Au début était le verbe, c'est à dire le mot, de là à dire que le mot est au début de toute religion il n'y a qu'un pas que je franchis, mais avec quelques réserves, car il y a aussi les chiffres, et peut-être un facteur + que nous ignorons.
Dans le christianisme le mot est primordial et il justifie toutes les paroles en l'air dont nous abreuve le discours chrétien, celui du pape en particulier. Le judaïsme au contraire accorde plus d'importance aux chiffres et nul n'ignore que les Juifs savent compter. La cabale est un comput basé sur une combinaison de chiffres et de lettres.
L'islam a aussi son problème de chiffre. Comme il est arrivé le dernier sur le marché,il affirme haut et fort que Mahomet est le dernier des prophètes, donc que nul boutique concurrente ne peut s'ouvrir désormais pour le concurrencer.
A l'inverse le christianisme enseigne que Jésus est le premier des Fils de Dieu, dommage qu'il affirme ensuite qu'il est l'unique fils de Dieu; ce qui le rend incompréhensible. Quant à la trinité elle est un reste du trinaire propre à la religion égyptienne avec l'histoire d'Osiris et d'Isis.
En allant plus loin Dieu est défini comme UN à l'opposé du polythéisme et de ses innombrables dieux, même si l'hindouisme admet le Dieu Un avec Brahman à ne pas confondre avec Brahma.
Tout ceci bien sûr relativise le discours religieux qu'il ne faut pourtant pas sous estimer, car il exprime un besoin de Sacré et de Transcendance propre à l'humain, l'homme est le seul animal religieux. La religion est donc ce facteur + qui définit l'homme. Les paléontologues définissent l'apparition de l'homme sur terre au moment où il commence à enterrer ses morts. Cela donne à réfléchir.
Bon dimanche amis d'internet et que Dieu, la Force, n'importe qui ou quoi, mais surtout le Bonheur soit avec vous ! Ainsi soit il !
Commentaires
Oui et quelle que soit l'ordre d'arrivée de ce "tiercé" des religions monothéistes l'important n'est-il pas d'avoir quelque chose à retenir et à transmettre des paroles de sagesse et de paix....
Vous partez du principe que toutes les religions ont été inventées par l'homme, pour l'homme, ce qui est une rhétorique athée assez simpliste. De même l'idée que la religion est le propre de l'homme ne veut pas dire grand-chose, beaucoup moins que l'idée que le rire et l'humour sont le propre de l'homme.
Il est plus utile de distinguer les religions qui sont des "philosophies naturelles" ou des "écologies", centrées sur le problème du meilleur accord possible entre l'homme et la nature, des religions "eschatologiques" ou apocalyptiques : cette opposition court depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours.
Je ne suis pas athée car l'athéisme n'est qu'une croyance négative, mais agnostique ( je ne peux rien savoir rationnellement) J'ai foi ( croyance positive ) en une vision spiritualiste de la science comme celle du groupe des scientifiques de la Gnose de Princeton. Votre distinction entre religions " écologiques" et " eschatologiques" est exacte mais n'explique par le facteur + du phénomène religeux
Rapprocher la religion du langage, des mots, comme vous le faites, revient indirectement à laisser penser qu'elle est une création humaine, à l'instar du langage.
- Vous trompez vos lecteurs en indiquant que, "dans le christianisme, le mot est primordial" : d'abord parce que le nouveau testament des chrétiens comporte au moins un avertissement solennel contre le langage et les mots : "Ce qui sort de la bouche des hommes, c'est cela qui souille l'homme.(...)" ; le mythe juif de la tour de Babel va dans le même sens, puisqu'il illustre l'effet de division du langage.
De plus le mot "logos" en grec peut se traduire par "force" ; il faut traduire : "au commencement était la force", et non pas "les mots" ou "le langage" : cette dernière traduction correspond peut-être au désir de certains intellectuels et philosophes modernes, mais non à l'esprit du texte. L'idée que les mots et le langage sont primordiaux est une idée très moderne, mais qui est très loin de la mentalité antique (pas seulement du judaïsme et du christianisme).
Si Logos signifie force ( je préfère Energie) alors nous sommes d'accord mais je suis surpris de votre traduction . Si le début de l'évangile de St Jean "Au début était le Verbe" veut dire Energie cela change tout , surtout si vous pensez à de l'énergie informée qui semble être la substance des univers. Mais allez donc faire comprendre ça aux théologiens !
Nous ne sommes pas d'accord, car l'énergie a le sens de force "naturelle", physique ; or ce sont certaines religions païennes qui voient dans tel ou tel élément physique - feu, eau, etc. - une force énergétique primitive "divine". Le dieu des chrétiens est nettement présenté comme une force métaphysique, supérieure aux éléments.
- Vous commettez la même erreur que de très nombreux anthropologues du XIXe siècle, qui ont cru faire la démonstration que toutes les religions ont la même source. Je pense à Carl Jung, par exemple, plus tardif mais héritier de cette tradition de pseudo-savants, qui font tout simplement fi des textes juifs et chrétiens ou les tordent dans le sens qui les arrange. Le judaïsme est clairement présenté comme une voie opposée à celle du paganisme, symbolisée par l'Egypte. Le nouveau testament est encore plus net sur ce point.
- D'une certaine façon, on peut dire que l'anthropologie moderne est la seule religion monothéiste. Il s'agit-là d'une définition philosophique, qui n'a pas beaucoup de sens du point de vue antique, ou du point de vue des textes juif et chrétien.
- Lorsque vous écrivez que l'énergie informée semble être la substance DES univers (!), vous faites bien de ne pas l'affirmer comme une certitude, car ce n'est jamais que la conviction de quelques savants contemporains, dont les hypothèses sont extrêmement spéculatives et changeantes, contradictoires entre elles.
Désolé mais pour moi il n'y a pas de métaphysique, seulement de la physique inconnue, il n'y a pas de surnaturel mais que du naturel encore inconnu. Je n'affirme pas qu'il y a des univers mais je n'affirme pas non plus qu'il n'y en a qu'un. Mon gendre chercheur sur la théorie des cordes ( ils sont 80 dans le monde à pouvoir communiquer sur le sujet ) ne m'en parle pas, car il ne sait rien mais il est ouvert à tout. Je vous suggère de faire de même et de ne pas rester englué dans la pensée antique et judéo chrétienne, ou à l'inverse de ne jurer que par la science ou le bouddhisme. Ne croyez en rien mais émerveillez-vous et jubilez devant le ou les univers en pleurant de joie ! PS Pas mal votre site Lapinos, le Bon Dieu devrait faire quelqu'un de bien avec vous...
J'entends (assez) bien votre point de vue, bien qu'il soit légèrement paradoxal. Mais le judaïsme et le christianisme sont des religions qui affirment l'existence d'une force métaphysique supérieure au principe vital physique autour desquelles s'organisent beaucoup de religions dites "païennes". Autrement dit, le judaïsme et le christianisme ne sont pas des "philosophies naturelles". Prétendre le contraire relève de l'imposture et du mensonge scientifique, car les écritures chrétiennes sont sans équivoque sur ce point. Je vous donnais l'exemple de Carl Jung ; j'aurais pu citer l'actuel évêque de Rome (dit pape François), qui a pondu une encyclique sur l'écologie aberrante, dans la mesure où l'écologie est une matière étrangère à l'esprit du christianisme.
- Quant à la "théorie des cordes", encore à la mode il y a une dizaine d'années, elle est de plus en plus démodée. La remarque que les théories scientifiques sont soumises désormais à des effets de mode peut laisser penser que ces théories relèvent peut-être de la projection de fantasmes humains sur l'univers des choses infiniment petites ou infiniment grandes. Après tout c'est très courant dans le domaine de l'art, alors pourquoi pas dans le domaine de la science ?
Sans compter que les "scientifiques", de nos jours, sont très peu indépendants ; sur le plan théorique comme financier, de lourdes contraintes pèsent sur eux. Fait souvent ignoré du grand public, une forme de censure sévit au sein de l'université ; mais je ne vous apprends sans doute rien sur ce plan puisque votre gendre...
Distinguer toujours une force supérieure ne change rien c'est affaire de degré, Dieu comme source et terme, alpha et omega n'échappe pas à la nature créée et il ne joue pas aux dés avec ses lois ( Einstein) Le monde est naturel de bout en bout et tout discours philosophique ou scientifique relève d'un discours organisé conforme à la nature des choses. La théorie du Big Bang est encore plus démodée que celle des cordes. D'accord pour la dépendance financière des chercheurs, mon gendre n'est qu'à Imperial college ( Londres) faute d'avoir soigné sa sponsorisation aux Etats-Unis. D'accord aussi pour dénoncer le scientifiquement correct qui interdit certaines recherches comme sur les Ovnis par exemple ( mais cela est en train de changer ). Portez-vous bien !
L'idée que "Dieu n'échappe pas à la nature créée" est 1/étrangère au christianisme ; 2/une affirmation indémontrée. Aristote énumère un certain nombre d'arguments contraires pour poser les bases de sa métaphysique. Le mythe antique de Prométhée est aussi la trace ancienne d'une croyance dans des choses "incréées".
Quoi qu'il en soit je vous remercie de m'avoir permis de faire ces précisions. Il n'y a rien de pire selon moi que les amalgames, du type bouddhisme = christianisme ; ils contribuent à la grande confusion des esprits qui règne actuellement, et à maintenir les plus faibles dans une sorte de labyrinthe - l'ignorance est une forme de violence ; là-dessus nous serons peut-être d'accord.
Bonsoir