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Judaïsme - Page 70

  • Le judaïsme à l'épreuve du divorce

    nouvel3.jpgLe magazine "Actualité juive" de ce mois présente un intéressant dossier sur le divorce où il apparait que dans la communauté juive aussi, toutes catéfories sociales et socioprofessionnelles confondues, un mariage sur trois se termine par un divorce. La situation des juifs religieux n'est pas plus confortable que celle des catholiques. Ces derniers ne peuvent se remarier religieusement, mais hommes et femmes sont égaux dans la douleur et le rejet communautaire si l'on peut dire.. Dans le judaïsme c'est pire,car si le juif religieux peut refuser le divorce comme il en a le droit, la femme se retrouve " agouna", un statut très douloureux.

    Existe-t-il une morale spirituelle du mariage au-delà des morales religieuses fixées en droit canon, loi juive ou charia ? Je le crois, mais cette morale est dans la vérité du coeur de chacun, que Dieu seul connait, et qui ne peut avoir de valeur normative pour tous les couples et toutes les familles dont chaque cas est différent.

    Droit canon, loi juive et charia doivent évoluer pour tenir compte du vécu du couple et de la famille dans les sociétés post industrielles. Les lois civiles du mariage sont des progrès, mais elles évacuent la dimension sacrée de l'être humain dans sa relation à l'autre, ouvrant ainsi la porte à toutes les dérives éthiques. La loi du mariage doit donc rester sacrée et religieuse, mais en aucun cas elle ne peut prétendre être l'expression de la volonté divine, mais être un repère de lumière spirituelle dans un monde où règne trop souvent l'obscurité de l'absence de Dieu.

     

  • Hanoucccah fête de la lumière

    Messages de Lumière.jpgFête juive qui ne comporte pas d'interdictions relatives au travail, Hanouccah dure 8 jours et commémore la victoire au 2è siècle avant l'ère chrétienne, des Maccabées sur les Gréco-Syriens qui entendaient détruire la religion juive et hélléniser la totalité de leur royaume.

    Après la victoire des Maccabées et la reconquête de Jérusalem sous la direction de Judah Maccabée, le Temple fut purifié et ré-inauguré. Lors de la purification on ne trouva qu'une fiole d'huile sainte qui servit à alimenter le chandelier.La quantité d'huile contenue dans la fiole était prévue pour l'allumage d'une journée, or elle brûla pendant huit jours.

    C'est pourquoi on institua une fête de huit jours appelée Hanouccah ( inauguration). La coutume veut que l'on allume une lumière le premier soir, deux lumières le deuxième soir et ainsi de suite jusqu'au huitieme soir où toutes les bougies sont allumées. Il s'agit essentiellement d'une cérémonie domestique, toutefois il est d'usage de la faire également à la synagogue.

     

    Note du Vieux Templier. Dans la continuité judéo-chrétienne la tradition se retrouve dans les 4 bougies de l'Avant. Sur la couronne de l'Avant on allume une première bougie le premier dimanche de l'Avant, puis une deuxième le deuxièmes dimanche et ainsi de suite jusqu'à ce que les quatre bougies soient allumées le dernier dimanche avant Noël

  • La crise et les 7 péchés capitaux.

    imagesCAXLOA5V.jpgLa crise a une dimension morale éternelle qui fait écho aux vieilles histoires bibliques et à la notion de "péché", vieux mot culpabilisant qu'il vaut mieux traduire par erreur.La crise est la conséquence d'erreurs de développement que l'humanité doit corriger en changeant son mode de développement. Rien de nouveau sous le soleil.

    La Bible décrit les périodes de vaches grasses et de vaches maigres, une histoire très moderne. Après la période de vaches grasses des trente glorieuses,le monde entre dans une période de vaches maigres. Quant aux "péchés" commis,les erreurs à l'origine de la crise sont elles aussi, aussi vieilles que l'humanité et relèvent de son irresponsabilité morale.

    N'est-ce pas symboliquement très significatif de voir " le maître du monde" du FMI, DSK, s'effondrer dans la luxure et la goinfrerie financière et charnelle ? On pourrait reprendre tous les " péchés" du monde pour les appliquer à la crise.Contentons-nous de dire qu'elle est d'abord au coeur de l'homme et ne sera surmontée qu'après prise de conscience par ce dernier des erreurs commises. Mais plus encore faut-il pour surmonter la crise que nous retrouvions les valeurs créatrices de la foi,de l'espérance et de la charité.

    Les erreurs sont celles d'un mode de développement fondé sur l'avidité égoïste et le non respect des êtres et de l'environnement. Contrôler les marchés financiers pour qu'ils n'agissent pas en prédateurs des faibles relève d'une démarche morale et d'une vision juste du développement humain. Quant aux valeurs créatrices de la foi, de l'espérance et de la charité,il faut les comprendre dans une optique beaucoup plus large que celle du seul christianisme.

    Il faut avoir foi en l'homme,mais un homme humble, conscient de la Transcendance et de sa petitesse face à l'Univers, un homme en marche vers les étoiles et qui ne se prend pas pour le centre de l'univers, bref un homme qui ne se prend pas pour Dieu.

    Il faut espérer en la puissance de la Vie universelle au coeur du projet humain car c'est l'espérance qui ne cesse de faire toutes choses nouvelles au-delà des apocalypses des mondes anciens, l'espérance qui ne cesse de vouloir créer.

    IL faut aimer enfin, aimer la Création et d'abord la terre et toutes les vies qui la peuplent. Il faut pratiquer la charité, c'est à dire accueillir les hommes de toutes origines et toutes religions pout construire le peuple de Dieu  et réaliser sur terre la nouvelle Jerusalem.