Le numéro 779 de la revue informatique OLNET présente un dossier effarant sur le boom du sexe sur Internet. Tout y est possible...Faut-il dénoncer Sodome et Gomore ?
Ma réponse est non. Il faut au contraire comprendre que la liberté de communication au plan sexuel peut redonner tout son sens à l'amour humain et à la notion de transcendance spirituelle.
Face à l'érotisation exacerbée de la culture contemporaine que permet Internet, Il n'y a que trois réponses :
Celle de DSK et des libertins athées ou agnostiques, celle des religieux intégristes, et enfin celle que je crois vraie, à savoir que plus la liberté de l'homme est grande, plus il lui faut donner du sens à cette liberté, y compris et d'abord au plan sexuel et affectif.
Si l'expérience humaine s'arrête à la tombe en effet je ne suis qu'un animal mu par le seul instinct. Je ne suis qu'une mouche qui pratique le "zizi panpan" sur la toile cirée de la table, avant de voler vers une autre mouche. Cette attitude à la DSK est logique et compréhensible pour qui le monde ne l'est pas et relève de l'absurde.
D'autres au contraire pensent à juste titre que nos actes s'inscrivent dans l'Eternité et qu'il existe des lois morales enseignées par les religions. Le problème est que les religions ramènent ces lois aux seuls interdits et tabous. Et c'est ainsi qu'au nom de l'Eternel et du Dieu Vivant, elles imposent souvent la bonne conduite au prix de la négation des réalités humaines, sexuelles en particulier. Au nom de lois morales mal comprises les barbus croient protéger la vertu des femmes en les voilant intégralement et en les cloitrant à la maison !
Restent celles et ceux qui acceptent le grand défi spirituel de ce temps, à savoir concilier la liberté au respect des lois divines. Je peux tout faire, ma liberté est quasi illimitée et pourtant je ne ferai que ce qui est conforme à la loi divine. Mais qu'est-ce qui est conforme à la loi divine en matière sexuelle ?
C'est d'honorer les deux fonctions de la sexualité : la reproduction et l'épanouissement de la personne humaine dans le respect de l'individu.
Les religions insistent sur le lien existant entre sexualité et reproduction. Elles tendent donc à sacraliser la seule sexualité reproductive. Cela fait oublier le caractère ludique du sexe comme moyen de communication entre les personnes. La sexualité est aussi joie, jeu et plaisir naturel, mais à condition que son aspect ludique ne devienne pas une drogue, une volonté de se gaver d'expériences, voire de domination d'autrui. Cette dérive de la sexualité entraine la destruction de l'individu comme cela est le cas de toutes les drogues. DSK en sait quelquechose...
La religion chrétienne définit le couple idéal comme celui qui concilie la reproduction et la communication interpersonnelle. Un défi, surtout d'ordre spirituel, mais qui peut être relevé et gagné pour qui comprend la sexualité dans le rapport à la Vie, au Dieu Vivant. Un idéal très difficile à atteindre et qui exige parfois plusieurs tentatives dans une vie...ce que les religions ne comprennent guère s'agissant des divorcés.
Mais allez donc faire comprendre le rapport entre sexualité et spiritualité à quelqu'un qui ne voit pas plus loin que le bout de son sexe ! Le sexe + Internet voilà bien la pire des drogues qui menace les êtres humains, et pourtant a contrario, sans le sexe et sans Internet, nous n'aurions pas à relever le défi de notre liberté quasi illimitée. Notre liberté dont le Vivant nous a fait cadeau pour que nos actes, sexuels ou autres, donnent un sens spirituel au chaos naturel du monde.