Avec beaucoup de talent Philippe de Villiers a fait dimanche sur Cnews, la promotion du film intitulé "Vaincre ou mourir " qui raconte l'histoire de la guerre de Vendée, l'occasion ici d'évoquer le rapport français à la mémoire car s'agissant de la Vendée il pourrait bien s'agir d'un génocide non reconnu.
Je n'y avais jamais songé car, aussi bien par mon père que par ma mère, ma mémoire familiale est celle de la France industrielle et révolutionnaire. Mes ancêtres portent le nom d'un quartier du Creusot ( les Vernizeaux) et ils sont nombreux sur les monuments aux morts de la ville car ils ont beaucoup donné à ce pays. L'un d'eux fut même écrasé par le fameux marteau pilon du Creusot.
Mais il se trouve que j'ai épousé une femme originaire de la région nantaise. Avec elle j'ai découvert une autre mémoire de France. Enfant dans les années cinquante elle entendit un quasi centenaire, né en 1850, raconter les horreurs de la guerre de Vendée rapportées par un témoin direct.. Elle en fut choquée au point de m'en avoir souvent parlé et surpris, car ce n'était pas le récit que j'avais appris à l'école, ni entendu dans ma famille où le catholicisme fut toujours un peu contesté. ( Mon grand père avait cru malin de signer Chipaoli Vaopo sur le livre d'or du Vatican, et il avait fait scandale parmi les pieux pèlerins de sa paroisse . Pas du tout un papiste et un chouan celui-là ! )
Et pourtant je crois bien que les chouans ont sauvé l'honneur de la République en montrant en quoi consiste mourir pour la liberté de pensée et de conscience.
Merci donc à Philippe de Villiers et aux producteurs de " Vaincre ou mourir " d'aider la France à faire elle aussi son travail de mémoire comme on dit. Elle en a bien besoin à juger des horreurs verbales qu'ose encore proférer Monsieur Mélenchon.