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Sur le chemin de Compostelle. vers le Bierzo. A Dieu Inge ! Note 24.

350px-Spain_Santiago_de_Compostela_-_Cathedral.jpgOù l'ai-je vue pour la dernière fois ? A Leon nous avions pris ensemble un taxi pour sortir des faubourgs....après je ne sais plus, sinon que je l'ai dépassée quelque part sur le sentier. Elle marchait difficilement en sandales, ses chaussures de marche liées sur l'épaule, elle avait le gros orteil en feu...la crise de goutte classique redoutée du randonneur, très invalidante et qui contraint au repos. Je l'ai attendue le soir au gîte mais elle n'est pas arrivée, au repos sans doute dans quelque hôtel. Peut-être n'a-t-elle pas atteint Compostelle. Infirmière dans un hôpital de Bergen, elle m'avait aidé à marcher, d'elle je ne sais presque rien, mais elle fut une présence attentive quand je peinais à avancer. A Dieu Inge et merci !

Je marche maintenant dans un paysage de montagne grandiose et solitaire. Je traverse des villages médiévaux comme Rabanel del Camino où veillaient autrefois les Templiers, puis je monte vers Foncebadon, où il n'y a guère que des ruines ( 2003) mais où je trouve une "albergue medieval"  ( auberge médiévale) rustique au milieu des masures écroulées, et où je fais bombance pour 7 euros.

Après Foncebadon je continue à monter pour atteindre la célèbre Cruz de Hierro ( la Croix de Fer) située à 1504 mètres d'altitude et au pied de laquelle les pèlerins déposent une pierre censée être le poids de leurs péchés. Je dépose un caillou sans conviction car je ne me sens coupable de rien, puis je commence la descente vers Ponferrada et la région du Bierzo.

Je note que l'air est différent, la douceur des souffles atlantiques se fait déjà  sentir et je me sens léger dans mon âme comme dans mon corps. A El Acebo le gîte est plein de pèlerins et ne me plaît pas, aussi je continue jusqu'à Riego de Ambros où je trouve un gîte confortable presque vide. Je remarque que les toits des maisons sont couverts de lauzes grises comme dans l'Aubrac. Je suis dans une autre Espagne loin de l'aridité dure et impitoyable de la Castille, une étrange nostalgie de la France m'envahit et je m'endors en rêvant de vertes prairies où paissent les vaches de chez nous.

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