u-delà
Le maintien de la Nouvelle Calédonie dans la France est une bonne nouvelle mais ce n'est qu'une réponse politique, positive mais insuffisante, à un problème ethno culturel de cohabitation d'ethnies et de cultures différentes sur un même espace, un problème désormais mondial.
La réponse politique était nécessaire mais elle ne suffit pas car la Nouvelle Calédonie fait vivre sur un même espace deux cultures différentes, la culture blanche européenne, prédatrice dans son rapport à la nature, et la culture traditionnelle canaque, de nature écologique, qui refuse le productivisme et les rapports de force fondés sur la puissance de l'argent.
Dans une perspective écologique planétaire, c'est la culture canaque qui est progressiste et garante du maintien de la planète, contrairement à la culture blanche qui est prédatrice et qui, après s'être imposée à toute la planète, est aujourd'hui remise en cause par la culture woke et ses excès.
De ce point de vue la Nouvelle Calédonie est devenu le laboratoire de la bonne réponse au défi du wokisme.
.En effet si Blancs et Canaques doivent apprendre à vivre ensemble en Nouvelle Calédonie, Blancs et Non Blancs doivent aussi apprendre à vivre ensemble partout.
Il s'agit à la fois de respecter les différences ethnoculturelles et de permettre à chaque individu de vivre comme il l'entend. Un Canaque peut avoir envie de vivre comme une européen blanc et vice versa. Les communautés sont respectables, mais sous réserve qu'elles permettent à l'individu de s'en échapper s'il le souhaite.
En Nouvelle Calédonie le maintien dans la France ferme le chapitre de la colonisation, celle-ci appartient au passé. Politiquement l'ile n'avait que le choix de rester dans la France, ou de tomber sous la coupe chinoise ou américaine. Mais sur le terrain rien n'est réglé.
Et maintenant qu'est-ce qu'on fait ?
Il faut maintenant en Nouvelle Calédonie comme ailleurs, entendre la revendication de la culture woke, sans abolir la culture blanche pour autant.
La culture woke dénonce un état de fait, à savoir que le monde contemporain est le produit de la culture blanche. Ceci est parfaitement exact, sauf que les Canaques profitent largement de cette culture dont la disparition se ferait encore plus à leur détriment qu'à celui des Blancs
Quelle réponse pourrait-on expérimenter dans le laboratoire néo calédonien ?
D'abord laisser les Canaques gérer leur territoire et y vivre selon leur culture, en veillant à ce que le capitalisme blanc prédateur en soit exclu. Ensuite aider les Canaques à créer un système d'éducation géré par eux, ayant pour objectif de préparer des élites canaques bivalentes. Il faut entendre par là des élites capables soit de gérer ces territoires au plus près du peuple canaque, soit si elles le souhaitent, s'en extraire pour s''insérer dans la culture blanche en respect de la liberté des choix individuels.
La condition du succès est l'honnêteté intellectuelle des responsables canaques et des autorités françaises. Et là, vu les intérêts en jeu, de nature économique et stratégique, ce n'est pas gagné. De plus on peut compter sur nos amis américains comme sur les Chinois, pour pourrir le jeu.
Mais rien n'interdit de rêver de la Nouvelle Calédonie comme d'un territoire exemplaire, un lieu où l'homme blanc fatigué pourrait enfin déposer son fardeau dans les mains du jeune canaque tourné vers l'avenir.