Ni Poutine ni Biden ne doivent décider du sort de l'Europe. Le premier parce que les méthodes de Hitler et Staline sont haïssables, le second parce que l'Europe de 2022 n'est pas celle de 1945. Or l'un et l'autre souhaitent la ramener, ou la maintenir, dans les schémas de cette époque révolue.
En 2022 la puissance économique de l'UE est mondiale mais elle n'est encore que l'arrière cour politique de l'Amérique comme après1945 et au temps de la guerre froide.
Les dernières nations admises dans l'UE, comme la Pologne ou les pays baltes sont encore imprégnées de ce schéma et placent l'Otan au-dessus de l'UE . Ces pays se mettent ainsi au service de l'ambition globale américaine, or celle-ci ne coincide pas toujours avec l'intérêt des Européens .
Il faudra bien pourtant sortir de ce schéma si nous voulons la paix en Europe, et pas seulement en Ukraine. Tôt ou tard il faudra que les Européens parlent aux Russes, et ne laissent pas au seul Joe Biden le soin de décider avec eux de l'avenir du continent
Contre l'unanimisme otanien Emmanuel Macron a donc raison d'essayer de parler à Vladimir Poutine. Quant à Olaf Scholz il pratique une politique prudente en matière de soutien à l'Ukraine dont il ne souhaite pas l'adhésion prochaine à l'Otan.
Ni Poutine ne Biden ne défendent l'intérêt du continent, Emmanuel Marcon et Olaf Scholz. le font discrètement à leur manière mais il leur faudra aller plus loin pour arrêter cette guerre et refaire l'unité du continent.