A l'heure où certains veulent s'attaquer au régime concordataire alsacien un point sur la laïcité s'impose.
Lorsque le pape parle de laïcité positive il entend par là qu'il existe une laïcité négative. Nous en avons un exemple dans l'action de cette association dite laïque mais en réalité sectaire, qui veut remettre en cause la paix religieuse en Alsace au nom d'une idéologie qui exclut Dieu du débat public.
C'est précisément ce type de laïcité qui cristallise les intégrismes religieux et les rend si agressifs, en particulier dans le monde musulman. Comme le faisait récemment remarquer le Père Samir Khalil Samir au Parlement Européen, la laïcité à la française n'a aucun avenir dans le monde musulman et est au contraire contre productive.
En Europe même l'importance de la place prise par l'Islam rend nécessaire le toilettage du Concordat en Alsace et un réexamen même de la notion de laïcité. S'il est bon en effet que l'Etat soit neutre en matière de religion, en particulier à l'école, il ne peut nier le fait religieux .
Cela ne doit certes entraîner aucune concessions en matière alimentaire, vestimentaire ou comportemental dans les écoles et institutions publiques, mais inversement aucune crispations agressives ostentoirement anti-religieuses.
La solution est dans la tolérance des différences religieuses dans un cadre juridique strictement encadré et défini.