En Ukraine rien de nouveau la guerre se traîne pour rien, car sur le terrain les jeux sont faits. L'armée russe est incapable d'une percée décisive qui modifierait la donne, mais inversement l'Occident n'est pas en mesure d'aider l'armée ukrainienne à reconquérir le Donbass et encore moins la Crimée. Au jeu d'échecs cela s'appelle une partie nulle et l'arrêt du jeu. Si Poutine est un bon joueur d'échecs il saura le reconnaitre et arrêtera les hostilités. Ne pas le reconnaitre le disqualifierait en tant que bon joueur d'échecs, ce qu'il prétend être.
Les jeux sont faits et avec un peu de persuasion américaine Zélensky est sorti de son délire et prêt à arrêter le jeu. Poutine au contraire semble s'obstiner contre toute raison et l'on comprend l'incompréhension de Trump. Ce dernier qui est un réaliste avait espéré un cessez le feu rapidement considérant que pour Poutine un bon "deal" est possible.
Le problème est que Poutine confond supériorité tactique et supériorité stratégique. S'il domine le terrain en ce moment il ne s'agit là que d'un faible avantage à court terme, à long terme il ne pourra affronter l'Europe occidentale qu'il a réveillée et qui se réarme.
Encore un peu de temps et la Russie sera ramenée en termes de puissance militaire à son 25 è rang de PIB. C'est l'Europe occidentale, avec ou sans l'Otan, qui va devenir la troisième puissance militaire mondiale derrière la Chine et les USA, et devant la Russie. Pour Poutine c'est donc le meilleur moment de traiter et d'empocher la mise. S'il ne le comprend pas il commet une erreur stratégique et engage la Russie dans une guerre de cent ans qu'elle perdra.
Mais bien entendu cette note n'exprime que les idées hasardeuses d'un vieux gaulois qui observe le spectacle du monde en s'amusant beaucoup.