Le pape est en France, qu'il le veuille ou non, car la Corse est en France, même si elle n'est pas la France. De même il était en France à Strasbourg en 2014 car Strasbourg est en France, même si l'Alsace n'est pas tout à fait la France. De même il fut un temps où le pape était en Avignon qui alors n'était pas du tout la France.
Mais dans tous les cas le pape est en Europe, une Europe qui a renié ses racines chrétiennes et qui est aujourd'hui en perdition.
Comment dès lors réenraciner l'Europe dans le christianisme et d'abord le catholicisme ? En passant par la France sans doute et c'est bien là où le bât blesse.
L'histoire nous rappelle en effet que sans la France des Francs, la papauté n'aurait jamais existé, l'évêque de Rome serait resté l'évêque de Rome tout en se prenant pour l'héritier de l'Empire romain. Napoléon s'en souvenait, il ne ne prenait pas la papauté au sérieux mais il souhaitait bien s'en servir. Il voulait un lien utile entre le catholicisme et la France dans l'intérêt commun. On appellerait ça un "win-win agreement" aujourd'hui, un accord gagnant gagnant.
Dans la France d'aujourd'hui cela pourrait se traduire par la reconnaissance pleine et entière de la religion dans un rapport concordataire renouvelé et étendu à d'autres cultures religieuses.
La perte de foi n'est qu'apparente en effet et jamais la quête de Dieu n'a été aussi intense dans nos sociétés occidentales déboussolées. Tôt ou tard il faudra donc redonner à la religion toute sa place, y compris s'il le faut avec l'aide de l'islam.
On dit François ouvert à ces idées et aux cultures non européennes. La France l'est aussi par nature, alors peut être pourrait elle se rappeler qu'elle fut fille aînée de l'Eglise avant de devenir en 1789 la grande catin révolutionnaire qui agonise aujourd'hui et qui ne sait plus à quel saint se vouer.