http://le-vieux-templier.hautetfort.com/

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Initiation et spiritualité - Page 162

  • Les cinq piliers de la religion d'un mangeur de porc

    sqmini.jpgEn s'interrogeant sur le caractère approprié des méthodes ancestrales d'abattage aujoud'hui,François Fillon a agi en théologien sans le vouloir. Il a en effet posé la question de distinguer ce qui est essentiel  de ce qui est accessoire en religion. Sur le sujet qu'il soit permis au mangeur de porc et au buveur de bière que je suis, de livrer mon idée des cinq piliiers de l'islam. Loin d'être islamophobe en effet,je serais volontiers musulman sous réserve de quelques évolutions modernistes de cette grande religion.

     

    IL n'y a de Dieu que Dieu. J'en suis mille fois d'accord et il serait temps que les églises chrétiennes cessent d'enseigner la Trinité comme vérité sur Dieu alors qu'elle n'est qu'un symbolisme. Rien ne peut être dit sur Dieu sinon qu'il est Dieu. Quant à Mahomet il n'est que le dernier prophète de l'humanité antique, mais Dieu ne cesse de susciter ses prophètes au cours des temps.

    La prière quotidienne Il est bon de se rappeler au cours de la journée que celle-ci appartient à Dieu et non à l'entreprise, au business et à toutes nos futilités. Sachons prier plusieurs fois par jour en silence, ou collectivement lorsque c'est possible.

    Le pèlerinage Je l'ai pratiqué en marchant trois mois jusqu'à Compostelle. C'est une expérience que tout homme ou femme, devrait faire dans sa vie, pour comprendre que celle-ci n'est qu'un passage.

    Le Jeûne IL faut apprendre à modérer nos appétits,surtout dans nos sociétés gavées. Nous ne nous en porterons que mieux et nous apprécierons d'autant plus les bonnes choses, y compris la bière et le cochon grillé.Les interdits alimentaires ont une origine dans l'hygiène au désert dans les sociétés de chameliers sémites. Dans le désert la viande de porc se putréfie très vite et l'usage de l'alcool y est particulièrement nocif. Ce n'est plus le cas dans nos sociétés hyperréfrigérées, maintenir les interdits alimentaires plutôt que d'appeler au bon sens  et à la modération, c'est ne pas croire en la liberté des êtres humains et c'est les rendre infantiles.

    L'aumône   Cette prescription est un appel bien sûr à la solidarité et à l'action sociale, elle est particulièrement d'actualité. Elle est un devoir qui entraîne l'engagement dans les actions caritatives et associatives, à l'opposé de l'hédonisme jouisseur et égoïste de la société de consommation.

     

    Bref je pourrais être musulman, avec quelques aménagements, mais il se trouve que Mahomet n'est pas le prophète de ma tradition. Je pratique donc la mienne de manière libérale et je lis mon christianisme à travers une grille symbolique. Je connais aussi des juifs libéraux, et sans doute y aura-t-il de plus en plus de musulmans libéraux dans nos sociétés post industrielles.Ce serait une chance pour tous les croyants car  les cinq piliers de l'islam, relus et corrigés à la lumière de la modernité, résument parfaitement l'essentiel de toute religion.

     

     

  • La crise : une chance d'améliorer le monde.

    naufrage.jpgDepuis quand parle-t-on de crise ? Depuis que le monde existe sans doute et l'Apocalypse promise en 2012 s'est produite bien des fois. Toutefois après les illusoires trente glorieuses ( illusoires parce que donnant l'impression fausse que la croissance illimitée était possible) on peut dater le début de la crise aux folles journées de 1968.

    S'il faut retenir quelquechose de cette pseudo révolution, ce fut le fait que la jeunesse (dont j'étais alors) refusa d'instinct le consumérisme au profit de rêves révolutionnaires éculés, voire d'utopies rousseauistes qui firent les beaux jours de l'élevage de moutons dans le Larzac.

    On peut sourire , pourtant le rêve n'était pas entièrement infondé et nous voyons bien,  près de quarante ans après mai 1968, que la révolte était justfiée.La société consumériste est aujourd'hui au bout du rouleau en Occident même si elle a encore de beaux jours en Chine, ou dans les pays émergents, qui ont tellement  de retard matériel à rattraper. Mais pas nous, et il serait temps que nous commencions à réorganiser nos sociétés vieillissantes, et en voie de désindustrialisation, dans le cadre d'une nouvelle répartition du travail au plan mondial. Vaste programme et il est utopique de croire que l'ONU  soit l'esquisse d'un gouvernement mondial. Au contraire la crise actuelle se caractérise aussi par un retour aux nationalismes et au protectionnisme.

    Mais plutôt que de dénoncer en vain le sens du vent, peut-être au contraire faudrait-il s'y adapter en remettant au premier plan de l'action politique les notions de sécurité,de solidarité et de protection des plus faibles. Cela bien entendu ferait passer au second plan la folle course à la croissance et se traduirait par un appauvrissement global lié à des phénomènes de récession.

      Ne faut-il pas freiner un véhicule avant de négocier un virage ?  C'est là la problèmatique de  la crise. Malheureusement il est difficile concrètement  de mettre en oeuvre des mesures protectionnistes dans le climat d'ultra libéralisme actuel. La raison et la morale n'étant pas au rendez-vous,il faut sans doute passer par le naufrage avant de mettre les chaloupes à la mer.

     

    Sur ce thème de la crise, rendez-vous à Bennwihr à" la petite vigne" le samedi 10 mars.

    En savoir plus  info@le-petite-vigne.fr

     

  • Il était une fois le chemin de Compostelle. Villafranca de Oca-Castrojeriz.Note 19

    420px-Stjacquescompostelle.png03 10 2003. Après une bonne nuit à l'hôtel, départ incertain...pleuvra ? pleuvra pas ? Je prie pour le beau temps et finalement il n'a pas plu.

    Après le col de Pedraja, je redescends les Montes de Oca dans la forêt et j'arrive à San Juan de Ortega, lieu autrefois infesté d'orties ( ortega) et de brigands. Juan de Ortega, le disciple de Santo Domingo, se dévoua au service des pèlerins et fut tué par les brigands. Du sanctuaire médiéval il ne reste plus que l'église avec dans la crypte un grand tombeau où le saint reposa autrefois. J'y fais une pause de prière et je continue jusqu'à Atapuerca où je traîne dans un bar après la douche et la lessive. La vue est superbe, aride et rude, avec au loin Burgos toute blanche dans lumière du crépuscule.

    Le 04 10 2003 vers midi j'aborde la banlieue industrielle de Burgos : trafic démentiel, urbanisation cancéreuse qui détruit le sentier. Je prends un bus pour arriver en plein centre et ne pas traîner dans cette laideur puante et bruyante. Pas comme de nouveaux compagnons, très cathos, M. et Mme Valissant, qui pensent faire une BA en s'infligeant de traverser les tristes faubourgs. Le bus m'amène près de la cathédrale que je renonce à photographier faute de trouver l'angle de prise de vue qui me convienne : trop de fils électriques, de poteaux et de bennes à ordure s'intercalent dans mon viseur.Soudain sur le trottoir, je tombe sur Anna( Mona) Lisa et Frantz qui vont à la gare pour retourner en Allemagne. Je leur dis adieu en leur souhaitant de continuer heureusement leur histoire. Puis j'achève de traverser Burgos et me trouve enfin sur la Meseta, le terrible plateau castillan avec ses étendues déboisées et ses tertres ravinés. Je fais halte à  Rabe de la Calzada, village inconnu, même des guides de pèlerins,et le samedi 5 octobre je m'approche de Castrojeriz dans la lumière du soir. Castrojeriz un des hauts lieus du sentier et mon " coup de coeur"