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Judaïsme - Page 11

  • 2) Initiation et religions

     

     

     

     

    2939_2.jpgPeut-on refuser la modernité ? Telle était la question posée  dans notre note 1) Tradition et initiation.

    La présente note répond que la modernité n'est que l'instant qui passe, une mode passagère et que l'on trouve toujours plus moderne ou plus ringard que soi selon le point de vue que l'on adopte. Il faut au contraire se situer dans l'Eternel , le Traditionnel, pour mieux accueillir le présent et ne pas être victime de l'illusion moderne. C'est en cela que consiste la démarcher initiatique, la boussole qui permet de ne pas se perdre dans les confusions de l'instant présent.

    L'initiation a bien des définitions selon sa nature, maçonnique ou chamanique par exemple, aussi vaut-il mieux en donner une définition générale , à savoir qu'elle est  la libre démarche de la conscience et de l'intellect confrontés à la complexité du monde.

    Elle commence avec l'homo religiosus et la démarche du premier chamane, fondateur de la première religion dont il est en même temps le Grand Prêtre. La religion est donc la forme collective, extérieure et  figée de la démarche initiatique individuelle.  Initiation et religions sont liées mais trop souvent les détenteurs du pouvoir religieux l'absolutisent et s'opposent  à la libre démarche initiatique traditionnelle.

    Les doctrines religieuses sont ainsi présentées comme des Mystères absolus  qu'il est interdit d'interpréter par le symbolisme et la libre démarche de la conscience. C'est cet interdit qui explique l'hostilité du catholicisme envers la Franc-Maçonnerie, celle des Ulémas islamiques à la démarche libre des soufis, ou encore la non reconnaissance du judaïsme libéral par les juifs religieux. 

    Si l'on met à part le cas des religions orientales, le problème des  religions monothéistes est de reconnaitre la démarche initiatique, cela vaut tout  particulièrement du christianisme qui  fut à l'origine une religion initiatique, en particulier à travers le symbolisme vivant  eucharistique. Aujourd'hui  le christianisme oublie ses origines et tend à devenir  une religion  humaniste désacralisée et c'est dommage car parmi toutes les religions il est  la voie initiatique qui concilie le mieux le Sacré et l'humain, et qui donne aussi un sens à l'Histoire. 

    Il y a  en effet un avant et un après Jésus-Christ. Le christianisme est le sens de l'Histoire, comme l'exprime si bien Teilhard de Chardin .Il ne se réduit pas à l'église de Rome et s'exprime à travers diverses confessions parmi lesquelles on choisira en fonction de  sa culture et  de ses racines.

    Et là, compte tenu de l'importance de l'élément  traditionnel dans la démarche religieuse faut-il donner la préférence au catholicisme traditionnel ? Pas nécessairement car nos Tradis  cathos confondent Tradition et  Contre Réforme. On peut néanmoins regretter le rejet dont ils sont  l'objet de la part du pape François et des tenants de l'église post conciliaire. Ce rejet ne fait qu'aggraver les problèmes de l'église catholique.

    Celle-ci va mal, non par excès de traditionalisme mais par oubli du christianisme initiatique de ses origines.

    Ceci nous ramène à l'époque des catacombes lorsque Rome s'effondrait sous les coups des Barbares, un peu comme aujourd'hui. Cela vaut réflexion. Ce sera celle de la prochaine note intitulée : 3) Religions et catholicisme. 

     

     

     

  • 1 ) Tradition et initiation.

     

     

    2939_2.jpgLes catholiques  traditionalistes se revendiquent de la Tradition. Ils ne sont pas les seuls et le plus célèbre d'entre eux fut  René Guénon mort au Caire après s'être converti à l'islam. 

    Il y aurait donc "Tradis" catho et islamo "Tradis"?

    Il n'en est rien, il se trouve seulement que toute religion comporte un aspect extérieur, exotérique qui la différencie des autres, et une dimension ésotérique qui leur est commune parce qu'elle est ancrée dans la Tradition initiatique. Celle-ci est de nature  métaphysique et ahistorique mais elle est confirmée par la paléoarchéologie. La Tradition commence lorsque que  le primate darwinien est devenu être humain en manifestant une préoccupation métaphysique qu'il exprime dans l'enterrement de ses morts. L'homo était né mais il n'était homo que parce que religiosus.

    Renoncer à être un homo religiosus est donc une régression de l'Evolution, celle dont  nous menace le développement de l'Intelligence Artificielle. C'est ce refus vital de la régression évolutive qui unit au-delà de leurs différences confessionnelles les Tradis de toutes origines. Tous ont  en commun le refus de la modernité  qui aboutit à la décadence civilisationnelle que nous constatons en Occident : refus de tout  autorité spirituelle, abandon de la métaphysique  et inversion des valeurs. 

    Tel est le constat que nous imposent les évènements que nous vivons chaque jour, constat que  René Guénon avait déjà établi dans son livre " La crise du monde moderne" paru  en  1927.

    Mais ce constat fait, peut-on refuser la modernité ?

    Cela mérite une réflexion que je vous propose de commencer dès la prochaine note intitulée 2) " Initiation et religions"

     

  • Pâques : faux mystère, vraie espérance humaine

     

     

    christ01.jpgPrécisons d'abord que cette note n'est pas anti chrétienne mais au contraire se veut  une parole d'espérance  chrétienne  et monothéiste. Nous l'oublions trop souvent mais  juifs, chrétiens et musulmans construisent le royaume de Dieu sur terre. Ils le font séparément mais ils pourraient le faire mieux ensemble s'ils comprenaient mieux leur propre religion. Déjà juifs et chrétiens ont la fête de Pâques dans leur agenda d'espérance; c'est un début vers la reconstruction de la commune Maison Dieu.

    Cette  note n 'est donc rien d'autre qu'une toute petite pierre apportée à la reconstruction du Temple. 

    L'un des grands obstacles à la compréhension entre monothéismes est la théologie de la Résurrection.

    Depuis 2000 ans les chrétiens parlent de mystère au sujet  de la mort d'un certain Jésus et ils précisent qu'il fut envoyé par Dieu son père pour être crucifié pour nous. Cela scandalise les juifs et les musulmans, mais aussi, il faut l'admettre, beaucoup de chrétiens qui refusent cette caricature de leur religion.

    Il y a 2000 ans, à Pâques en Judée sous Ponce-Pilate, il ne s'est pourtant rien passé que de très ordinaire et de très humain. 

    La Résurrection c'est un transfert de cadavre et une manifestation de rayonnements de type inexpliqué pointant vers une dimension de l'Au-delà. (La résurrection finale des morts dont parlent les religions n'étant que la manifestation de la continuité de la vie de chacun sur ce plan là). Mais revenons aux faits historiques.

    Jésus, mort en tant que criminel, n'avait pas droit à un tombeau,  et il aurait dû être jeté dans une fosse commune. Mais Joseph d'Arimathie qui était un notable du Temple acquis à sa cause, fit en sorte de lui prêter un tombeau familial pour qu'il eut droit à un enterrement juif rituel et décent. Puis, au bout de trois jours il récupéra le corps de Jésus et le fit disparaitre afin de ne pas apparaitre comme compromis aux yeux du Sanhédrin dont il était membre.  Lui seul  en effet, avec ses serviteurs,  pouvait passer outre aux sentinelles romaines, rouler la pierre du tombeau de l'extérieur et enlever le corps de Jésus.

    La suite relève de phénomènes lumineux  connus depuis l'aube de  l'humanité, à savoir les phénomènes de rayonnements lumineux associés à des apparitions, mais qui, à ce jour, échappent aux explications scientifiques.

    Les apparitions de Jésus à ses disciples relèvent de ces phénomènes, tout  comme la photo du Saint Suaire.

    Jésus est bel et bien apparu à ses disciples en témoignage de la vie dans l'Au-delà. Mais le phénomène n'est pas unique; ce qui est rassurant et justifie la foi en la survie de la conscience.  C'est une bonne nouvelle que les chrétiens aiment partager et point n'est besoin de faire des mystères pour cela. Ni de réduire l'histoire de Jésus à celle d'Alexandre le Grand, présenté lui aussi comme fils de Dieu.

    Quant à savoir si Jésus fut le Messie , il ne serait ni le premier ni le dernier au sujet de qui se  poserait la question. Tout comme d'ailleurs celle de savoir si Mahomet fut, ou non, le dernier des Prophètes , car rien n'est interdit à Dieu pour les théologiens qui parlent à sa place.

    Conclusion ? Acceptons  la différence de nos récits religieux, l'important étant de les vivre dans la foi commune au Dieu unique.  A l'heure où le Big Brother informatique veut devenir Dieu en pervertissant toutes les lois divines et naturelles, il est grand temps pour les croyants de relativiser leurs querelles pour mener le combat commun contre  Satan dans une commune espérance.