La situation en Israël devrait attirer notre attention car elle illustre l'état d'un monde dans lequel le clivage des opinions entre religieux et non religieux devient un facteur politique. Ce clivage particulièrement visible en Israël puisqu'il le fonde depuis son origine ( le sionisme étant une idéologie laïque et socialiste que les plus radicaux des juifs religieux n'ont jamais reconnue) vaut aussi pour la France et tout l'Occident.
En Occident judéo-chrétien, et sous l'influence de l'immigration musulmane qui place Dieu et sa Loi au cœur du débat sociétal, juifs et chrétiens prennent conscience à leur tour du fossé qui les sépare des populations sécularisées en perte de repères spirituels, et soumises à la fausse éthique hédoniste du Tout à l'Ego.
Cette fausse éthique portée par les médias bien pensants conduit à la judiciarisation de la société et à l'affaiblissement de toutes les autorités, à commencer par celle de l'Etat. C'est ce que refusent Netanyahou et les religieux en Israël. A travers la réforme judiciaire qui vient d'être adoptée par la Knesset, c'est non seulement la suprématie abusive des juges de la Cour Suprême sur la Knesset qui vient d'être abolie, c'est aussi un signal fort envoyé aux partisans d'une morale de la responsabilité individuelle ancrée dans le respect de la Loi naturelle et divine. Désormais en Israël une majorité politique portée par les partisans de Dieu et de sa Loi ne sera plus soumise au diktat d'un simple tribunal humain. Allah Akbar ! ' (Dieu est le plus grand ) disent les musulmans à juste titre.
Ce rappel à la Loi divine s'inscrit dans la vocation messianique d'Israël que le christianisme et l'islam n'ont pas aboli. On peut donc considérer que le vote de la Knesset a une valeur universelle et ne peut qu'encourager celles et ceux qui entrent en résistance morale parce qu'ils ont pris conscience de la dérive d'un monde sans Dieu.