Si vous avez suivi mes notes sur mon pèlerinage à Compostelle, vous avez compris que je suis un mécréant pas très catholique. Mais je suis un mécréant qui a la foi au point d'avoir écrit un manuscrit intitulé " Catholicisme et modernité", manuscrit que j'avais envoyé au Vatican à Benoît XVI et qui me valut en retour sa photo que j'ai dans mon bureau. Quant au manuscrit je l'ai détruit considérant :
1) que l'église catholique n'est pas réformable.
2) que c'est sans importance car Dieu n'a pas besoin de nos religions, seulement de la foi de ceux qui aiment la Vie.
Et pourtant je rends hommage à Benoît XVI parce que précisément il avait pris son église au sérieux, contrairement à ce pître que fut Jean-Paul II, ce cabot qui mit en scène sa propre mort ! Pour Benoît XVI son église n'est pas un théatre, mais la référence des consciences humaines. Et parce qu'il constate que la modernité ne peut adhérer à ce qu'il croit , il préfère renoncer et se consacrer à la prière. Benoît XVI est un homme totalement sincère et lucide et c'est en cela qu'il est peut-être, et de manière tragique, le plus grand pape de l'histoire, le pape de la fin, sinon des temps, mais celui d'une certaine institution catholique qui devient aussi folklorique que la royauté britannique.C'est ce sentiment tragique de la fin d'un temps pour son église qui, à mon sens, explique ce pape et le rend si respectable et si grand.