En prenant ses fonctions le 22 septembre Michel Barnier a fait de la santé mentale la prochaine grande cause nationale. Cela mérite réflexion en effet au vu de l'importance des problèmes sociétaux et de l'imprative obligation citoyenne de ne pas laisser aux fous le gouvernement du monde.
Or sur le sujet il y a de quoi s'inquiéter et je pourrais citer au moins trois chefs d'Etat dangereux qui relèvent de la psychiatrie. Je ne le ferai pas, ne voulant pas moi aussi participer au désordre du monde en prétendant être sage, ce serait folie. Pythagore fut dit-on un sage, mais il avait lui aussi ses fantasmes et nul ne saura jamais pourquoi il vouait tant de haine à cette malheureuse légumineuse appelée fève, dont il interdisait la consommation.
Il faut donc s'entendre sur ce que l'on appelle la santé mentale si l'action gouvernementale en la matière doit avoir un sens. Certes le gouvernement pourra augmenter les crédits attribués aux hôpitaux et personnels psychiatriques cela ne saurait nuire, mais il est à craindre hélas que cela ne suffise pas à réduire la violence et les crimes, sexuels en particulier, si la notion de santé mentale n'est pas ancrée dans les principes moraux primordiaux qui fondent les sociétés humaines.
Or c'est bien là où le bât blesse, à savoir dans l'oubli de ces principes et repères moraux sans lesquels il n'y a point de société humaine digne de ce nom. Cet oubli, ou ce rejet des principes moraux, a culminé en 1968 avec le fameux slogan " il est interdit d'interdire" et le rejet de tous les tabous.
Or le tabou est la base de toute éducation et il faut donc commencer par là, par une éducation digne de ce nom ancrée dans des principes moraux. La santé mentale commence à l'école.
Mais si l'école échoue la prison la remplace et celle-ci aussi doit être ancrée dans des principes moraux alliant châtiment et l rédemption. Cela implique la distinction entre les prisonniers et les établissements dont nombre devraient relever de la psychiatrie plutôt que de la pénitentiaire. Mais toute faute doit être sanctionnée tout de suite, et il faut en finir avec l'idée que la prison ne sert à rien et que toute faute, voire crime, est excusable.
Michel Barnier a donc de quoi s'occuper en 2025, mais il est douteux que l'évolution politique lui donne sa chance en la matière comme en d'autres. S'il est une caractéristique de la politique française en effet c'est bien son caractère déraisonnable et il ne faut surtout pas dire que la Révolution fut une faute et une folie. Bon courage Monsieur Barnier, les fous et les ivrognes idéologues sont à l'affût !