La guerre de 14 est de retour en Ukraine, les drones et la guerre de communication en plus. Faut-il continuer ainsi ?
La question fut longtemps jugée défaitiste mais elle vient d'être posée publiquement dans la revue américaine "the Economist" par le Général Valeri Zaloujni, le chef d'Etat Major de l'armée de Kiev. Dans cette interview il acte l'échec de la contre-offensive ukrainienne et pose la question de la suite. Voilà un fait nouveau car le général n'a pu donner cette interview qu'avec la permission des Américains.
La suite ? L' Otan anglophone et nordiste suivra l'Oncle Sam quoi qu'il arrive, mais il n'en ira pas de même ailleurs et d'abord du fait de la France. Notre pays pourrait se souvenir qu'il est un allié et non un vassal des Etats-Unis dans une guerre qui est celle de la guerre de 14 fin 1916 et avant le tournant de 1917.
Cette année-là, en 1917, les Américains sont intervenus et ont fait pencher la balance en faveur des alliés franco anglais tout en installant pour un siècle leur hégémonie sur l'Europe.
Un siècle plus tard nous vivons la situation inverse, le retrait américain pourrait bouleverser la donne en Europe et faire pencher la balance en faveur des Russes. Les Américains commencent à rechigner sur le soutien à l'Ukraine parce qu'ils ont trop de problèmes ailleurs et d'abord chez eux, ils sont à l'image de Joe Biden, fatigués. Dès leurs prochaines élections et face à d'autres priorités, ils pourraient bien décider de demander aux Européens de se débrouiller tout seuls, ce qui sera l'heure de vérité pour eux.
Nous sommes en 1916, sauf que Verdun se nomme Bakhmout ou Ardiivinka, c'est à dire du sang pour rien, et la question se pose de s'épargner la chute du moral et la montée du pacifisme de 1917, car cette fois les Américains ne reviendront pas nous sauver la mise.
Dans l'UE en décomposition, Hongrois et Slovaques sont ouvertement pro russe tout comme la Serbie. Quant à l'Allemagne elle ne songe qu'à rétablir son business et ses approvisionnements énergétiques avec la Russie, la France doit donc aussi et dès maintenant songer à ses intérêts, recouvrer sa souveraineté stratégique et se souvenir qu'elle avait conclu une alliance avec la Russie avant la révolution de 1917.
Ce ne serait pas trahir notre bien aimé Oncle Sam que de l'engager à la paix et à la réconciliation avec les Russes, afin que cette paix serve à renforcer le monde civilisé et chrétien sur d'autres fronts plus essentiels pour lui que celui de l'Ukraine, comme par exemple et surtout, celui d'Israël et du Moyen Orient. Face aux barbares la Sainte Russie finira par comprendre à quel camp elle appartient.