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Actualité en lecture spirituelle - Page 109

  • Monachisme et développement durable.

    JA7FCAHVR1N6CAN6MEHYCAKKLOD7CAQI3EVBCAC74QIXCARHLM5ACAR0P8H1CAB5C7Y3CAP8YTVICAZYXY13CAUIFJ0ICA2W4FRUCARKYCNTCAZLZCMZCARDJDUJCAPT2NVLCA5CQB8QCA1U6S3SCAPYLP6N.jpgLors de la récente conférence écologique d'Assise organisée par le pape François ( voir notes précédentes) il a beaucoup été question de " nouvelles structures" destinées à promouvoir un monde plus respectueux de l'environnement et des modes de vie plus humains.

    On ne peut qu'en être d'accord sauf que le pape François met la charrue avant les bœufs. En effet plutôt que de rêver à de "nouvelles structures " de vie et de production, que ne commence-t-il pas en  réformant  ces organisations à vocation écologique que sont les ordres monastiques ! Ceux-ci ont depuis toujours donné l'exemple de la frugalité énergétique et du respect de l'environnement. Loin d'être coupés du monde, moines et moniales sont au contraire au cœur de l'aventure humaine par leur prière constante et  l'exemple qu'ils ne cessent de nous donner. En particulier ils ont toujours su gérer l'information, ils  sont au courant de tout mais jamais ils ne se laissent manipuler par les médias.

    Il faut  bien sûr adapter le monachisme au plan de l'organisation matérielle comme  du vécu spirituel. Par exemple sans renier l'engagement des célibataires, une organisation monastique contemporaine devrait aussi permettre l'accueil des familles intégrées dans l'économie digitalisée de demain. Les trois vœux monastiques d'obéissance, de pauvreté et de chasteté expriment un idéal valable  pour tous, y compris pour le couple et la famille, mais adaptables au cadre monastique. 

    Loin d'appartenir au passé, le monachisme est une voie de développement durable tant au plan collectif qu'individuel.

    Et cela parce que le monachisme est une micro société  économique, spirituelle et sociétale. Un  monastère c' est :

    Une entreprise qui a vocation à s'intégrer  dans les processus de production et d'échange, voire se développer en tant que collectivité  multinationale.

    C'est une église locale au service d' une vision spirituelle chrétienne du monde.

    C'est  un  lieu de paix permettant de se déconnecter  de la cacophonie médiatique et informationnelle. (  la déconnection sélective et fonctionnelle  des réseaux informatiques et médiatiques étant le nouveau nom de la clôture monastique )

    L'histoire nous rappelle le succès de l'entreprise monastique médiévale. Après la chute de l'Empire Romain, le monachisme développé par les grands ordres d'origine française, fut une aventure économique pionnière adaptée à des temps de bouleversement. Ce fut aussi le lieu de préservation de la culture en un temps barbare.

    Aujourd'hui le monachisme est d'actualité de nouveau car le 21 è siècle voit disparaître  l'Empire de la modernité, j'ai nommé le mondialisme  financier à l'américaine .La crise sanitaire n'est qu'un aspect de la crise globale d'un temps de grand bouleversement Nous entrons dans le Bas Empire  de la modernité, c'est à dire un temps d'effondrement et de dislocation  qui appelle un néo monachisme  comme lieu d'accueil et de refuge et  comme  modèle économique collectif de développement durable. Mais un modèle fondé sur l'auto responsabilité et la liberté individuelle et non sur la contrainte étatique.

    Et cela d'autant plus que mondialement les Etats sont en crise. Sans parler des innombrables républiques bananières on peut dire que le monde est partagé entre les  états dictatoriaux d'une part, et les démocraties décadentes de "l'Etat de droit" , essentiellement occidentales. C'est à dire des sociétés libertaires sans référence à Dieu et adorant le Veau d'or  au nom des Droits de l'Homme.

    Dans ce monde-là le néo monachisme évoqué ci-dessus ressemble fort à une  " nouvelle structure" dont rêve le pape François, sous réserve bien sûr qu'il la pense en  religieux  chrétien et non en  militant crypto marxiste. 

     

     

  • Ecologie et spiritualité.

    images.jpgEcologie et spiritualité ont toujours été associées bien avant que le mot écologie n'existât. Le serment sur la montagne de Jésus, tout comme la relation de   Saint François d'Assise à la nature sont de l'écologie avant la lettre. Normal donc que le pape s'intéresse à  l'écologie, c'est une tendance de fond du 21 è siècle. Ce dernier  s'annonce écologique et spiritualiste à l'inverse du 20 è siècle qui fut matérialiste et darwinien

     Essayons d'expliquer.

    Selon le darwinisme, la nature élimine les faibles et les inadaptés  grâce aux plus forts et aux mieux adaptés et cela par hasard .  Cette conception matérialiste absurde  a conduit au nazisme et c'est elle qui  aujourd'hui encore  sous tend le libéralisme mondialisé prédateur.

    Contrairement au darwinisme,  la démarche écologique inclut  les faibles et les inadaptés dans un projet solidaire et protecteur de toutes les créatures. L'écologie  veut faire de nous plus  que des bêtes bien adaptées. L'écologie est  spirituelle parce qu'elle prétend  respecter toutes les créatures pour reconstituer  le paradis terrestre avant la chute, quand le loup et l'agneau étaient frères. Une telle vision est porteuse d'un fort potentiel d'illusion utopique. Mais c'est une utopie qui va spirituellement dans le bon sens, contrairement à l'utopie darwinienne satanique  et régressive que fut le nazisme.

    Selon la pensée nazie, les forts doivent éliminer les faibles pour améliorer la nature et l'humanité. Ainsi se résumait la pensée des SS de  l'ordre noir, cette perversion satanique de la chevalerie chrétienne. Pour celle-ci au  contraire, les forts sont au service du faible. Cet  idéal  chevaleresque fut  institué par l'Eglise médiévale qui voulait protéger la veuve  et l'orphelin de la brutalité du monde féodal.

    De même aujourd'hui  le pape est fidèle à  cette tradition lorsqu'il accueille les migrants et essaie  de protéger les plus faibles, il est  fidèle à l'esprit écologique du sermon sur la montagne, ainsi qu'à l'attitude de St François d'Assise. Sauf que l'écologie ne se réduit pas au droit d'asile détourné par l'extrême gauche ni  à la dénonciation du libéralisme prédateur. L'écologie appelle une réorganisation de nos modes de production et d'échange mais aussi de nos institutions et il serait bon que le pape commençât par la réforme de l'institution ecclésiale.

    Ceci est un autre sujet et nous en reparlerons.

     

     

  • Allo François ? Non ici c'est Greta !

    images.jpgSource le blog Belgicatho.

    Du 19 au 21 novembre dernier, le pape avait réuni en  visioconférence à Assise 120 jeunes économistes et futurs décideurs pour parler d'économie, façon François revisité à la Greta Thunberg.

    A Assise  la parole était  à la jeunesse ! Que l'on oublie le vieux monde et les vieux ! Sauf que François………….passons ! Ne soyons pas ironique, et voyons le contenu de ces trois journées de discussions juvéniles.

    Rien à redire sur le constat, à savoir que le monde actuel a besoin de changement et il est vrai que certains slogans vont dans le bon sens. Qui est contre la lutte contre les inégalités, l'importance du bonheur plus que le PIB, la transition énergétique ?

    Il est déjà moins sûr que les  sociétés d'Europe du nord soient plus heureuses parce qu'elles ont les plus faibles inégalités,  beaucoup d'impôts et de nombreux services. Le taux de suicide dans ces pays est nettement plus élevé qu'il n'est en Italie ou en Grèce. Le bonheur ne se mesure pas en statistiques, et à  Assise on aurait plutôt attendu  que l'on mentionnât le modèle des petits états himalayens bouddhistes qui essaient de définir le BIB, ou  Bonheur Individuel Brut en introduisant des paramètres spirituels. A Assise on aurait pu attendre que l'on cherchât des pistes de ce côté, mais  justement la spiritualité n'était pas à l'ordre du jour à Assise. 

    Dommage car partant d'un bon constat et avec plein de bonnes intentions  ( mais il est vrai que l'enfer en  est pavé) les pistes et les directions proposées furent très peu novatrices et ne firent que reprendre les vieilles lunes gauchistes de la culpabilisation des pays riches industrialisés. C'est pourtant grâce à eux que la pauvreté a reculé  dans les pays pauvres et que les famines ont disparu. Quant à l'idée d' un transfert massif de richesses du nord vers le sud  elle est tout simplement folle. La richesse n'est que l'indice d'un niveau culturel. Tant que le niveau culturel africain sera ce qu'il est, transférer la richesse du nord en Afrique n'aboutirait qu'à un énorme gaspillage qui ruinerait le nord sans  enrichir l'Afrique.

    Enfin et surtout il est faux d'attendre que le bonheur humain dépende de  " nouvelles structures". S'il est vrai que  la richesse ne rend pas heureux,  aucune "nouvelle structure" ne peut rendre un homme heureux s'il n'a pas la dimension intérieure et spirituelle qui le permet.

    C'est ce que les chrétiens parlent de la conversion au Christ. Mais  il n'en a pas été question à Assise. Pourquoi ?

    Parce que le pape ne connait que la Com à la Thunberg ?

    Certes,  car le climat est  à la mode dans les médias, mais la question est sérieuse, et il est normal que l'église catholique s'y intéresse. Ce qui n'est pas normal par contre c'est son silence sur Dieu et sur elle-même.

    Avant que  de parler  de " nouvelles structures" séculières et écologiques, le pape ferait mieux de s'intéresser à la "structure ecclésiale" dans la perspective d'une réforme de  l'institution ( incluant celle de son statut personnel). Ce n'est qu'après cette réforme qu'elle pourra enfin présenter le Christ de manière moderne, au-delà même de l'histoire de Jésus. Peut-être pourra-t-elle alors  trouver un écho dans la quête de vérité  intime qui est en chacun de nous.  

    "Je suis la Voie, la Vérité et la Vie "au cœur de la conscience de chacun.

    A quand une réunion théologique chrétienne œcuménique pour en parler  ?