Soutenir l'Ukraine est une chose, soutenir Zélensky en est une autre.
La guerre en Ukraine se traine et il est temps de partir des faits pour envisager la suite.
Face à l'agression russe il était légitime de se porter au secours de l' Ukraine, et il est légitime de continuer à le faire, mais jusqu'à un certain point, et en fonction d'une analyse géopolitique qui n'est plus celle de 2022.
Le fait fondamental est que cette guerre ne peut être gagnée, ni par Kiev, ni par Moscou, mais peut dégénérer d'une manière imprévisible comme ce fut le cas en 1914.
A ce propos rappelons nous la parole de Guillaume II "Das habe ich nicht gewollt !" "Je n'ai pas voulu ça "! Poutine dira t il aussi un jour "Eto Ia nié Xatil !"
Il est donc temps de faire le choix de la paix négociée pour mettre un terme à un conflit qui n'est dans l'intérêt de personne.
L'autre fait est que Zélensky est devenu illégitime en refusant d'organiser les élections prévues pour le 20 mai. En dehors des zones exposées du front l'organisation de ces élections est possible. Zélensky est en train de devenir un autocrate comme tant d'autres, or ce qui est en jeu en Ukraine, c'est aussi, et d'abord, la défense de la démocratie.
Pour l'Occident il est donc temps de ne plus suivre Kiev, mais de négocier un accord global avec la Russie, en proposant par exemple la cession de territoires controversés en échange de l'adhésion de l'Ukraine à l'Otan et à l'UE. La place de l'Ukraine est au sein de l'UE et de l'Otan, mais comme vraie démocratie renforçant la frontière occidentale d'un Occident confronté à l'est comme au sud par la montée de la Barbarie