L'œcuménisme est un mot à la mode dans les milieux religieux où il trouve très vite ses limites dans les luttes de pouvoir entre égos et institutions. Il est donc très illusoire de pratiquer l'œcuménisme sans en définir strictement les limites et les modalités. S'il est une forme de communication il faut l'encourager sinon il n'est que confusionnisme trompeur et piège à alouettes.
A l'intérieur même d'une religion, la catholique par exemple, il vaut mieux là encore pratiquer une bonne communication qu'encourager illusions et hypocrisie. J'en veux pour exemple l'eucharistie, ce moment fondateur du christianisme que Rome a transformé en service d'épicerie. La communion est devenue une distribution de pilules agrées par la maison mère aux seuls bénéficiaires possesseurs de la carte d'ayant droit. En sont exclus par exemple les divorcés remariés...les autres peuvent avoir trente six maîtresses ils seront considérés comme des ayant droits.
On voit dans cette caricature l'absurde de la religion. Il serait pourtant tellement simple de ramener la communion à la communication pour donner du sens à ce moment de convivialité partagée que devrait être l'eucharistie.
En ce qui me concerne je ne vais plus à la messe le dimanche car j'y meurs d'ennui. Mais pour moi la messe est souvent remplacée par l'apéritif partagé avec ceux que j'aime. L'apéritif c'est l'amour du vivant sur terre et dans l'éternité. Levons nos verres à la vie et à nos morts; ce qui est une forme de communion des saints qui vaut bien la distribution des pilules agrées par le Saint Office. Communiquer plutôt que communier ! Puisse-t-on y songer au Vatican !
Mais attention, honni soit qui mal y pense car il ne s'agit pas non plus d'encourager la communion... dans l'alcool !