Sortir d'un trou noir est une gageure bien sûr, prétendre en sortir ne peut être qu'une forme d'humour ...noir. C'est donc sans me prendre au sérieux et en toute humilité chrétienne que je vous propose maintenant quelques idées, pas très catholiques, sur le sujet de la foi et de la France.
Je le fais en toute humilité et en demandant pardon à l'avance à ceux que je pourrais heurter dans leurs convictions car mes idées sont choquantes et le sont d'autant plus qu'elles sont celles de quelqu'un qui ne fréquente plus sa paroisse depuis longtemps, mais qui ne désespère ni de Dieu ni des hommes.
De quoi se mêle-t-il celui-là ? diront les bien pensants. Du point de vue clérical ils auront raison mais les mécréants qui ont eu le cœur serré en voyant brûler Notre Dame, ceux-là comprendront . Et tous hélas partageront le constat que France catholique est aujourd'hui laissée pour morte après avoir été happée dans la machinerie de la modernité.
Laissée pour morte mais pas morte, et il est encore possible d'être catholique et français.
Mais pour cela il faut d'abord être convaincu que le catholicisme à la française est ce qu'il y a de meilleur pour nous, pour notre vieux pays et pour toute l'humanité. C'est cela croire en Dieu et croire en la France. Il faut donc entrer en résistance et se préparer au combat.
Osons le dire, ce combat est politique et relève d'une reconquête politique de la France par les Français, mais il est aussi et surtout une reconquête culturelle et spirituelle de la France et de l'Europe; ce qui exige un plan stratégique de reconquête chrétienne. Celui que je propose ici se décline en trois axes. Celui du patrimoine religieux, celui de la théologie et enfin celui de l'organisation.
Il faut se battre d'abord pour préserver notre patrimoine religieux et par là il faut entendre non seulement le patrimoine matériel de nos églises mais aussi la bureaucratie ecclésiale, son dogmatisme, son Vatican et son pape. J'ai nommé ce cher vieux bric à brac de sacristie, ces bondieuseries qu'il nous faut préserver avec amour, en les dépoussiérant quand c'est possible, mais en sachant qu'elles ne valent plus grand chose sur le marché du religieux, moderne et mondial.
La question théologique est affaire de renouvellement post dogmatique. Les dogmes catholiques sont en fait des éléments du patrimoine, nous devons les comprendre comme les Anglais considèrent leur Magna Charta, ce vieux grimoire que plus personne ne sait lire mais qui n'en est pas moins le fondement de la démocratie britannique. Ainsi en est-il des dogmes, ces archives intellectuelles, fondatrices de la pensée chrétienne mais qu'il est urgent de dépasser dans la théologie évolutionniste du Père Teilhard de Chardin, et en prenant en compte les recherches les plus avancées dans le domaine du fonctionnement de la conscience.
Quant à l'organisation il s'agit de ne pas craindre d'être gallican et dissident sans trop prendre au sérieux le pape gauchiste et en aidant le catholicisme institutionnel français à maintenir ce qui peut l'être. L'important pour l'avenir c'est d'accueillir et d'organiser ce qui innove et grandit dans l'espace catholique français. Déjà se constitue peu à peu, parallèlement à la vieille bureaucratie romaine, un réseau d'associations spirituelles locales qui répondent à des demandes précises et qui se réclament du catholicisme.
Rien n'interdirait à un tel réseau de se relier par un lien souple et personnel à l'évêque de Rome, symbole de l'unité catholique. Là encore l'exemple anglais est inspirant avec sa vieille reine qui n'a aucun pouvoir mais qui est le garant de la démocratie britannique et de l'unité de la nation.
Shocking ? Je vous avais prévenus, mais on peut avoir le sens de l'humour et être sérieux, voilà pourquoi je crois qu'il est bon que j'envoie cette note...TO WHOM IT MAY CONCERN ! ..