'une  France disparue dans la décadence générale de l'Occident.

    il y a cependant une différence entre Philippe Labro et Eric Zemmour, le premier est un frustré de la consommation tandis que le second est un frustré de la puissance. L'un rêve d'une France qui " s'éclate" dans la surconsommation, le second d'une nation bonapartiste qui prend le contrôle de l'Union Européenne.

     L'un comme l'autre sont dans l'erreur, car le temps de la surconsommation gaspilleuse comme celui du bonapartisme, est derrière nous. Voici venu le temps de la consommation écoresponsable et celui des pouvoirs décentralisés à la Suisse.

    Mais surtout leurs  analyses ignorent le moteur spirituel  interne des civilisations qui est à leur origine et à leur terme, à savoir le judéo-christianisme s'agissant de l'Occident.

     Ni Labro ni Zemmour ne sont prêts à admettre l'origine culturelle et spirituelle de nos maux, à savoir la déchristianisation et le matérialisme hédoniste qui oublie  Dieu et  idolâtre l'être humain. 

    Si la France doit se réveiller au cœur de l'Occident décadent,  ce sera pour être de nouveau le moine-soldat templier de Dieu au service d'une révolution spirituelle et religieuse. Cette France-là saurait donner au monde l'exemple  de la consommation frugale et responsable, et celui de l'usage collégial de la puissance et de l'organisation. 

    A l'heure où les statistiques et les algorithmes  s'affolent et n'ont aucun sens, seule la foi fait sens et définit la direction politique à suivre.

     

  • Urbi et orbite.

    sans-titre11.pngNon il n'y a pas d'erreur, il s'agit bien d'un pape qui vient d'alunir après mise sur orbite. Cela s'appelle un pape émérite, c'est à dire un gêneur envoyé sur la lune. S'il avait été évêque il eut été envoyé dans  l'évêché de Partenia,  cet évêché disparu depuis le V è siècle où se trouve  encore  le très sulfureux Mgr Gaillot. 

    Dans l'église catholique tout est affaire de sémantique dès lors qu'il s'agit de se débarrasser des gêneurs. Or en l'occurrence le pape devient de plus en plus gênant au cœur des enjeux de pouvoir du Vatican. L'intérêt de la notion de pape émérite est précisément de faire sortir le pape des jeux de pouvoir pour en faire une sorte de reine d'Angleterre,  c'est à dire un symbole sans pouvoir. 

    Au nom du catholicisme triomphant d'autrefois les traditionalistes s'en désespèrent, mais également leurs adversaires qui constatent le blocage et la sclérose de l'institution. Le pape devient de plus en plus "émérite" sans même  l'être officiellement, parce qu'aucun pape, de droite ou de gauche, n'est plus en mesure de prendre quelque mesure que ce soit.

    Dans ces conditions pourquoi ne plus élire que des papes émérites ? Des papes pour la forme et le folklore, puis confier l'Etat musée du Vatican à des experts de gestion de patrimoine. Ainsi dégagé de son passé  le catholicisme unifié symboliquement en la personne de l'évêque de Rome  (Primus inter pares ) pourrait libérer partout de nouvelles formes d'expression au niveau de ses communautés nationales, linguistiques et culturelles.

    Un rêve certes  mais sachons nous rappeler ce que Théodore Herzl  disait aux pionniers juifs avant leur retour en  Terre Sainte, alors  occupée par les Ottomans. " Si vous le voulez ce ne sera pas un rêve " On connait la suite et la dimension prophétique de l'Israël moderne.

    De même au-delà de son Apocalypse le catholicisme doit être prêt à la réalisation du monde qui vient selon l'évangile de St Jean  " Et je ferai toutes choses nouvelles"   (Jean II) Au-delà  de la crise actuelle, ces choses nouvelles se mettent en place sous nos yeux et nous désespérons au lieu de nous en réjouir.

     

  • Le catholicisme est-il une religion qui se termine ?

    images (2).jpgCe n'est pas moi qui pose la question mais le blog Belgicatho (12 février  2021). Qu'une telle question soit posée sur un Blog ultra papiste illustre le désarroi des catholiques. Condoléances  bien sûr  mais ce n'est pas  si grave, car le catholicisme spaghetti à la romaine n'est ni le catholicisme ni encore moins tout le christianisme. Nous en reparlerons mais d'abord le constat.

     Le pape a beau scruter l'horizon, il est comme sœur Anne, il ne voit rien venir et ne peut que constater l'inexorable déclin de son institution et de son pouvoir. Des esprits éclairés l'avaient compris il y a déjà près d'une demi siècle. Parmi eux il faut classer l'écrivain Louis Pauwels.

    Voici ce que pensait ce solide Flamand  à la fin du 20 è siècle, alors que sévissait déjà, et follement, le catho gauchisme. Aujourd'hui avec le pape François à la tête de l'institution, c'est encore pire; ce qui rend  les réflexions et analyses de Louis Pauwels douloureusement actuelles. Quelques échantillons ci-dessous.

    Sur le rôle de l'Eglise : " L'Eglise..................un effort sublime pour contenir la folie chrétienne"

    Sur  les délires de certains milieux catholiques de gauche " L'Eglise qui agonise revoit son enfance"

    Sur les conséquences de la déchristianisation :  "Chaque fois que le christianisme, s'efface l'idée de bonheur resurgit"  (Dans un Occident obsédé par l'idée du bonheur dans l'ignorance de Dieu)

    Sur l'évolution eschatologique de l'Histoire humaine  : "il ne faut pas trop compter sur Dieu, mais peut-être que Dieu compte sur nous "

    Par cette phrase Louis Pauwels démontre qu'il était  un chrétien qui avait compris le sens profond du christianisme. Après 2000 ans de tragi comédie papiste et alors que le rideau du théâtre romain s'abaisse sur la dernière pièce de la Commedia della Arte, il nous invite à voir plus loin, à revenir à la réalité et à affronter l'avenir avec courage sous le regard d'un Dieu qui nous laisse libre et fait confiance à notre maturité spirituelle.

    Aux chrétiens de réinventer un catholicisme non romain, une Eglise qui n'existe pas seulement à l'intérieur des murs étroits du Vatican !