Le conflit ukrainien entre dans une nouvelle phase suite à l'humiliation subie par les Russes sur le terrain. La supériorité démontrée des armes, et surtout du renseignement occidental, a permis des victoires ukrainiennes spectaculaires, suscitant une euphorie illusoire à Kiev et une amertume revancharde à Moscou. Une situation peu propice au retour à la raison et à la paix.
Zélensky croit toujours à sa victoire finale et à la reconquête de la Crimée, mais Poutine pourrait passer de l'opération de police aux frontières à une vraie guerre mobilisant le peuple russe. La situation est donc très dangereuse et la question se pose de savoir si les deux hommes sont encore accessibles à la raison.
Zélensky va- t-il s'enfoncer en territoire russe et s'y enliser comme d'autres avant lui ? Ou aura-t-il la sagesse d'entrer en négociation ?
Cela dépendra de ses maîtres anglo-américains. Ceux-ci croient-ils " saigner "la Russie par Ukrainiens interposés pour enrayer la montée en puissance des Brics, Chine en tête ? Ou se soucient-ils encore de rétablir l'équilibre mondial ? Bref, Biden est-il accessible à la raison lui aussi ? Ou est-il trop sénile pour cela ?
Même question concernant le mental de Poutine. Est-il capable d'accepter ses erreurs d'analyse et la leçon des faits ? Peut-il oublier son obsession de confrontation avec l'Amérique pour penser européen et envisager un accord direct entre Européens ?
Trop de questions sans réponses amènent à conclure que le conflit va durer encore longtemps avec des conséquences européennes et mondiales imprévisibles.
La mort d'Elizabeth II et l'avènement de Charles III suscitent beaucoup d'intérêt nostalgique dans notre pays. Normal la France ne s'est jamais remise de son régicide et elle peine à trouver l'équilibre de ses institutions. L'actualité est donc l'occasion de réfléchir un peu à la gouvernance des nations. Précisons qu'il ne s'agit pas d'opposer artificiellement royauté et république mais bien de comprendre ce principe monarchique qui a fait la grandeur de l'Angleterre, et qui est aussi le fondement de la démocratie.